Voilà, je finis mon fil rouge de l'année avec ce recueil de quatre histoires d'une série chère à mon coeur, alors même si les histoires se lisent relativement facilement, je n'ai absolument pas retrouvé l'ambiance de la série, ce qui est vraiment dommage. Bon c'est certainement parce que pour moi l'univers de Chapeau melon et bottes de cuir est très visuel. Malgré tout cela, ça reste une bonne lecture.
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Berniston se trouvait à trois kilomètres du cottage de Steed, et Emma partit à pied pour Throgmorton Hall un peu après huit heures du soir. Le soleil se couchait derrière une petite colline et le silence total de la campagne, rompu de temps en temps par un bourdonnement d'aoutas autour d'un bouleau, lui rappelait son enfance, une enfance que les souvenirs transformaient et revêtaient de coutumes désuets. Un papillon la surprit, en s'envolant brusquement d'une haie d'aubépines Il ne manquait plus que le choc sourd d'une batte de criquet dans le lointain, ou le ronronnement d'un tracteur au bout des champs. Elle se demanda si dans cinquante ans le rêve changerait. Peut-être le crépuscule campagnard évoquerait-il des camps de caravaning, des transistors et le hurlement des avions à réactions. Le parfum du chèvrefeuille serait remplacé par de l'air non pollué et les villageois sur le mail seraient vêtus de combinaisons bleu acier.
Nous nous acharnons à protéger les gens, et puis ils se font tuer. Nous protégeons des nations et elles font des guerres que la plupart des politiciens désiraient. Ça donne à penser. L'armée n'existe en principe que pour accroître notre sécurité, et en fait elle augmente le danger d'une attaque.