Citations sur Les enfants des Feuillantines (13)
Ah, mais bordibulle, fais gaffe, tête de pioche ! Punaise, tu l'as eu dans un blister Pokémon, ton permis ?
C'était une des plus belles scènes d'amour que j'aie jamais pu voir. On a perdu beaucoup d'assiettes.
Désirée reluqua d'un air circonspect la bouteille de lait, le flacon de clous de girofle et le pot de miel posés à côté de la gazinière. Et elle préférait ignorer pour l'instant qu'une bouteille de jus d'orange avait également pris part à la recette.
- J'essaie de faire un gratin.
- Dans une casserole ? Avec du miel et du jus d'orange ? Tu te crois dans les Sims ?
- Peut-être qu'on n'a pas beaucoup d'argent, que je me tue à la tâche, que je les élève mal, qu'ils vivent avec un cochon, un perroquet et un lapin, une arrière-grand-mère qui tient plus du meuble que de l'être humain, mais ils sont heureux, ici. Aucun autre foyer ne les rendrait aussi heureux. Nous sommes une fratrie.
Peut-être qu’on n’a pas beaucoup d’argent, que je me tue à la tâche, que je les élève mal, qu’ils vivent avec un cochon, un perroquet et un lapin, une arrière-grand-mère qui tient plus du meuble que de l’être humain – pardon granny -, mais ils sont heureux, ici. Aucun autre foyer ne les rendrait aussi heureux. Nous sommes une fratrie.
- Combien d’enfants avez-vous à votre charge?
Désirée plissa les yeux. Elle détestait cette question. La réponse suscitait toujours des exclamations d’horreur et d’étonnement mêlés.
- Sept. La femme n’eut aucune réaction. Elle devait déjà le savoir.
- Et quel âge avez-vous?
- Vingt-cinq ans.
- C’est jeune pour s’occuper de sept enfants.
- Au Moyen- Age, c’était monnaie courante, fit-elle d’un ton bravache.
Plus.Que.Quatre.Jours. Cela faisait douze jours qu’ils étaient en vacances, et elle avait plus que jamais l’impression de diriger un orphelinat : des cris partout. Jamais de repos. Des disputes pour des vêtements entre les plus grands, des bagarres entre les plus petits, des pleurs, des cahiers de devoirs à rendre, des gâteaux ratés qui transformaient la cuisine en champ de bataille post Waterloo, des râleries à propos du temps passé devant la télé ou les consoles de jeu...
Qui, mais qui s'infligeait ça?
-Sept enfants, sept enfants...
Elle s'en serait donné des baffes. Son cerveau n'avait aucun repos, aucun, depuis plus de quatre ans ! Et même avant... (...)
- Et moi, hein? Qui est-ce qui s'occupe de moi?
Les triplées , sur le papier glacé, lui souriaient.
-Ah ben, oui, vous pouvez sourire, hein. Vous êtes plus là, vous. Vous n'avez plus de problèmes.
Tu vas rire, je brode des insultes et j'en fais des broches et des cadres. Ce qui se vend le mieux, c'est le "FUCK YOU". Les ados adorent.
- Je vois. Brunehilde Mortemer ne laisse rien paraître, mais à l’intérieur, c'est tout dégringolé.