À même la peau

« A même la peau » est le nouveau roman de Lisa Gardner et étant une fervente lectrice de cette auteure, je tenais à découvrir ce thriller psychologique

D.D. Warren, enquêtrice de la brigade criminelle se retrouve sur l'enquête d'un meurtre sanguinaire celui d'une femme fait avec parcimonie ,des lanières de peau détachés toutefois certains indices ne manquent de piquer la curiosité des enquêteurs comme des menottes ,du champagne, et le plus troublant une rose rouge déposée sur le ventre de la victime ensanglantée. Par la suite, D.D Warren sera agressée et projetée dans le vide d'un escalier par une « ombre ».Résultat : de sévères fracas l'invalidant avec un avenir dans la police suspendu

Sa rencontre avec Adeline spécialiste de la douleur l'amènera à entreprendre une certaine investigation dans le passé suite à une liaison d'avec ces meurtres commis et Harry Day le célèbre meurtrier mort il y a quarante ans car il se trouve qu'Adeline et sa soeur Shanna sont ces filles…. Au fil des pages, l'auteure ne manque de nous préciser les différences de ces deux soeurs cependant on ressent une certaine similitude entre elles avec ce lien de SANG qui coule dans leurs veines et vous comprendrez pourquoi ce détaillé précis des personnages est essentiel pour le dénouement de l'histoire si vous le lisez .

J'ai appréciée la tournure que prend l'histoire avec toujours le style de Lisa Gardner qui permet au lecteur de se plonger dans le livre jusqu'à la fin ressortant avec une certaine satisfaction de sa lecture tant les évènements ne vous laisseront pas de répits avec des personnages intriguants !

Un roman Sanglant !

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Je commence par remercier infiniment les éditions « Albin Michel » et la masse critique de Babelio qui m'ont permis de découvrir enfin un roman de Lisa Gardner ! J'ai un autre roman de cet auteur au chaud dans ma « pile à lire » (la maison d'à côté) mais je n'ai pas encore trouvé le temps de le lire.

Donc quelle aubaine pour moi de découvrir l'auteur au travers d'un autre de ses romans : « A même la peau », moi qui suis une fana inconditionnelle des thrillers, policiers et autres romans psychologiques. La couverture m'a d'ailleurs de suite séduite ; belle, simple, sobre, des yeux bleus, des cheveux blonds et une belle tâche de couleur rouge : une rose, le tout sur fond noir.

Alors le personnage de D.D. Warren, enquêtrice à la brigade criminelle de Boston, semble être un personnage récurrent dans les thrillers de Gardner et du coup j'ai eu un peu peur d'être « larguée » n'en ayant pas lu un seul avant. Mais je me suis vite aperçue que cela ne présentait aucun handicap puisque les romans peuvent se lire indépendamment les uns des autres.

On commence donc cette histoire-ci, par une scène de crime particulièrement atroce puisque la victime a été entièrement écorchée post-mortem, sur laquelle D.D. Warren est revenue seule le soir après avoir renvoyé chacun de ses enquêteurs chez eux. Elle compte y glaner d'autres indices pour la mener sur une piste. Mais, alors qu'elle se croyait effectivement seule à fredonner une berceuse pour enfant, elle s'aperçoit trop tard que quelqu'un d'autre (le tueur ?) est aussi présent. Comme il y fait noir comme dans un four, elle glisse (ou l'a-t-on poussé ?) dans les escaliers en tirant trois coup de feu à l'aveuglette et fini avec une fracture par arrachement de l'épaule gauche ! Elle ne garde aucuns souvenirs de la scène en question, seulement cette douleur insupportable à l'épaule qui la handicape très fortement. Outre la blessure qui lui vaut un arrêt, elle est aussi suspendue temporairement tant que l'enquête interne déclenchée à cause des tirs n'aura pas statué sur les conditions dans lesquels ils ont été tiré.

En attendant elle est dirigée vers une thérapeute spécialiste de la douleur : le Dr. Adeline Glen, qui soit dit en passant présente une particularité génétique et non des moindres : elle ne ressent elle-même aucune douleur. Ce qu'on pourrait qualifier de « chance » n'en est en fait pas une, une malédiction plutôt puisqu'elle doit vérifier chaque soir qu'elle n'est pas blessée, coupée etc… Elle va donc aider D.D. à gérer sa souffrance par la méthode IFS (Internal Family System). Cette approche est de créer un dialogue intérieur entre les parties (sous personnalités) du patient et son « Self », instance centrale du psychisme, qui a les ressources pour clarifier, accueillir, soutenir et guérir les parties blessées de notre personnalité. Il s'agit de dégager petit à petit les charges et fardeaux (traumas, croyances bloquantes) douloureux portés par les parties blessées et traumatisées de notre histoire passé qui s'invitent encore dans notre présent (Source emdr-Marseille). Elle va ainsi l'inciter à donner un « petit nom » à sa douleur et l'encourager à lui « parler » et lui enjoindre de « partir ». D.D. très sceptique sur cette méthode, nomme néanmoins sa douleur « Melvin » !

