Magnifique ouvrage grand format sur les montagnes les plus belles du monde, abondamment illustré par des images réalisées par plus de 40 photographes.
Les différents continents sont visités à l'exception de l'Océanie; ce sont les montagnes d'Europe et d'Asie qui sont les plus citées, avec une belle place aussi pour l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, plus modeste pour l'Afrique, et une belle finale avec l'Antarctique et les îles australes.
Chaque montagne comporte une description courte mais précise de ses principaux sommets, des conditions de leurs conquêtes, des qualités attractives des escalades possibles, des anecdotes sur leurs noms et bien sûr les altitudes précises.
Ce sont les photographies qui mettent le mieux en valeur l'esthétique de toutes ces montagnes, avec des effets de lumière du couchant, d'ombres, de nuages, où neige et rocher sont valorisés, où les couleurs offrent des rendus saisissants.
Un superbe livre pour une première découverte de ce patrimoine extraordinaire des montagnes du monde.
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Si les montagnes n'ont pas changé, peut-être notre regard a-t-il évolué. Car une montagne n'est qu'un pli dans l'écorce terrestre. Au choix ce sera une étendue stérile, maléfique, ou le domaine des dieux,l'objet de nos rêves éveillés.
Si les glaciers ont érodé les dômes de Tuolomne, ils ont taillé à l'étage supérieur quelques aiguilles. Cathedral Peak est la plus élevée d'entre elles. De dimensions modestes, mais élégante, entourée de lacs, elle offre de jolies escalades, mais surtout elle fut gravie par John Muir. Cet écossais émigré aux Etats-Unis, devenu naturaliste, est un des premiers à avoir perçu l'importance de la protection de la nature. Fabuleuse vision d'un homme découvrant des espaces immenses que finalement rien ne menaçait vraiment à cette époque. On lui doit la préservation de la vallée de Yosemite, qu'il décrit comme un temple de la nature. Fondateur du Sierra Club en 1882, John Muir reste le précurseur de la conscience environnementale. Il fut un scientifique respecté, et un écrivain apprécié.
L'Artesonraju ne doit pas sa notoriété à la difficulté de ses escalades, mais à ses formes sublimes. Cette pyramide est souvent citée comme la plus belle montagne de la cordillère Blanche.
L'ascension du mont Aiguille par la voie normale n'est pas difficile. Equipée de câbles, elle permet de déboucher sur une extraordinaire prairie perchée, longue de 900 mètres et large de 130.
Le Pelmo a été le premier grand sommet gravi par un touriste dans les Dolomites. Ce touriste n'était pas n'importe qui, puisqu'il allait devenir, l'année suivante, le premier président de l'Alpine Club. On dit que John Ball connut sa première émotion de montagnard en découvrant les Alpes depuis le col de la Faucille, dans le Jura. Homme politique, homme de science, écrivain, John Ball était d'une trempe britannique : on dit qu'il termina l'ascension seul, laissant son guide terrorisé en contrebas.