AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782940431366
120 pages
La Baconniere (20/08/2015)
3.6/5   5 notes
Résumé :
En hommage à Blaise Cendrars et à La Prose du transsibérien paru en 1913, une équipe de la radio suisse, accompagnée par Christian Garcin, est partie un siècle plus tard sur les traces de ce voyage mythique. De 1913 à 2013, un siècle défile derrière les fenêtres du transsibérien sur un itinéraire de plus de 9000 km entre Moscou et Pékin. Christian Garcin évoque les villes traversées, les rencontres, les paysages, la grande Histoire et les petites histoires de la Rus... >Voir plus
Que lire après Le Lausanne-Moscou-Pékin, 1913-2013Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio. J'ai reculé le moment de faire ce billet jusqu'au dernier moment car je ne voyais pas du tout comment parler de ce livre. Si je vous dis que les mots-clés sont Russie, Transsibérien, Cendrars, Voyage, Livres, cela va paraître évident pour ceux qui passent régulièrement par ici que j'ai adoré. Je me disais que j'allais être obligée de répéter la quatrième de couverture. Est-ce que franchement cela vaut la peine de m'envoyer un livre pour que je recopie la quatrième de couverture ?

Je vais quand même le faire un petit peu tout en commençant par souligner que l'objet livre en lui-même est très beau. le papier est agréable au toucher, la couverture et les rabats sont solides mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est la carte en couleur des différents trains qui traversent la Russie.

LeLausanneMoscouPekinChristianGarcinCe livre a paru aux éditions de la Baconnière, éditions suisses, en activité depuis 1927. J'espère que vous aussi vous avez honte de ne pas connaître des éditions aussi vénérables (en fait, en regardant le site internet, je connaissais un seul livre d'eux N.N. de Gyula Krúdy, dont il font paraître un autre livre cet automne). Cet ouvrage fait partie d'un nouvelle collection, collection quatre-vingts mondes qui visent au « dépaysement littéraire ».

1913 : parution de la Prose du transsibérien de Blaise Cendrars.

2013 : une équipe de la radio suisse est partie avec Christian Garcin sur les traces du plus mythique des voyages en transsibérien !

De cette équipée sortira des chroniques radios en 2013-2014, qui ont été remaniées pour faire ce livre. le livre est très court, 113 pages, et est composé de 11 chapitres qui sont donc court, abordant chacun une étape du voyage en train.

Je rapprocherai volontiers Christian Garcin de Olivier Rolin, dont il parle d'ailleurs dans le livre, pour l'amour de la Russie et la manière de voyager.

Christian Garcin mélange tellement habilement culture, Histoire, actualités, anecdotes, rencontres, souvenirs, sentiments que vous êtes clairement obligés de voyager avec lui. Par exemple, dans le premier chapitre, il réfléchit sur l'évolution de la Russie pendant ce siècle séparant la parution du livre de Blaise Cendrars et son propre voyage. Il fait aussi allusion à une princesse de l'Altaï retrouvée récemment, aux légendes du lac Baïkal, au pénitencier de Krasnokamensk où a été emprisonné Khodorkovsky, à Michel Romanov, fondateur de la dynastie des Romanov, à Sverdlovsk, bolchévique qui a donné l'ordre d'assassiner le tsar et sa famille, aux aviateurs Liapidevski et Vodopiadonov, héros de l'union soviétique.

En un nombre de pages réduit, vous avez un concentré d'érudition qui vous fait vous sentir un peu plus intelligent en terminant le livre.

Ce qui distingue ce récit d'autres sur le même sujet est son caractère hautement littéraire. Christian Garcin fait en permanence le lien avec ses lectures. Vous retrouvez à la fin du livre tous les livres cités, corpus formant une bibliothèque de base pour commencer à voyager en Russie et en Chine puisque Christian Garcin est allé jusqu'à Pékin, comme l'indique le titre (le passage à la frontière est d'ailleurs tout à fait intéressant.

