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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il m'a fallu une semaine pour venir a bout de ce livre.
Au début de ma lecture,je n'arrivais pas à "entrer" dans ce roman.L'admiration de Jérôme Garcin voué au personnage de Jacques Lusseyran ,aveugle ,m'a déstabilisée :c'était trop comment dire ? Surjoué cela manquait de simplicité et peut-être d'authenticité. Et pendant une semaine ,j'ai abandonné ce roman.Repris hier je l'ai terminé avec un plaisir evident: en fait,j'ai aimé la 2ème partie du livre : le moment où J. Lusseyran devient résistant et sa déportation à Buchenwald .Et c'est avec regret que j'ai lu la dernière ligne en partageant l'admiration ressentie par Jérôme Garcin pour cet homme hors du commun qui était J.Lusseyrant ,qui m'a aussi donné l'envie de lire son oeuvre.A recommander chaleureusement. ⭐⭐⭐⭐
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Je n'ai pas lu " Et la lumière fut " et je ne connaissais pas Jacques Lusseyran avant la lecture de ce livre. La vie de cet homme, sa perception de la cécité et son parcours de résistant, puis de déporté, sont remarquables, même si sa vie familiale est moins exemplaire. Dès lors, il n'est pas facile de critiquer l'hommage mérité qui lui est rendu par Jérome Garcin à travers cette biographie. J'ai certes été un peu gêné, par l'insistance de l'auteur à le présenter en tout comme un être exceptionnel, dans un style hagiographique un peu pompeux, mais respect oblige, je me conterais de regretter une biographie un peu trop classique et une écriture rendant mal l'humanité de l'homme. Au final, je retiendrais de Jacques Lusseyran l'image d'un héros de cette période tourmentée, un héros comme beaucoup d'autres, oubliés par l'histoire. Si j'en crois les citations de ce livre, cet anonymat ne lui aurait pas déplu, n'en déplaise à l'auteur qui juge si durement cet oubli par une " France trop désabusée pour être curieuse de son passé". Un livre documentaire qu'il faut donc lire pour la mémoire de ces hommes qui ont défendu notre liberté, mais un livre parmi d'autres. "Et la lumière fut" est une autobiographie, peut être est-ce plutôt ce livre que j'aurais du lire, pour m'attacher à ce personnage si intéressant.
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C'est la première fois que je lis une biographie sur un résistant, et je dois dire que j'ai tout de suite été attirée par le thème de ce livre, qui change de ce qu'on peut voir sur la Seconde Guerre Mondiale. Comme beaucoup d'autres personnes, je suppose, je ne connaissais pas Jacques Lusseyran, qui a pourtant été un membre important de la résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale. Cet homme a été aveugle à huit ans, à cause d'un drame un peu bête. Et pourtant, il va tirer une véritable force de ce qui aurait pu être un terrible handicap.

Durant deux-cent pages, on apprend à connaître cet homme qui, très jeune, a dû réapprendre à vivre, sans rien voir. Cet homme qui, très rapidement, au lieu de se plaindre de sa situation, en a fait une force, en devinant plus de choses que la majorité des gens. Ces autres sens se sont décuplés, et ça lui a vraiment servi au cours de sa vie. Passionné d'Allemagne, attiré par cette langue étrangère, il entre dans la résistance à dix-sept ans et se retrouve déporté à Buchenwald. Lorsqu'il en ressort, son amour pour la langue germanique s'est éteint.

On suit le parcours incroyable de ce non-voyant, dont l'handicap ne l'a pas empêché de réaliser un tas de choses. Il était dans le mouvement Défense de la France, il a écrit des livres, il a connu des femmes, il a eu des enfants. C'est une biographie très intéressante, qu'on peut lire même sans avoir de grandes connaissances sur la Seconde Guerre Mondiale. Mettre en avant quelqu'un qui s'est battu ainsi et dont on n'a jamais vraiment parlé, ça a rendu cette histoire très intéressante. Ce livre, c'est un message d'espoir envers les "infirmes", porté par Lusseyran et rapporté par Jérôme Garcin. En bref, une biographie très différente, très intéressante.
Lien : http://leslecturesdanais.blo..
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Jérôme Garcin retrace la biographie de Jacques Lusseyran, un résistant français aveugle.