C'est donc une D.D. amoindrie par sa blessure et censée être en arrêt qui va quand même continuer d'enquêter puisqu'il y a encore deux autres crimes commis avec les mêmes caractéristiques : victimes écorchées post-mortem, une rose en travers du corps et une bouteille de champagne sur la table de nuit.

La thérapeute va même s'adjoindre à l'enquêtrice car à bien y regarder ces crimes ressemblent étrangement à ceux commis 40 ans plus tôt par Harry Day, le père biologique d'Adeline. Et bientôt, sa soeur Shana, devenue meurtrière à son tour, va devenir une suspecte plausible même si elle est derrière les barreaux depuis 30 ans. Aurait-elle pu commanditer ces meurtres et bénéficier de complicité à l'extérieur de la prison ? ou même à l'intérieur ?

Adeline qui a d'abord été hermétique aux sollicitations de sa soeur, cède cependant à sa demande à la mort de son père adoptif et va la rencontrer une fois par mois. Elle cherche malgré tout et quoiqu'elle soit persuadée que ce ne soit possible, à reconstruire une « famille » qui aurait survécu à la noirceur de leur vie et aux crimes perpétrés par leur père. Elle refuse de croire à une sorte de fatalité généalogique… Mais Adeline a aussi un côté obscur qu'elle garde bien planqué sous les lames de son plancher...

Alors, c'est vrai qu'après un départ sur les chapeaux de roue l'histoire met un peu trop de temps à s'installer et le côté psychologique va prendre le pas sur l'intrigue et le côté « thriller ». Les personnages des deux soeurs sont assez fouillés. On comprend leurs relations complexes, leurs antagonismes. Les questions de l'inné et de l'acquis qu'Adeline se pose souvent.

Elles qui ont été placées en foyer d'accueil à respectivement 4 ans et 1 an, après le suicide de leur assassin de père et l'internement de leur mère en psychiatrie. Adeline sera adoptée par un médecin qui prendra soin d'elle et continuera à mener des études sur son cas. Elle ne manquera de rien et sera éduquée, fera des études et connaitra la réussite en tant que médecin. Shana quant à elle, n'aura pas cette chance : elle sera placée aussi dans une bonne famille d'accueil, mais elle commettra un crime à son tour à l'âge de 14 ans qui la mènera en prison car elle sera jugée comme une adulte. Par la suite en prison, elle tuera l'une de ses codétenues et deux gardiens. Pour cela elle prendra perpète.

D'où leurs questionnements : Peut-on échapper à son « destin », est-il « tracé » d'avance, échappe-t-on à ses origines, hérite-t-on de la violence, possède-t-on des gènes prédestinés au malheur, etc… Deux soeurs, deux cheminements différents, pour une fin plutôt détonante ! Pour un peu, la véritable intrigue et l'enquête menée par D.D. passerait presque au deuxième plan ! Mais que nenni ! puisque tout est lié ! Enfin, tout, sauf le coupable qui tombe presque comme un cheveu sur la soupe (ou du moins son mobile !) – d'aucuns disent l'avoir vu venir, moi pas !

Une petite réserve donc pour moi, sur la découverte du coupable et de son mobile, mais qui ne constitue pas en soi le fin mot du livre. Final qui au contraire m'a paru largement à la hauteur du récit et des protagonistes. Une sorte de réponse imparfaite à la quête existentielle que porte l'histoire.

