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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'Effroi, même pas peur ! Bon, je suis d'accord, elle est facile ! Tout ça pour dire que je ne suis pas parvenue à entrer dans la peau de ce pauvre altiste, que j'ai trouvé l'enchaînement des faits invraisemblable, les motivations, réactions et ratiocinations des uns et des autres convenues, peu naturelles. le récit est comme lissé, alors que le clash de départ était à même d'enfanter une fable moderne sur tous nos travers actuels : la communication de crise, le marketing institutionnel, l'emprise de l'univers médiatique, moloch jamais repu, dévorant chaque jour les proies que ses fidèles lui offrent en sacrifice, le sacrifié marchant d'ailleurs de lui-même au sacrifice ! Oui, l'outrance aurait été bienvenue, mais non cette retenue de bon aloi, qui fait que la famille elle-même du héros fait de la figuration : pas de crise de nerfs de l'épouse trompée, pas de révolte des adolescents, et des fanatiques qui rentrent dans le rang au premier coup de semonce. Une distorsion me semble-t-il entre l'idée et la réalisation.
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Une histoire contemporaine.Opéra de Paris.Mozart.Cosi fan tutte. Un chef d'orchestre mondialement connu fait de façon incongrue et incompréhensible le salut nazi avant de commencer le concert . Un des musiciens, altiste brillant mais anonyme, se lève tourné le dos et refuse de jouer. À partir de cette entame, comment écrire un vrai roman en évitant tous les lieux communs.J'étais curieux de lire François Garde sur un terrain bien éloigné du remarquable Ce qu'il advint du Sauvage Blanc, roman savoureux et original .
Un bon point:le roman se lit très facilement.Comment la vie de cet altiste va se modifier à partir de son geste de refus perçu comme un acte de résistance.Comment l'entourage familial et personnel bien tranquille va être bouleversé par le maelström médiatique et politique ainsi créé
Bien sûr, tout cela m'a semblé un peu factice , l'analyse psychologique est intéressante, l'analyse politique un peu simple
Il reste ,malgré ces défauts, un roman plaisant mais qui ne marquera pas l'histoire de la littérature
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Un peu tirée par les cheveux, la trame du livre glisse vers une description assez juste des médias, de l'artificiel qui le gouverne, des victimes du "quart d'heure de célébrité" qui use et détruit nombre d'égos qui ne voient pas venir la fin de la récréation. Etre en haut de l'affiche contre son gré sans souffrir de surexposition médiatique et se faire virer juste parce que l'on a agi selon sa conscience, incroyable dans cet univers cynique, tel est l'aventure d'un musicien anonyme de l'Opéra de Paris.
La question est : Pourquoi ce chef d'orchestre fait-il le salut nazi en criant Heil Hitler en pleine représentation télévisée ? C'est le point de départ du roman, la question qui nous hante tout au long de l'ouvrage. La frustration liée à une réponse éventuelle va crescendo jusqu'au dénouement et à une explication pour le moins hasardeuse et qui ne justifiait pas cette plongée dans le Paris politico-médiatique et les affres (un peu naïves) du héros malgré lui. Il est trop gentil cet homme-là, il n'existe pas et même perdu dans son univers musical, on n'imagine pas un seul instant qu'un tel personnage puisse exister.
Roman frustrant qui ne répond pas aux attentes de son entame.
Dommage
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François Garde, L'effroi - 2016

Le salut nazi d'un chef d'orchestre réputé au début d'un concert entraîne la réaction d'un altiste qui, dans un geste spontané et senti, lui tourne le dos. Et voilà la gloire et les dérives de celui qui devient le héros d'un jour. Un geste et notre vie peut basculer...