J'ai écrit cet avis aujourd'hui (c'est un peu le dernier jour) car j'ai commencé ce matin à lire un recueil que j'avais acheté cet été Lire c'est vivre plus paru à l'Escampette. C'est un recueil de six textes et de citations et il s'avère que les deux premiers textes sont de David Collin et Christian Garcin, respectivement éditeur et auteur de ce livre-ci. Il y a parlent de ce que pour eux veut dire la phrase lire c'est vivre plus. Je vais vous mettre deux extraits du livre de l'Escampette, le premier est de David Collin et le deuxième de Christian Garcin.

La lecture nous aide à constituer le Livre de notre vie. La mémoire ajoute des pages invisibles, en efface d'autres, retient ce qu'elle veut, nourrit nos expériences, ouvre nos yeux, décide du lendemain, nourrit le présent en le rendant moins éphémère, et nous permet de comprendre le passé. L'intensité n'est pas dans l'accélération du mouvement. Elle est dans le ralentissement de l'interprétation, dans l'élargissement des perceptions, des espaces où le temps est plus élastique et vivant. En cela, lire, c'est ouvrir des brèches, faire mine de maîtriser le temps en inventant des dimensions parallèles.

Est-ce que lire, c'est vivre plus, je n'en sais rien. Mais c'est probablement, parfois, vivre un peu plus haut.

Pour préparer la lecture du livre de Christian Garcin et avoir les étapes du voyage dans la tête, j'ai lu une BD Un voyage en Transsibérien de Bettina Egger. J'ai adoré cette BD car elle m'a appris beaucoup de détails que je ne connaissais pas mais elle est complètement différente de ce livre-ci. Bettina Egger est une grande voyageuse. Elle aime rencontrer les gens et raconter leurs vies. Elle les dessine avec la même curiosité. Vous partez, à l'aventure, sac à dos au dos avec elle. le livre de Christian Garcin est plus littéraire. Vous êtes dans l'élargissement de vos perceptions, dans la création de liens pour élargir votre monde qui est constitué de ce que vous voyez, de ce que vous lisez, de qui vous rencontrez. Vous êtes moins sur le terrain, mais juste « un peu plus haut ». Les deux livres amènent des choses complètement différentes. C'est à vous de voir comment vous préférez voyager (littérairement).
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
Commenter  J’apprécie          71
Moscou. Café "Paname", foot à la télé, coup de boule de Zidane,
En pleine steppe un cavalier mongol dit regretter ce geste qui est préjudiciable à l'équipe de France. (surprenant lieu, surprenante remarque loin de tout!)
Moscou- Irkoutsk-Oulan-Bator, Pékin, telle sont les villes traversées par les voies de ce transsibérien. - "En tentant de maintenir le grand écart entre 1913 et 2013".
"Bien loin loin des clochers et des bulbes dorées du Kremlin"

A peine sorti du préambule, Mijouet ressent comme une gène. Deux choses le frappent: la première concerne l'auteur: sa grande érudition de la chose russe est déversée à grande eau sur le lecteur lambda dans ce domaine, et fait (mal?) ressortir la forme originale de ce récit qui tient du récit, comme indiquée dans ce préambule.
Durant sa scolarité, il n'y a pas loin d'un demi-siècle, Mijouet a fréquenté durant quelques années un institut privé dans les environs de Genève. Un vent de liberté de parole soufflait sur l'inspiration des élèves. La direction faisait appel régulièrement à des conférenciers brillants tels Henri Agel, Henri Guillemin, Etiemble. Ces conférenciers prenaient plaisir à découvrir et retrouver des esprits pareillement épanouis parmi cette jeunesse privilégiée.
Revenons à nos moutons: pourquoi cette digression?
La raison en est que le conférencier ou l'auteur convié à une conférence, à une présentation, amène par le ton, le parler, les silences, les gestes, et l'inspiration du moment, un ensemble d'une toute autre dimension du sujet dont il est question.
Finalement, en avertissant tout de suite le lecteur que ces textes sont tirés de rendez-vous radiophonique, donnent envie de les vivre plus "in vivo" que "in vitro".
Le rendez-vous sur la parallèle avec Blaise Cendrars est un peu aux abonnés absents.
Alors voilà, pour Mijouet la mayonnaise n'est pas vraiment montée. Dommage!
Il remercie toutefois "Masse Critique" et les éditions "La Baconnière" pour lui avoir donné l'occasion de critiquer un ouvrage édité dans la cité qui est la sienne.
Commenter  J’apprécie          10
Les récits de voyage portant sur le Transsibérien sont nombreux, mais je ne m'en lasse pas, tant ce voyage ferroviaire est mythique, entre grands espaces, âme russe, littérature et histoire. D'où mon intérêt pour ce petit volume repéré lors de la dernière opération Masse critique de Babelio.

