Un thriller de Lisa Gardner qui se laisse lire.
Au niveau de l'intrigue policière, c'est relativement bien écrit et cohérent.
En revanche, j'ai trouvé très intéressant le milieu de cette histoire. Ces enfants atteints de maladies mentales graves, de schizophrénies, les relations parents-enfants-personnels soignants. J'ai été happée par ces relations et ce domaine mérite d'être approfondi. Non par curiosité malsaine, mais car c'est un domaine méconnu et peut être un peu tabou qui a attiré toute mon attention dans ce roman.
Troublant. C'est le sentiment qui m'a le plus marquée à la fin de cette lecture.
Lisa Gardner fait partie de ces auteurs de thrillers sachant parfaitement nous manipuler et dans chacun de ses romans, elle aborde un sujet différent, même si c'est toujours dans le cadre d'une enquête policière avec la très compétente D.D. Warren et/ou Tessa Leoni. Ici, on parle de l'assassinat d'une famille de cinq personnes. Mais ce n'est pas ce dont je me rappelle le plus. Ce meurtre n'est qu'un prétexte et un lien pour introduire autre chose.
On parle d'instituts psychiatriques pour enfants; des cas les plus graves, des cas dangereux, des parents qui doivent faire face ainsi que des personnes soignantes qui s'en occupent. Évidemment, tous ces enfants ne sont pas des monstres, mais on aborde des problèmes très tabous et parfois ceux-ci ne sont pas toujours causés par un environnement familial néfaste. le thème est très intéressant bien qu'inquiétant mais l'auteure n'a pas pour but de porter de jugement et on le ressent bien. D'ailleurs, comme elle le mentionne dans sa note, une bonne partie est tirée de son imagination débordante.
De façon générale et en surface, on voit le cadre, l'environnement, inspiré par les véritables recherches et visites de Lisa Gardner dans un vrai centre. Cela fait partie du fil de l'histoire car le commandant D.D. Warren doit se rendre à plusieurs reprises dans un centre spécialisé pour jeunes au cours de son enquête et enfin, on en apprend quand même un peu sur le milieu. J'ai bien apprécié cela. Je pense que c'est la première fois que je lisais là-dessus dans un roman.
Quant à l'enquête présente, Lisa Gardner est fidèle à elle-même. On se triture les méninges. On finit par soupçonner tout le monde égal sans qu'on ait la moindre idée de qui est le ou la coupable avant presque la fin du livre. Elle est bonne, très bonne. Non, elle est vraiment excellente ! Ça se lit comme du bonbon mais ce n'est pas son plus tendre, je dirais. Quand-même très sanglant. Et...glaçant. Mais je le relirais avec plaisir et le recommanderais car ça reste un bon divertissement. Il faut juste avoir la tête à ça.
L'histoire nous immerge au milieu des enfants psychotiques, schizophrènes, sauvages, martyrs, abusés qui sont enfermés dans une unité de soins pédopsychiatriques aux méthodes progressistes. Aimée, Jorge, Benny, Jimmy, Etan, Tika, Ozzie, Lucy paraissent sortis d'un cirque de freaks psychiques entourés d'une flopée de personnages typés; une inspectrice, un chaman, un prof de gym et...un raton laveur.
Il faut 400 pages pour que les indices s'accordent et fassent sens à une hécatombe. Les itinéraires parallèles s'alignent avant de finir par se rencontrer. Les clifhangers tombent à la fin des chapitres et la fin du livre est en apothéose.
Lisa Gardner ne renouvelle pas le genre, elle construit un thriller et en fait une déclinaison pour laquelle elle s'est documentée. Elle réussit plutôt bien.
Le vent Lisa Gardner me titille, me secoue,m'intrigue, m'envole et me lance une flèche dans ma petite cervelle car il est inévitable de lire Les morsures du passé et de ne pas penser soi-même à son passé, sombre ou lumineux, on doute parfois, un sourire dans le passé peut se transformer à une terrible épine dans l'avenir, le parent donne ce qu'il pense le mieux donner, et un enfant, ça attend, ça ingurgite tout ce qui tombe de l'entonnoir puis au fil du temps, ça fait le trie, voici l'univers dans lequel va nous plonger Lisa Gardner avec sur la première ligne son inspectrice D.D. Warren, l'univers des enfants déséquilibrés psychologiquement, tous les personnages sont envoutés par un passé sombre parfois on se demande comment l'auteure va s'y prendre pour trouver une issue à toute cette marmaille de démence...hé bien elle perce l'issue la Lisa Gardner, et le vent me ramène astucieusement sur terre...c'est génial, le livre!
Une histoire difficile car elle touche des enfants qui sont en difficultés pour vivre "normalement". Elle démarre fort avec un familicide et nous est racontée par plusieurs protagonistes dont l'enquêtrice principale DD Waren.
Mon soucis étant que je ne lis pas les livres de Lisa Gardner en continue et en plus pas dans l'ordre. Ce qui fait que j'ai un peu de mal à raccrocher les wagons de sa vie privée, dont je dois dire, je ne garde pas un grand souvenir, car là n'est pas l'important dans la lecture de ce genre de roman.
On cherche tout au long du roman qui est le meurtrier ou les meurtriers avant de se demander pourquoi, comme tout bon thriller qui se respecte, mais Lisa Gardner est très forte à ce jeu pour nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Je retiens quand même le sentiment des parents qui se sentent l'obligation de savoir gérer leurs enfants et de ne pas baisser les bras même si leur vie est en danger. Je leur tire mon chapeau ainsi qu'aux personnels médicales qui les prennent en charge.
- Comment guérissez-vous les gens ?
- Le principe est de devenir réceptif aux énergies. Je me mets dans un état de conscience supérieur et je m'ouvre au négatif. Je ressens les traumatisme ou la maladie comme des blocs de glace, comme si un glacier avait pris racine au centre d'une personne. Je rassemble toutes les énergies positives qui est en moi et autour de moi pour la diriger vers mes mains. Ensuite je pose les mains sur cette personne et je laisse l'énergie positive consumer le négatif. Les gens me disent qu'ils le ressentent : une chaleur intense, qui part d'un point et irradie dans tout leur corps. Bien sûr, je travaille aussi avec mes clients pour qu'ils accumulent leur propre énergie positive. Qu'ils se protègent du négatif. Qu'ils tirent parti de la lumière qui les entoure. Tout le monde, dans une certaine mesure, peut apprendre à se guérir et à se maintenir en bonne santé. C'est juste que certains y sont plus aptes naturellement.
Quand on est parent, on fait ce qu'on peut. On aime au-delà du raisonnable. On se bat au-delà du supportable. On espère au-delà du désespoir.
Les parents croient que le pire qui puisse arriver à leur enfant de cinq ans est un cancer. Ils se trompent : le pire qui puisse arriver à un enfant de cinq ans est une maladie mentale. Contre le cancer, les médecins ont des outils. Mais contre la maladie mentale chez l’enfant prépubère… Il y a extrêmement peu de médicaments dont nous puissions nous servir et les enfants développent une résistance,
– Je dis simplement qu’il y a eu beaucoup de gens qui ont compté dans votre vie, et pourtant vous donnez tout pouvoir à votre père. Pourquoi faites-vous cela, à votre avis ?
– Il a pris la vie. Il a laissé la vie. Il s’est comporté comme Dieu, alors j’imagine que j’en fais un dieu.
– Dieu ne boit pas de bouteille de whisky, Danielle. Du moins, je l’espère. »
Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais les familles malheureuses le sont chacune à leur façon
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