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Citations sur Nos dimanches soirs (16)

"Tous les dimanches soirs, pour une heure
seulement,
La vie suspend son cours, elle s'arrête un moment.
Les joutes et les combats des critiques habiles
Nous font croire un instant que rien n'est difficile.

d'abord l'ineffable, voilà Jean-Louis Ezine,
le lecteur suprême, celui qui seul devine,
D'un coup d'œil assuré qualités et défauts,
En ouvrant un livre, en en lisant trois mots.

(...)
Il aime des livres chacun des paragraphes,
Dont il prend le meilleur, lecteur jamais repu,
Qu'il récite le soir à sa Dame Girafe.
Dans l'ombre d'un bosquet se tient
Michel Crépu.

et pour habilement souligner les larcins
de ceux qui ne se tiennent qu'aux lectures
virtuelles
il en fallait bien un, ni trop bon ni cruel,
A nul autre pareil, voici Jérôme Garcin" ( Aloïs de Valloires- p. 273-274)
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Alors un soir avec Jean-Louis, dans la régie du studio 04, on a décidé d’un commun accord de reprendre les choses en main. Désormais, tous les deux, et même si il n’y avait pas matière à dissension, même si nous aimions d’une même passion Bresson, Rohmer et Truffaut, eh bien on s’engueulerait, on s’enverrait des noms d’oiseaux, on mettrait—pardonne-moi le mot—le bordel, et cela dans un seul but : réveiller le public, le faire rire, crier, applaudir, huer. Et ça a marché bien au-delà de nos espérances. »
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A coup sûr ils sont quelques dieux,
moqueurs, pénétrants, dignes de foi l'occasion,
mais tombés pêle-mêle de mythologies très diverses,
qui, de toutes façons, ne leur convenaient pas.
La difficulté est de s'y retrouver.
L'un gronde comme Zeus
après l'impudent qui enfreint ses lois
l'autre soupèse les âmes et n'agrée
que celles plus légères que la plume
un troisième défend les mots qui se réincarnent.
Un quatrième parle de sacrifice et de sang
et magnifie ce que le précédent prohibe.
De loin, on écoute ces paroles en sachant
que pour d'autres un peu de leur sort se joue là
( mais juste un peu car ceux qui comparaissent
restent maîtres de leur destin)
au bout du compte on vaque
dans son propre Eden
incapable de savoir à la fin des fins
s'il s'agit de mains qui applaudissent
ou d'une pluie sur les toits."
Gérard Noiret, inspiré par Le Masque et la Plume. Pages 78/79
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En somme, Le Masque et la Plume, même lorsqu’il a prétendu le contraire, abordé des sujets dramatiques et parfois consenti à l’émotion, ne s’est jamais pris au sérieux. Dussé-je faire se retourner mes prédécesseurs dans leur tombe et les critiques d’aujourd’hui dans leur lit, c’est du côté de la farce, du vaudeville et de la provocation qu’il faut chercher le secret de sa longévité.
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Dans sa longue traversée de l’histoire moderne de la France, qui a vu se succéder le gaullisme, le pompidolisme, le giscardisme le mitterrandisme, le chiraquisme, le sarkosysme et le hollandisme, Le Masque toujours exercé, le dimanche soir, une manière de contre-pouvoir à la fois feutré et acéré. Pas seulement en raillant l’art officiel, le conservatisme, l’académisme, et en condamnant, à l’étranger, les régimes qui oppriment les créateurs, mais aussi en prenant fait et cause, à travers les films, les pièces, les livres qui les expriment, pour les changements de société et de mentalité, pour la nécessaire et inéluctable révolution des meurs. Parce que si, en soixante ans, Le Masque a toujours été culturel, il n’a jamais cessé d’être politique.
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Polac (Michel)

C'était un merveilleux, incorrigible, inextinguible, infatigable râleur. (...)
Il avait une âme de déserteur. Sans cesse, il semblait fuir le confort, les responsabilités, l'ordre social, le succès, et même le bonheur. (p. 193)
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Somme toute, Le Masque est un sas de décompression. Il dynamise le dimanche et déstresse le lundi.
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« Expliquer, donner à voir et à comprendre, persuader, entraîner, séduire et, en définitive, donner la vie. N’est-ce pas là le destin même de notre métier ? » demandait Jean Vilar, le patron du bien nommé Théâtre national populaire, lequel, en 1955, lorsque naquit l’émission, triomphait à Chaillot et sous le ciel étoilé d’Avignon. Et il ajoutant : « Convaincre, sans humilier l’œuvre choisie. L’éclairer et non l’endimancher. Evitant de l’encanailler, la rendre belle et accessible à tous. » Cela pourrait être aussi la devise du Masque et la plume, dont seul le traitement fragmentaire de l’abécédaire pouvait rassembler la mémoire éparpillée : pour servir les œuvres, ne pas les endimancher le dimanche soir.
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Tout le monde, y compris les spectateurs assis dans le studio, doit pouvoir jouer d'un instrument. C'est la symphonie des subjectivités. (p.30)
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Comment ça va, mes cocos jolis ?
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