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Un dimanche d'octobre, en fin d'après-midi. Une gare de Bretagne, anonyme et grise, loin de la mer. C'est ici qu'atterrit Gabriel, venant d'on ne sait où, et c'est à l'hôtel du village, tenu par Madeleine, qu'il s'installe. Dès le premier soir, cherchant un endroit où dîner, la jeune femme lui conseille d'essayer le Faro, qui se trouve être plus un bistrot qu'un restaurant. L'endroit est désert, hormis, José, le patron, assis derrière le comptoir. Malheureusement, ce soir, il ne fait pas restaurant, sa femme, Marie, étant à l'hôpital. Se contentant d'un demi, Gabriel s'installe au comptoir, écoutant d'une oreille distraite le patron qui lui propose de manger avec lui, dans la cuisine. Le lendemain, l'homme revient avec une épaule d'agneau qu'il décide de cuisiner pour José. De fil en aiguille, Gabriel s'immisce dans la vie de ce village. Madeleine, qui ne lui cache pas son attirance, José, qu'il écoute ou encore Rita et Marco, ce couple junkie un peu paumé à qui il vient en aide. Mais qui est véritablement cet "ange" tombé du ciel ?

C'est dans une petite ville de Bretagne que Gabriel a posé ses valises. D'où vient-il ? Que cherche-t-il ? Tout semble glisser sur cet homme singulier, presque indifférent à ce qui l'entoure. Il écoute et parle peu. Autour de lui, que ce soit Madeleine, José, Rita ou Marco, tous semblent attirer par lui. Pascal Garnier tisse une galerie de personnages plus ou moins paumés et solitaires. Madeleine qui s'ennuie dans la vie et rêve d'une île ensoleillée, Marco et Rita, un couple désargenté qui joue à "je t'aime moi non plus", José, désarmé par la maladie de sa femme ou encore Gabriel dont le passé troublant et lourd de secret, peu à peu, se dessine sous la plume de l'auteur. Un petit monde fragile, gris, tout comme ce ciel breton. Un petit roman noir, troublant et, comme souvent avec l'auteur, imprévisible. Une plume à la fois sombre, piquante et non dénuée d'un certain humour.
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Vous tenez un bar/resto dans une petite ville. La cuisine est gerée par votre épouse qui se trouve en ce moment à l'hosto,et les gosses chez la grand-mère. Donc ce soir pas de resto... Un inconnu rapplique pour boire un verre, veut manger, vous finissez par partager votre propre repas...jusqu'ici rien de méchant...mais l'inconnu rapplique le lendemain soir,avec une épaule d'agneau,et voudrait le cuisiner pour vous deux,dans votre cuisine.... Cet homme aime faire la cuisine à des personnes à peine rencontrées , chez eux......qu'en pensez-vous? Ca vous étonne ?! Eh bien, ça étonne aussi les concernés.... Ca c'était l'apéro.....

Qui est ce type nommé Gabriel? Ce "Saint Panda" qui ouvre les bras à tout le monde ? D'où vient-il? Pourquoi est-il là? Que cache-t-il?......autant de questions sans réponses. L'auteur en disséminant des paragraphes en italiques ici et là , nous lance des indices, dévoilant peu à peu son passé.....et la fin est aussi noire qu'inattendue....

Garnier écrit avec beaucoup de finesse et nous régale avec un humour déroutant.
C'était mon premier Garnier. Je remercie lehane-fan,dont la critique m'a fait craquer.....et je ne le regrette pas du tout !
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Pascal Garnier : connais pas.
Panda : connais trop. Une certaine Goya ayant, dans une autre vie, oeuvré en ce sens. D'ailleurs, si quelqu'un avait des nouvelles de Pandi histoire de rassurer tous ses proches...

Lorsque Gabriel débarque dans cette charmante petite bourgade bretonne nimbée d'un fin crachin typiquement local et persistant, rien ne prédispose le lecteur à un tel scénario.

Doté du même prénom que l'archange alors considéré comme le messager de Dieu, cet énigmatique personnage, sans passé ni futur, n'aura de cesse d'aimanter tous les cabossés de la vie alentour avant de leur concocter de bons petits plats, une fois les présentations de rigueur effectuées.
Gabriel sait écouter, soulager à sa manière et donc se rendre indispensable.
Mais contrairement au héraut du créateur, cet étonnant voyageur n'a vraiment rien d'un saint et pourrait bien cacher quelque funeste secret en sa besace.

