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Critique de ladesiderienne


En total accord avec les critiques littéraires, je trouve ce Prix Goncourt du premier roman amplement mérité.
Pour moi, ce fut un vrai bonheur que de suivre l'histoire de ce Narcisse Pelletier, matelot jeune et naïf, oublié par son navire dans un coin perdu d'Australie, en 1843.
L'écriture à la fois élégante et fluide m'évoque parfois un livre d'un autre siècle. Sa construction très originale fait alterner des chapitres qui racontent la rencontre de Narcisse avec une peuplade aborigène, avec la correspondance du scientifique Octave de Vallombrun, qui l'a recueilli,17 ans après son naufrage, échangée avec le Président de la Société de Géographie.
D'un côté, on assiste donc à la "dé-civilisation" d'un homme, désespéré au départ lorsqu'il prend conscience de son réel abandon, et à ses difficultés d'intégration au sein de cette tribu, qui l'accepte mais le relègue au rang des enfants. Viendra enfin la joie d'être intégré dans cette nouvelle communauté, une fois les us et coutumes compris.
De l'autre côté, 17 ans après, le retour à la civilisation se passera moins bien, malgré les efforts de son tuteur. Ce dernier espère, avec cette mission, être utile à la science mais ces idées modernes vont se heurter à l'incompréhension de ses pairs, de sa famille et à la mauvaise volonté de Narcisse qui refuse de raconter sa vie de naufragé car pour lui, "Parler, c'est comme mourir".
Ce roman a été une véritable bouffée d'air pur et c'est avec un clin d'oeil que je l'ajoute dans mes livres "à emporter sur une île déserte".
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