Un thriller, assez réussi pour moi, même s'il semble y avoir une ou deux incohérences. La traduction qui gène parfois par son manque de fluidité, est là au contraire bien faite. Je m'en vais donc poursuivre la découverte de cet auteur avec d'autres titres et allez, pour la forme : une demie étoiles en moins pour les quelques questions qui me sont restées en suspens : 4.5/5

Fan ! D.D Warren, personnage récurrent des livres de Lisa Gardner est une flic que j adore ! Alors la retrouver (Surtout parmi les personnages principaux !) de ce roman a été un grand moment de plaisir !
Lisa Gardner fait partie de mes auteurs de thrillers préférés et Ce livre ne déroge pas à la règle. Prenant , glaçant et bien assez gore : un mélange parfait pour me plaire !
2 meurtres un peu gores ( un peu est un euphémisme quand on sait que le tueur enleve des fragments de peau à ses victimes façon dépeçage...) qui font penser à un serial killer sévissant 30 ans auparavant, remue la brigade, surtout depuis que notre héroïne a été blessée entre les 2 meurtres et ne peut plus travailler... la fille du serial killer serait le tueur idéal mais elle est emprisonnée depuis plus de 20 ans pour meurtres.
Comme d habitude j ai eu plein de hypothèses et Lisa gardner a maintenu le suspense jusqu à un final ...sanglant!

Dans le but de découvrir la série D.D. Warren complète (et dans l'ordre), j'ai relu ce roman que j'avais découvert il y a quelques années et qui m'avait familiarisé avec la plume de Lisa Gardner. A la première lecture, j'avais adoré ce roman, et maintenant ?

Le personnage de D.D. Warren est toujours implacable, et pourtant dans celui-ci, à la suite d'un accident et sous le coup d'une enquête interne, elle parait plus sensible, plus humaine que dans les précédents. Il y a quelque chose de plus émotionnel chez elle et j'ai beaucoup apprécié la découvrir ainsi. Mais n'ayez crainte, elle n'a pas perdu son charme pour autant, elle est intraitable ! Et son enquête est troublante... Sa thérapeute Adeline, et la soeur de celle-ci, semblent associées (de près ou de loin ?) au meurtrier qui court les rues et laisse derrière lui des crimes particulièrement sordides. le plus troublant ? Il s'inspire des crimes d'un autre tueur, le père d'Adeline.

J'ai particulièrement apprécié la relation ambiguë, parfois malsaine, qu'entretiennent la thérapeute et sa soeur emprisonnée. Entre la relation familiale toxique de la thérapeute et le tempérament de feu de l'inspectrice, cette histoire ne souffre d'aucun temps mort, réveillant souvenirs et questions que chaque personnage aurait souhaité oublier.

Mission réussie, j'ai adoré de nouveau ce titre, certainement l'un de mes favoris de la série pour le moment.

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Si vous voulez passer une bonne nuit blanche, alors ce livre est fait pour vous!
DD Warren est enquêtrice à Boston, son métier chevillé au corps alors lorsqu'elle se retrouve handicapée du bras gauche suite à une chute dans l'escalier lors de l'inspection d'une scène de crime et donc forcément mise de côté pour cette enquête, un meurtre particulièrement horrible où le meurtrier a écorché le corps de sa victime en de multiples bandelettes de peau extra fine, vous vous doutez bien que c'est comme laisser un lion en cage!
Et lorsqu'elle découvre, parce que oui, ses équipiers ne sont pas vaches et l'ont associé à l'enquête de façon officieuse, que son nouveau thérapeute, Adeline Glen, qui l'aide à soulager et surtout à vivre avec la douleur de sa blessure, elle, le docteur qui justement ne sent pas la douleur à cause d'une maladie génétique, est la fille d'un tueur en série qui oeuvrait de la même façon que ce nouveau meurtrier, la tournure des évènements prend un tour intéressant. Quand on ajoute le fait que la soeur d'Adeline, Shana, est emprisonnée à perpétuité pour avoir tué, à 14 ans, un jeune garçon de manière plutôt similaire également, le tableau est quasi complet.
Bref, qui est ce tueur à la rose, qui sont réellement Shana et Adeline et dans quoi s'est encore embarquée DD Warren?
Et bien, à vous de le découvrir en vous plongeant dans cette lecture addictive.

Je viens de refermer ce gros livre et j'en suis encore toute retournée. Première découverte de cette auteure à succès pour moi, j'ai dévoré "A même la peau" en seulement quelques jours !
Nous suivons, par une alternance de points de vue, D. D. Warren, enquêtrice de talent dans la police de Boston, et Adeline, psychiatre émérite dans le traitement de la douleur, elle-même insensible à cette sensation à cause d'une pathologie congénitale. A leurs deux voix se mêle bientôt une troisième pour amplifier le mystère.
L'auteure aborde de manière très subtile ce drame familial et le poids de l'inné sur l'acquis (ou serait-ce l'inverse ? A vous d'en juger à travers l'histoire de la psychiatre et de sa soeur). La thématique du traitement de la douleur après un traumatisme, à travers l'histoire de l'enquêtrice D. D. Warren est originale et bien menée, très réaliste.
Difficile d'en dire davantage sans révéler la nature de l'intrigue et de l'enquête à mener par cette inspectrice très attachante et profondément humaine dans sa souffrance.
Je recommande donc vivement ce livre aux amateurs du genre, pour ces thématiques originales, son suspens à couper le souffle et son intrigue vraiment bien ficelée !