Jacques Lusseyran est un résistant français. Il est devenu aveugle accidentellement à l'âge de 8 ans. Doté d'une volonté incroyable, il fera tout pour essayer de surpasser son handicap. Ceci va notamment le servir lors de la Seconde Guerre Mondiale, lorsqu'il entrera dans la Résistance. Il sera malheureusement déporté à Buchenwald, d'où il sortira vivant. Très intelligent, il se questionnait énormément sur la vie, le sens de celle-ci. Jacques Lusseyran étant féru de littérature, il retrace sa biographie dans un livre Et la lumière fût.
Je ne connaissais pas Jacques Lusseyran avant la lecture de ce livre. Impatiente de découvrir la vie exceptionnelle de cet homme méconnu, j'ai été décontenancée par le style employé ici par Jérôme Garcin. J'ai trouvé le style assez pompeux. On ressent l'admiration qu'il porte à cet homme et pourtant il n'a pas réussi à me faire ressentir de l'empathie pour lui. L'écriture est telle que j'ai senti comme une mise à distance, on ressent une certaine subjectivité dans ses propos. de plus, j'ai trouvé que l'auteur parlait vite de certains faits (sa détention à Buchenwald) alors qu'il s'attardait sur des détails insignifiants. En effet, connaître la vitesse du bateau qui a conduit jacques Lusseyran aux États-Unis ne m'a pas aidé à mieux connaître cet homme.

Bref, je pensais ce récit passionnant, il a été ennuyant. Il a néanmoins le mérite de m'avoir fait découvrir jacques Lusseyran dont il me tarde de lire Et la lumière fût.

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Pas vraiment un roman, plutôt un récit biographique qui nous raconte la vie et l'oeuvre de Jacques Lusseyran. Cet homme de lettres, devenu aveugle suite à un accident à l'âge de 8 ans, qui s'engage dans la Résistance dès la défaite de la France, arrêté par la Gestapo en 1943. Au retour de sa déportation à Buchenwald, il se met à écrire, puis quitte la France pour les Etats-Unis où il enseigne la littérature française, avant de mourir tragiquement à l'âge de 47 ans dans un accident de voiture sur une route de France, près de son village d'origine.

Voilà un résumé très rapide de la vie de Jacques Lusseyran, que je ne connaissais pas du tout. Jamais lu, jamais entendu parlé de lui, et pourtant il a côtoyé les plus grands noms de la Résistance, mais aussi de la littérature et des arts de l'Après Guerre. Néanmoins, pas une ligne sur lui dans le dictionnaire.
Jérôme Garcin a donc voulu réhabiliter cette figure historique de la littérature française, mais aussi de la Résistance. Personnage qui semble avoir eu de l'importance dans la Résistance parisienne mais qui ne connu ni les honneurs, ni les médailles, et ne bénéficia d'aucun passe droit (l'Etat n'autorisait pas les manchots, cul-de-jatte et aveugles a passer les concours de la fonction publique, il ne put donc être professeur en France) à son retour de déportation. Il retrouvait, en sortant des camps, son statut d'handicapé, mais ne fut pas reconnu pour son parcours héroïque. C'est tout à l'honneur de Jérôme Garcin que de faire ce travail de réhabilitation sociale et historique de grande importance. Malheureusement je n'ai pas aimé la manière.