Malgré quelques petites longueurs, il est intéressant de voir le travail des médias et des enquêteurs dans cette histoire. Pourtant, je suis restée sur ma faim. J'aurais aimé un peu plus de tonus dans le style et les motivations des personnages. Mais peut-être est-ce cela un geste qui dérive et une réalité qui reprend ses droits une fois le tumulte passé.
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Sébastien Armant est altiste dans l'orchestre de Paris, actuellement sous les directives du chef d'orchestre mondialement connu, Louis Craon. le père de famille sans histoire avec un vie plutôt banal s'apprête à vivre le concert qui va changer sa vie. Louis Craon entre en scène et avant de lancer le départ, il fait le salut nazi. Que se passe-t-il ? Est-ce réel ? Une minute passe, personne ne comprend, personne ne bouge, Sébastien est le premier à se lever. Il tourne le dos à son supérieur, l'alto la tête en bas, voilà le geste de son désaccord. Tout l'orchestre le suit, puis la salle, mais tout le monde ne retient que son nom, c'est le nouveau héros, c'est le premier. En une nuit, son geste fait le tour de l'hexagone et pour cause, le concert était en direct à la télévision. Dès le lendemain il est à la une des journaux et on l'attend sur les plateaux télés. Il a du mal à expliquer, comment trouver les mots devant l'effroi ? En effet cet effroi ne le quitte plus depuis ce fameux mercredi soir. Pourra-t-il retrouver une vie "normale" après ce geste ?

Je suis ressortie mitigée de cette lecture. le sujet est extrêmement bien traité, on ressent bien l'indignation, l'effroi et la descente aux enfers du personnage de Sébastien, qui n'a rien demander, qui veut juste faire son métier et surtout pas devenir un héros populaire. On voit bien que sa vie paisible, sans histoire est terminée et j'en ai été vraiment désolée pour lui.

Justement de la création d'un mythe et d'un héros est très important dans ce texte, cela va très vite au détriment de ce que veut Sébastien. Juste parce qu'il a tourné le dos, parce qu'il a osé répondre à ce geste effroyable, sa vie bascule dans les méandres du "showbiz", c'est le revers de la médaille ! Certains passages sont un peu clichés mais on y retrouve la satire de notre société qui consomme et jette immédiatement. L'écriture est fluide et l'auteur utilise beaucoup de suspense, pour faire monter la pression, j'ai été surprise à chaque rebondissement. Malgré tout ces aspects positifs, j'ai trouvé certains passages assez lent.
Lien : https://lesmotschocolat.word..
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Imaginez que vous soyez membre de l'opéra de Paris et que juste avant d'entamer la première mesure d'une oeuvre de Mozart, votre chef d'orchestre assène un "heil Hitler" accompagné d'un salut nazi. Que feriez-vous ? C'est la question à laquelle un altiste a répondu et qui va bouleverser sa vie... L'Effroi de François Garde est un roman original et bien écrit mais qui m'a un peu laissée sur ma faim. (détails sur le blog)
Lien : http://bibliblog.net/l-effro..
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Deux autres ouvrages lus de cet auteur "Ce Qu'il advint du sauvage blanc", une sorte de anti Robinson Crusoé assez réussi, et "Pour trois couronnes", plus laborieux pour moi. Donc, c'est avec enthousiasme que je découvre ce roman, plus ancré dans notre monde mais mon avis est mitigé.
Un altiste, Sébastien Armant lors d'un concert, se lève et tourne le dos au chef d'orchestre, Louis Craon, qui vient de faire le salut nazi en guise d'introduction. Ce geste provoque l'effroi chez l'altiste et la stupéfaction pour les autres qui suivent alors son mouvement. Dès lors se déchaîne un emballement médiatique, tel que ceux que l'on connaît de façon récurrente. Sébastien devient l'homme incontournable, invité de toutes les émissions et dont le geste va prendre une allure de manifeste alors qu'il est plutôt instinctif au départ. Sébastien, flatté et dépassé, se perd dans cette grosse machinerie, ses plus infimes impressions et sentiments sont décortiqués et c'est assez réussi et crédible. Je ne compte pas raconter l'intégralité car il y a une fin mais on peut assez rapidement deviner l'effet de balancier qui va frapper l'altiste.
J'ai beaucoup apprécié cette plongée dans ce tourbillon effrayant qui affecte Sébastien et la présentation fine et ciselée de ce qu'il ressent. Mais, on s'enlise un peu et on attend une révélation ou quelque chose, tout comme Sébastien, et on reste sur sa faim.
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Pour les points positifs, j'ai trouvé ici un sujet qui s'annonce passionnant ; un personnage principal, Sébastien Armant, très bien décrit ; une torture morale vraisemblable ; une écriture agréable, comme dans les autres livres de François Garde que j'ai lus.

