Un homme part à la recherche de ses racines en achetant aux enchères la dernière école où sa mère a enseigné. Celle-ci étant morte peu de temps après sa naissance il ne l' a jamais connu, et il a été élevé par sa "mémé".
Mémé lui parlait beaucoup de son fils mais peu de sa bru et l' image de la mère ne peut se former dans l' esprit du personnage. Seules trois photographies de la famille existent et là encore la femme est cachée par la présence du père.
Nous suivons donc le parcours d' un homme seul qui saisit chaque paysage, chaque senteur,pour en faire un bout de souvenir. Sa passion pour la photographie permet de faire un lien avec cette mère trop tôt disparue. Ses rencontres avec des gens qui parlent peu mais qui transmettent, qui s' apprivoisent et qui donnent, le rapproche toujours plus de la femme qui était sa mère.
L' auteur attire le lecteur dans ce décor de village qui se meurt mais qui regorge de souvenirs, et cela sur fond de guerre et de passion filiale. Certains souvenirs devraient rester cachés et le lecteur doit se contenter de non-dits. Des aspects de la vie de la mère auraient pu être creusés. La lecture est fluide, envoûtante. On s' attache à cet homme en quête de racine et d' amour maternel.
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Un très beau roman. Des descriptions précises font voyager le lecteur. Celui-ci participe en même temps que le héros à cette quête des origines, à cette recherche de la vérité. Michel Valat est un personnage attachant. Il retrouve son pays natal et rachète l'ancienne école. Cette bâtisse y abrita sa mère et fut le seul témoin de cette vie passée sous l'occupation allemande. Il essaie de s'imaginer quelle femme elle était en s'aidant des écrits retrouvés. L'histoire est ponctuée de petits rebondissements et le dénouement est pour le moins inattendu. Il faut attendre la fin du récit pour faire le lien avec le titre. Plusieurs styles se mêlent avec finesse : genre épistolaire, journal intime… Une lecture à conseiller !
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J'ai bien aimé ce livre, écriture très fluide, très facile à lire et de plus j'avais l'impression d'être plongée vraiment dans l'histoire et de la vivre en même temps.
Par contre, j'ai trouvé la fin un peu floue, dommage.
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Si je fais des photos aujourd'hui, c'est pour essayer de retrouver ce qu' était hier.
J'éprouvais le sentiment ténu d' arracher au temps, un peu de son pouvoir.
André Gardies présente son dernier ouvrage Une mère cévenole