Je n'avais jamais lu Jérôme Garcin. Je ne connaissais pas son écriture. Est-ce toujours aussi pompeux?
Jérôme Garcin reproche à Jacques Lusseyran (un des rares reproches qui lui fait dans sa prose si peu neutre), d'avoir fait le panégyrique de Georges Saint-Bonnet (p143), et pourtant il semble se livrer au même exercice dans la rédaction de cette biographie. Tout y est élogieux. Jacques Lusseyran apparaît comme un grand héro, martyre oublié par l'Histoire de France. Ce pays pour lequel il a donné sa vie. Jérôme Garcin ne prend pas assez de recul, comme aveuglé par la grandeur de l'aveugle dont il nous narre l'histoire. Quand il parle de ses frasques avec les femmes, jamais il ne le juge, jamais il ne critique. Quand il parle de son admiration pour le gourou Georges Saint-Bonnet, il pense que Lusseyran était dans un état de faiblesse psychologique pour se laisser embobiner. Jamais il ne s'est trompé. le fait que Lusseyran ait abandonné successivement ses enfants quand il changeait de femme? le fait qu'il ne parle jamais d'eux? Juste "l'angle mort de sa vie" (p166). Et pourtant quand Jérôme Garcin parle des côtés positifs de Lusseyran, c'est avec emphase. Il ne cache pas sa grandiloquence, son admiration sans borne. Les termes sont élogieux.
Comme si plus qu'une biographie, il nous offrait une hagiographie.

Les jeux de mots sur sa cécité sont aussi légion dans le texte. Cet homme qui voit mieux que n'importe qui, qui vit son handicap comme une chance. C'est trop.
Trop aussi les listes d'auteurs et de philosophes lus ou donnés à étudier par Lusseyran. Garcin nous en colle des tartines (quand ce n'est pas en adjectif, juste pour l'exemple p178 "C'est un rituel olfactif, dont le centre éternel et irradiant est le jardin clos et giralducien de Juvardeil."). J'ai eu parfois l'impression que son style n'était qu'un exercice, voir même de la poudre aux yeux pour nous montrer toute l'étendue de ses connaissances littéraires. Personnellement j'ai fini par trouver ça trop prétentieux, pompeux, et agaçant.

De même que je me suis insurgée contre sa vision de la Shoah dans le cinéma américain (p93-94). Reprocher à Spielberg d'avoir filmer les camps d'exterminations dans La Liste de Schindler comme il a filmé Jurassic Park. Je ne suis pas d'accord avec cette critique. Reprocher à tous les cinéastes d'avoir "mis des images sur ce que même les nazis, soucieux de ne laisser trace de leurs crimes contre l'humanité, n'avaient pas voulu donner à voir", m'a révolté. Les nazis ont laissés des traces, photographies, images filmées, de leurs exactions et de l'extermination des juifs d'Europe. Nier l'existence de ces images reviendrait à ne pas porter foi en leur véracité. Et en cette année où l'on célèbre les 70 ans de la libération des camps, il est important de voir ces images pour se rendre compte des horreurs et ne pas les laisser se reproduire. Jérôme Garcin semble devenir aveugle comme son personnage. Il ferme les yeux.

Je n'ai donc pas aimé la forme. Mais j'ai tout de même aimé le fond. J'ai trouvé la vie de ce romancier raté, mais grand érudit, résistant, et professeur passionné de littérature passionnante. Il a eu un parcours tout à fait atypique. Ses réflexions sur la lumière intérieure sont tout à fait touchantes, et donnent à réfléchir sur la manière dont on voit le monde, et dont on ne prends plus le temps d'admirer les petites choses. Il rejoint aussi, un peu, les volontés actuelles de nombres de contemporains à méditer et faire l'exercice de l'introspection pour mieux appréhender et comprendre le monde qui nous entoure.

Vers la fin du livre, Garcin fait un parallèle entre le héro de son essai et son propre père:
"Une fois encore, une fois de plus, je pense à mon père, né à Paris quatre ans après Jacques Lusseyran, passé lui aussi par la khâgne de Louis-le-Grand, fou de littérature, amoureux de la langue du XVIIIe, éditeur accompli, mais écrivain empêché, dont la mort accidentelle en pleine nature, au printemps de 1973, à l'âge de quarante-cinq ans, dessine une ligne droite que je n'aurai jamais fini de vouloir prolonger dans des livres brefs peuplés de jeunes morts qui continuent de vivre, de lire, et d'écrire." (p 180). Et voilà, on comprends alors mieux le sens de ce livre. Ce n'est pas l'adulation de Jacques Lusseyran qu'il nous offre là, mais celle de son père. Cette figure paternelle qu'il idolâtre et qui est, dans son esprit, le miroir de ce héro de la Résistance.
Lien : http://110livres.blogspot.fr..
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Le but de Jérôme Garcin, à la lecture de son titre "Le voyant" paraît évident... il est de rendre hommage à ce héros méconnu, cet homme hors du commun qu'était Jacques Lusseyran, pour qui l'auteur nourrit une admiration qu'exsude chaque page de son roman.

