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EAN : 9782020096744
Seuil (01/06/1987)
3/5   6 notes
Résumé :


Notre homme a plus d'appétits que d'états d'âme. Pourquoi se poser des questions sans réponse ? Sur la réussite, le bonheur, l'égoïsme et le reste...

Revenu d'Algérie dans la débâcle commune - 1962 -, le D'Manuel Ballaresque s'est déjà rebâti, douze ans plus tard, dans la France de Pompidou, un empire à sa main. Son service à l'hôpital, des maîtresses, le tennis avec Nouréddine, son chauffeur, et, dans le Perche, la Fusillière où, à dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En 1962, Manuel Ballaresque officie depuis plusieurs années dans le service de pédiatrie d'un hôpital parisien. C'est un homme qui aime son métier. Il n'a pas d'état d'âme et sait prendre des risques pour oser un traitement, innover une technique avant-gardiste pour sauver un de ses jeunes patients. C'est d'ailleurs, ce que lui rappelle, un jour, le professeur Carau dont il est l'assistant. Mais c'est ce jour-là précisément, que Manuel découvre un Carau qui n'a pas de coeur et qui le met à terre ; au nom de l'ambition et parce qu'il brigue l'académie de médecine, cet ancien pétainiste, sur fond de guerre d'Algérie et de débâcle commune, et devant le refus d'obtempérer de Manuel pour agir en sa faveur mais contre ses propres aspirations, il tonne :
― Mais dans quel camp êtes-vous ?
Manuel le regarde. Il se sent supérieur à cet homme qu'il a longtemps vénéré. Ça ne lui fait pas plaisir…
L'écriture de Louis Gardel est remarquable, incisive comme il sied au sujet, mais aussi très attachante en ce qui concerne les personnages et les situations.
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Un médecin, Manuel, veut recommencer sa vie... Je n'ai pas lu ce livre facilement ; l'histoire ne m'a pas passionnée.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un après-midi Nouréddine disparaît avec la Buick. Quand il rentre, la nuit est tombée. Il pousse la porte de la cuisine, dit, hilare :
― Y a une surprise.
Il s’efface. Marianne et Jérôme pénètrent dans la pièce, un peu intimidés. Quand la jeune femme se penche vers Manuel, il réussit à encercler sa taille d’un bras.
On inscrit Jérôme à l’école d’Othon-du-Perche, avec les enfants de Nouréddine. Il trace des rangées de bâtons et de cercles sur ses cahiers. Manuel aussi. Marianne leur tient la main.
Un matin, en s’éveillant, elle s’aperçoit que Manuel n’est plus couché dans le lit jumeau du sien. Il s’est traîné jusqu’à la salle de bains. Accroché au lavabo il se fait des grimaces dans la glace, comme s’il essayait son visage. Quand il se rend compte que Marianne est derrière lui, il prend le tube de rouge à lèvres sur la tablette et, se maintenant d’une main, souriant et suant d’effort, il écrit sur la glace, en grosses lettres enfantines : « Je recommence. »
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Ils ne s’embrassent pas. Lorsqu’ils se quittent et lorsqu’ils se retrouvent, se produit chez l’un et l’autre une coagulation de tendresse mal située entre la poitrine et le front. Ça passe.
Il a tout de même attendu que son père gagne l’auvent de tuiles et sorte sa clé dans la lumière des phares. Le setter inscrivait, autour de son maître retrouvé, des cercles d’affection. Au fond de la cour, sur le perchoir, les poules, extraites de la nuit par le faisceau jaune, ont frissonné. Le coq s’est déployé, a lancé son cri de fier nigaud. Heureux les coqs ! Ils prennent les lanternes pour le soleil. Rendus à l’obscurité ils se rendorment, la tête sous l’aile.
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L’amour, parfois, c’est idiot : de la mécanique. Ils s’appliquent. Quand ils planent ensemble, ils ne le savent pas. Mais ils le savent tout de même. Un quart d’heure d’étreinte : mille fois le temps d’être sûr de tout et incertain de tout. Une aventure à épisodes, bouclée au poil, liée à la colle : sueur, salive, jus des sexes. Leurs ventres font des bruits de ventouse. Leurs lèvres sont plus discrètes mais plus sensibles : elles brodent leur petite histoire à elles à la surface de la grande. La fin leur échappe. Mais ils s’en foutent bien. (p.160)
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