Jusqu'à ce que la mort nous sépare.
Lisa Gardner
Premier roman de
Lisa Gardner, traduit bien des années
après en livre de poche…. Premier essai donc.
Dans ce cas précis, la première impression a été la bonne : celle de se dire que j'avais déjà lu ça, une petite blonde qui
après avoir pensé échapper à une enfance schmoll,
après avoir cru à l'amour-toujours, celui que seule la mort peut séparer, se fait rapidement maltraiter par son époux. Impossible pour elle d'appeler la police, il est policier. Qui se révèle assez vite un dangereux psychopathe.
Lisa Gardner rebondit pourtant, elle sait appâter le chaland, en proposant un policier « psychologique ».
En réalité, navrant.
Car la psychologie de cette femme apeurée par son monstre de mari, essayant de se muscler auprès d'un mercenaire pour pouvoir au moins ne pas se faire massacrer à la première occasion, ne dépasse pas le niveau de pom pom girl qui a attiré le tueur amateur de blondes en série.
Dialogues qui n'en finissent pas, répétitions des doutes du mercenaire quant à sa masculinité, sa force, sur sa richesse intérieure, son retour encore et encore sur son enfance à lui, ses essais de prendre en charge sa soeur, qui, elle, a oublié les viols du père, et lui en veut de vouloir la protéger.
Elle est forte, non ?
Finalement, ce retour complexé et tortueux sur le passé n'aboutit à rien, la femme apeurée continue à avoir peur et on la comprend, et une love story se branche sans que l'on sache pourquoi, sauf le fait qu'il est le premier homme que Tess rencontre
après le psychopathe.
Oui, je sais, je viens de lire
Rose Madder,
Stephen King : exactement le même schéma de femme qui fuit l'horreur et tombe amoureuse du premier venu.
Si la vie était si simple…
Et je cite un des derniers dialogues navrants :
« Il tourna la tète vers elle, et du bout des doigts, lui caressa le bras.
-Par moments, je te déteste.
-Je sais. C'est comme ça que je sais que tu tiens à moi. »