Jacques Lusseyran nait à Paris en 1924, au sein d'un foyer paisible, fondé par des parents aimants, industrieux et rigoureux, ayant tous deux suivi des études supérieures. Un accident le rend aveugle à l'âge de huit ans. Cette cécité, plutôt que de faire de Jacques un infirme, devient un atout, dans le sens où elle lui permet de développer de manière exceptionnelle tant ses aptitudes intellectuelles que sa force de caractère.

Lui-même expliquera n'avoir jamais ressenti son handicap comme tel, ou comme un amoindrissement. Pour lui, la lumière se voit avec "les yeux de l'âme" ; le fait d'être aveugle rend d'autant plus lucide, et d'autant plus sensible, puisqu'il permet de percevoir au-delà des apparences. Stimulé et accompagné par sa mère, qui refusa de le marginaliser, il suivit une scolarité "normale", faisant l'admiration de ses professeurs et de ses camarades par sa finesse d'esprit, son intuition hors du commun, et sa mémoire éléphantesque. Passionné d'histoire et de littérature, avide de savoir en général, Jacques est de plus d'un inépuisable optimisme. Son enthousiasme, sa vitalité, en font un garçon apprécié, charismatique.

La guerre éclate alors qu'il est au lycée. Très vite, il fait le choix de la résistance, créant avec ses amis un réseau d'adolescents, qu'il dirige. "Les volontaires de la liberté" finira par compter 600 membres, sa principale activité étant la diffusion d'un bulletin antinazi. Jacques intègre ensuite le mouvement plus organisé "Défense de la France", qui publie un journal imprimé clandestin du même nom.

Arrêté en 1943 par la Gestapo, il est déporté à Buchenwald, où il passera un an et demi au bloc des infirmes. Il en est l'un des rares survivants, et aura perdu à l'issue du conflit de nombreux amis, morts en camps de concentration.

Son courage et son engagement ne seront pas récompensés... Jacques Lusseyran est de ces héros qui gênent, parce qu'ils n'ont jamais fait de compromis. Resté fidèle à ses convictions, il a lutté, malgré son horreur de la guerre, pour défendre ses valeurs. Il n'y a rien gagné, ni reconnaissance, ni de ces avantages dont ont pu se prévaloir de nombreux résistants de la dernière heure. Il sera même empêché d'exercer en France son métier de professeur, par une loi inique et rétrograde qui exclut les handicapés de l'enseignement.

Malgré sa personnalité à la fois rayonnante et grave, malgré cette foi inébranlable en la vie et en l'amour qui lui fera dire de son expérience concentrationnaire qu'elle l'a fait mûrir, en lui apprenant à "vivre davantage", son existence a laissé peu de traces. Écrivain, ses oeuvres sont de plus méconnues en France.

"Le voyant" est un appel à la réhabilitation, une épitaphe pour sortir de l'oubli cet homme clairvoyant, dont la droiture et l'énergie forcent le respect.

J'ai eu du mal à dépasser cette dimension "utilitaire", ce texte ne présentant pas à mes yeux de réel intérêt d'un point de vue littéraire. L'auteur a tendance à verser dans l'emphase, émaillant son récit d'envolées lyriques inappropriées. La personnalité et le parcours de Jacques Lusseyran n'avaient pas besoin d'effets de style, ou de cette redondance avec laquelle Jérôme Garcin exprime son admiration, pour convaincre le lecteur, qui peut finir par en être agacé, aux dépens d'un sujet pourtant passionnant...

Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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nul doute que la vie de ce résistant soit intéressante mais abandonné malgré tout cette lecture. le style de l'écrivain m'a très vite exaspéré... et impossible de dire pourquoi.
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