Le personnage secondaire le plus travaillé est peut-être M. Magnard, via notamment cette phrase qui décrit sa situation : "Le lendemain, de retour de courses, je croisai et saluai M. Magnard, notre voisin du quatrième. Cinq ans plus tôt, alors qu'il était veuf depuis peu, la mort de son fils unique dans un accident de moto avait bouleversé tout l'immeuble. Il venait parfois goûter chez nous les dimanches de pluie. Mes efforts de pâtissier amateur l'amusaient - ou plutôt, par politesse et convention, sociale, il feignait l'amusement. Aucun sentiment d'aucune sorte ne semblait pouvoir l'atteindre, et chacune de ses réactions ne semblait dictée que par la force des usages." Et plus tard dans le texte, il est l'un des seuls qui tient des propos d'une justesse étonnante et d'une sobriété très mature face à l'événement. Il est peut-être le seul qui a le recul qu'il faut avoir face à ce qui arrive à Sébastien Armant.

Il est par contre étonnant que Sébastien Armant, homme sensé et pertinent, se laisse autant attraper par les mailles du filet médiatique, et ne cherche pas plus tôt une porte de sortie à sa situation. Il trouve un divertissement - plateaux de télévision, émissions de radio, conférences, etc. - dans une situation dont, intimement, il sait qu'elle est risquée et dont il récuse la nature. Mais peut-être que même cela est contemporain, et montre une sorte d'absence d'assomption, comme lorsqu'on aime se décrire victime d'une condition que par ailleurs on savoure.

Pour les points négatifs, je trouve que l'enchaînement des situations est peu vraisemblable, que le motif de Louis Craon est trop simpliste, et que la chute est décevante. On comprend facilement la thèse de l'auteur, certes, il met en exergue la machine infernale du monde médiatique à la recherche de ramdam, de buzz et, une fois épuisé le potentiel étonnant d'un événement, abandonne ses protagonistes. Mais le récit donne trop d'importance au geste de Louis Craon, qui, on ne le découvre qu'à la fin, n'a rien d'une conviction, n'est pas étayé par une réflexion politique ou philosophique, mais est plutôt, une sorte de petite rébellion ponctuelle supportée par un ras-le-bol sans engagement. On aurait attendu un Louis Craon intelligent et subtile qui conduise à distance les conséquences de son geste, ou un Louis Craon regrettant son acte, et se morfondant, ou encore une fin totalement ouverte. Mais on trouve au lieu de cela un Louis Craon fade, peu convainquant.

Je conseille plutôt aux lecteurs un autre texte de François Garde : Roi par effraction, qui décrit les derniers jours de Joachim Murat. Ou sa marche à Kerguelen.
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Deuxième livre de cet auteur que je lis, le premier m'avait plu même si le sujet avait été traité avec beaucoup plus de force et de charisme par un autre auteur. Mais le souvenir de lecture était suffisamment agréable pour me donner l'envie de lire un autre livre de lui. Ce livre ci partait bien une intrigue prenante, virevoltante. le style au départ fluide sert l'histoire. Et puis tout cela s'essouffle, s'affadit, le style devient ampoulé et l'histoire un peu convenue. On en devine presque la fin... malgré tout la dénonciation des dérives de notre société de communication est intéressante avec les jeux de pouvoir des hauts fonctionnaires également. Au-delà de 350 pages j'aurais été agacée
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