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EAN : 9798796180693
149 pages
Amazon (12/02/2022)
4.1/5   5 notes
Résumé :
Une jeune femme retourne dans sa ville natale, aux pieds des Pyrénées, pour se réconcilier avec son passé, et tenter de retrouver le meurtrier de son amie d'enfance, assassinée lorsqu'elle était adolescente.

Cette enquête sensorielle dans les nuits de la petite ville de province lui rappellera son enfance et le mépris que lui témoignaient alors les gens de la ville.

Son investigation solitaire sera jalonnée de rencontres étranges. Elle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une jeune femme revient sur les lieux de son enfance et adolescence avec un incognito apaisant. Aujourd'hui, elle est une inconnue, une touriste de passage. Alors qu'elle a été l'enfant dont on se moquait qu'on rejetait la bâtarde fille de la folle. La folle « Tamère » qui la détestait au point de tenter de la tuer. Aussitôt qu'elle a pu, elle a quitté cette petite ville des Pyrénées où tout le monde s'occupent de ce qui se passe chez le voisin, mais en aucun cas ne lui porte secours.
Cette petite ville dont elle a gardé la nostalgie malgré son vécu et la disparition inexpliquée de son amie Nikki lorsqu'elles étaient adolescentes.

Ce livre est à la fois un regard sans concession sur une société où tout le monde croit tout savoir, mais en même temps ne veut surtout rien savoir.
C'est aussi une ode à la nature, à tout ce qui donne une âme à une petite ville quand ses habitants eux semblent sans âme, des portes, des fontaines, des statues qui sont autant de points de repère à qui elle voue de la tendresse.
Là-dessus, se greffe une pointe d'ésotérisme pour aider l'héroïne à résoudre le mystère de la mort de Nikki sa seule amie de l'époque et à la venger.

Ce livre est surprenant en tout premier de par le fait que l'héroïne est sans nom, pas de première personne non plus dans la rédaction, qui fait qu'on garde de la distance malgré l'intérêt que l'on porte à cette jeune femme. Et aussi par son côté ésotérique, la « zénitude » affichée du personnage malgré les horreurs vécues.

Un livre dépaysant qui sort des sentiers battus. Je remercie @Joe Garix de m'avoir offert son livre.
Lien : https://sandetcesttout.com/
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Le commentaire de Nathalie :
Pour une troisième fois, je me plonge dans l'univers de cette auteure. Elle nous amène, cette fois-ci, vers une enquête pour meurtre, mais tout en gardant le côté étrange, extra-sensoriel.
Nous suivons dans cette histoire une jeune femme qui après avoir vécu l'enfer dans sa jeunesse à cause de sa mère qu'elle ne connaît que sous le pseudonyme, Tamère. Internée en psychiatrie, pour toujours, qui a fui sa petite ville, sa vie et sa famille (pour ce qu'il en restait) dès l'âge de 16 ans. Cette petite ville qui ne lui a apporté que des douleurs, du mépris et rejet. Elle a vécu l'itinérance puis est devenue une jeune femme avec une nouvelle vie loin de cette petite ville. Vingt ans plus tard, elfe décide de revenir pour faire une sorte de paix avec le passé, mais surtout pour retrouver le ou les meurtriers de la seule amie qui a partagé son enfance et sa jeunesse avec elle. C'est lors de ses promenades dans sa petite ville qu'elle fait des découvertes étranges, mais qui grâce aux couleurs, aux rêves et aux souvenirs sucrées, lui viendront les noms de deux personnes qui ont tué sa meilleure amie.
Encore une fois, la plume de cette auteure m'a permis de vivre un bon moment de lecture. Pas besoin d'être long pour être accaparé par un bon texte. On entre dans ce monde comme happé pour n'en sortir qu'en fermant le livre.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Extérieur nuit.
La break noire roule silencieusement dans les rues de la petite ville. Empruntant toutes les voies,artères et ruelles, comme une caméra dans le système circulatoire d'un corps au sang noir. Marquant parfois des arrêts. Le mouvement et la rupture de mouvement aident à réfléchir. Un stationnement prolongé devant la maison du Truc. Rien. Redémarrage tandis que la musique et les mots de Nick Cave se répandent dans l'habitacle.
« They call me the wild rose, but my name was Elisa Day... »
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Le ménage ne semblait pas avoir été fait depuis des années, pourtant il y avait des restes de repas et un vieux poste de télévision avec le point rouge en veille allumé. « En veille » ! Il y avait bien un semblant de vie ici. L'électricité fonctionnait ; elle avait donc pu voir de la lumière à la fenêtre. La maison toute entière était en veille, simulant le sommeil. Le Truc était peut-être « en veille » lui aussi au premier étage, ou bien comatant dans un profond sommeil alcoolisé. Traversant la pièce en silence, elle s'engagea sur l'escalier en bois qui conduisait à l'étage. Cet « ogre » était-il là ? Il fallait en avoir le cœur net.
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Allumer une bougie dans un petit pot en verre et le placer près de la fenêtre. Odeur de cire et parfum de gardénia. La flamme vacille et se reflète sur la fenêtre, écran sur la nuit. Elle contemple le reflet de son visage, en essayant d'imaginer à quoi ressemblerait Niki aujourd'hui. L'image ondule et un instant elle a l'impression qu'un autre visage se superpose au sien, mais l'effet est de courte durée.
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Il suffira de quelques mots sur du papier pour faire tout exploser. Et d'un mégot de cigarette pour embraser la nuit et embrasser le jour. Bientôt tout sera plus clair.
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Du plus profond de sa tristesse l'adolescente a appris à aimer cette ambiance. La ville lui appartient. Elle arpente ses rues désertes, se fond en elles comme un fantôme ; les vitrines ne lui renvoient presque plus son reflet. Libérée des apparences et des jugements, elle flotte plus qu'elle ne marche. Elle se perd dans cette atmosphère à la fois familière et étrange. Le seul son qu'elle entend est celui des nombreuses fontaines devant lesquelles elle passe. Elle s'arrête devant les statues muettes pour les caresser. Elle se balance sur les balançoires du parc qui grincent dans la nuit., dans ce parc vide d'amis, dans cette vie vide de tout. Elle contemple fascinée le ciel rempli d'étoiles, hume les odeurs de la nuit. La nuit c'est la vie sans les humains. Cela a quelque chose de magique, c'est là qu'elle se sent le plus vivante. Elle ne fait presque plus partie de la civilisation.
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