L'auteur a choisi de se lancer sur les traces de Blaise Cendrars et de sa « Prose du Transsibérien ». Parti en Russie en compagnie d'une équipe de la radio suisse, Christian Garcin a ramené une série de chroniques radiophoniques qu'il a ensuite retouchées afin de les publier dans ce petit recueil.

Cent ans après la publication de « La prose du Transsibérien » en 1913, et « plusieurs mondes plus tard », l'auteur décrit les transformations subies par les régions traversées. Moscou d'abord, et l'arrivée à l'aéroport avec son « immense grisaille bétonnée » héritée de l'Union soviétique. Christian Garcin monte à bord du Transsibérien dans la gare de Iaroslav, l'une des sept gares de Moscou évoquées par Cendrars, pour un trajet qui, selon lui, fait davantage rêver les Francophones que les Russes, sans doute en partie à cause des références littéraires que sont Michel Strogoff et Blaise Cendrars lui-même.

Le paysage sibérien n'a quant à lui pas changé depuis 1913. Garcin nous emmène, au rythme de l'énumération des noms des villes traversées, liste hautement poétique et familière à l'oreille de celui qui rêve du Transsibérien, vers Iekaterinbourg, Omsk, Novossibirsk, Krasnoiarsk, Irkoutsk, et le lac Baïkal…

On croise Boulgakov, la famille Romanov, Tchekov, Dostoïevski, les décembristes exilés à Tobolsk, Victor Segalen plus à l'Est, et beaucoup d'autres… mais aussi des contemporains que l'auteur a rencontrés lors de ce voyage, ou même son oncle, auquel il rend hommage après l'avoir reconnu dans les traits d'un Russe qui ne lui ressemblait peut-être pas tant que cela…

D'une anecdote à une référence littéraire, nous suivons Christian Garcin jusqu'à Pékin, le long d'un voyage qui a l'avantage de permettre à l'homme moderne de se «réapproprier à la fois le temps et l'espace», car pour une fois, « le temps, soudain, vous appartient ». C'est «une école de la patience, de la lenteur et de la contemplation » qui n'en finit pas de nous fasciner !

Un charmant petit recueil plein de pistes de lectures autour de la Sibérie et du Transsibérien.

Lien : https://lelivredapres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le transsibérien est une école de la patience, de la lenteur et de la contemplation. Une halte parfois, on descend sur un quai de gare, on achète quelques victuailles, on remonte, le train redémarre, on retrouve son espace étroit et minutieusement balisé dans quoi on se coule avec délice, un terrier presque, ou une minuscule bulle protectrice qui traverserait à la fois le temps et l'espace en se les réappropriant.
Commenter  J’apprécie          10
Cendrars le savait, qui alignait ses litanies de villes, Tomsk Tcheliabinsk Obi Taïchet Verkhné-Oudinsk...; on voyage dans les noms avant de voyager dans les lieux, et il n'est pas rare que le premier de ces voyages conditionne le second.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Christian Garcin (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Garcin
Payot - Marque Page - Christian Garcin - Le Gardien
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
128 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}