Une semaine après avoir refermé ce livre, il m'arrive encore d'y penser. Entre l'écriture agréable et accessible de Lisa Gardner, l'histoire tragique mise en place et la psychologie des personnages; j'ai passé un excellent moment.

Alors qu'elle se trouve sur les lieux d'un nouveau meurtre, D.D Warren finit par se blesser, ce qui l'amène à voir un spécialiste de la douleur : un médecin nommée Adeline. Ce qui est étrange, c'est que cette dernière, exerçant pourtant dans ce milieu, ne peut pas ressentir la douleur. En plus de cette anomalie génétique, Adeline porte derrière elle de nombreuses casseroles : fille d'un tueur en série et soeur d'une meurtrière en prison. Adeline et D.D vont alors devoir se rapprocher en découvrant que les crimes commis récemment se rapprochent beaucoup de ceux d'un ancien tueur en série, Harry Day, qui se trouve justement être le père d'Adeline.

J'ai adoré. Petit coup de coeur pour la façon dont l'histoire de Shana est explorée en profondeur. Ce qui nous montre que l'enfance et ce qu'on subit à cette période de la vie peut nous changer pour toujours.

Le livre se termine sur une fin à laquelle je ne m'attendais pas et qui m'a surprise, (voire même émue ?).

Gardner Lisa
A même la peau
4ème de couverture
Deux meurtres spectaculaires sont perpétrés à Boston en six semaines d'intervalle. Les victimes, des demmes seules, sont retrouvées mutilées. A côté d'elles, une rose déposée par l'assassin. L'inspectrice Warren décèle une similitude entre ces mises en scènes macabres et une longue série de meurtres qui a défrayé la chronique à Boston quarante ans plus tôt. Harry Day s'est suicidé depuis. Seul recours pour Warren : se rapprocher de Adekine, psychiatre et Shana emprisonnée à vie pour plusieurs meurtres.
Se pourraient-il qu'il y ait un lien entre elles et les récents crimes. Peut-on échapper à son destin lorsqu'il est marqué du sceau de la mort ?
Une plongée stupéfiante au coeur d'un enfer familial.

Il faut bien s'accrocher, l'auteur me fait penszer un peu à Maxime Chattam. C'est dans l'horreur que ce déroule ce livre. Mais il est bien ficelé, il rebondit à chaque page et n'avance que par bribes pour que le lecteur s'accroche bien, on passe du présent au passé pour tenter d'y voir clair, on est diriger vers une hypothèses puis une autres. C'est à lire et à découvrir

Ce thriller, hautement psychologique, aborde une thématique intéressante : la perversité se transmet-elle d'une génération à une autre ? Est-ce une question d'éducation ? de génétique ? Peut-on échapper à son destin ?
Après une première moitié un peu longue et une intrigue au ralenti, dû notamment aux longues introspections des personnages, la deuxième moitié est nettement plus addictive !
Tout s'accélère, les personnages se révèlent, le suspense monte crescendo et les rebondissements s'enchaînent.
Certaines scènes sont d'ailleurs assez violentes et font froid dans le dos !
J'ai passé un très bon moment de lecture même si c'est un livre qui sera certainement vite oublié.

➡️ Un thriller qui aborde un sujet intéressant et lance le débat ! Captivant !

Un roman noir, très noir qui, une fois commencé, ne m'a plus quitté. Les meurtres sont cruels, horribles mais le talent de l'auteure est tel qu'on parvient presque à les oublier car elle aborde toute une série de thèmes aussi variés que sérieux, troublants. j'ai beaucoup apprécié la description du milieu carcéral, ses dérives, ses excès, le travail de la douleur, les familles d'accueil, les traumatismes de l'enfance, les secrets, les injustices et surtout, la description de cet amour si particulier qui unit ces deux soeurs. Cette relation très forte est extrêmement bien décrite. L'auteure ne tombe jamais dans le voyeurisme, elle nous présente des êtres humains tels qu'ils sont, tels qu'ils sont devenus après un choc traumatisant. Une mention spéciale pour les policiers, entièrement dévoués à leur métier, consciencieux, professionnels mais avant tout profondément humains.