Roman noir, ce Panda l'est assurément. Cherchez pas d'hypothétiques tâches blanches, elles ont été depuis belles lurette ingérées puis recrachées par les ténèbres environnantes.
Il faut juste prendre le parti pris de se laisser porter par la plume lancinante d'un auteur atypique dressant ici le portrait d'un homme meurtri par un terrible secret aux conséquences lourdes de sens.
On aimera ou on détestera mais il ne sera pas dit que cette théorie aura eu un goût tiédasse en bouche.

Déstabilisant, déroutant, troublant, nombreux sont les adjectifs à même de le définir mais fascinant est encore, à mes yeux, celui que le caractérise le mieux.
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Tandis qu'un panda de baraque foraine ouvre grands ses bras de peluche, ses yeux de verre et son sourire béat,  un ange passe dans un petit village de Bretagne.

Un archange plutôt : il s'appelle Gabriel.
Vrai ange? Faux saint? Homme sans couille? Un mystère, ce Gabriel...

Il cuisine pour les âmes en peine, il écoute la plainte des coeurs cabossés, il regarde la beauté  avant qu'elle s'effiloche. Il fuit le bonheur avant qu'il se sauve. Il sait.

Dans ce petit bled, perdu derrière la gare et le rideau de pluie, il a du boulot. Les peinés, les cabossés, les esseulés,  ça ne manque pas.  José, Rita, Marco, Madeleine. Il les connaît tous. Ce bled, "c'est un peu la consigne des pas perdus, de ceux qui attendent le père Noël à côté de leurs pompes." 

 Roman vraiment noir, thriller doux-amer, conte cruel, fable humaniste et fraternelle, on ne sait pas: c'est du Pascal Garnier.

Drôlement triste,  tristement drôle,  toujours la formule qui fait mouche, qui vous cueille l'émotion au coin de l'oeil , vous décroche le sourire au coin de la bouche et vous cogne -toc!- au creux de l'estomac.

 J'ai kiffé grave.
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En provenance d'on ne sait où, Gabriel arrive dans une petite ville de Bretagne. On ne sait pas pourquoi il est descendu du train précisément dans cette gare, il l'ignore probablement lui-même. Pas pour faire du tourisme, en tout cas.
Il s'installe à l'hôtel, et ne tarde pas à faire connaissance avec quelques habitants. Gabriel n'est pas particulièrement chaleureux, mais quelque chose en lui pousse les gens à lui confier leurs états d'âme. Sans jamais parler de lui-même, il écoute les autres, réchauffe les coeurs, réconforte les estomacs grâce à ses talents culinaires, et renfloue même quelques portefeuilles troués. Il a un don pour réunir des gens aussi différents que malmenés par la vie : Madeleine, la réceptionniste, qui rêve de quitter sa morne grisaille pour le bleu turquoise des lagons, José le patron du bar, déboussolé depuis que sa femme est à l'hôpital, et le couple Rita-Marco, toxicos inséparables catégorie « je t'aime moi non plus ».
Une histoire banale, voire une absence d'histoire. Mais ce serait oublier une autre phrase de Gainsbourg, « Fuir le bonheur avant qu'il se sauve », mise en exergue du livre, lui-même classé « roman noir » dans l'édition de poche. Car on sent, on sait qu'il va se passer quelque chose, on ne peut s'empêcher de se méfier de cet « ange » Gabriel dont on découvre peu à peu les fantômes.
Dans cette histoire faussement simple mais vraiment noire dans son final inattendu, avec un style faussement facile mais un réel sens de la formule, Pascal Garnier campe en peu de mots personnages cabossés et ambiance inquiétante, sans nous priver pour autant d'un peu d'humour et de tendresse. Beaucoup d'humanité, donc, qui rappelle malheureusement à ses lecteurs que Garnier aussi était un homme, donc mortel. Paix à son âme…

Lien : https://voyagesaufildespages..
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C'est un quai de gare d'une petite ville de Bretagne. Il débarque là, avec son sac, sans faire de bruit. Il est de passage pour un jour, deux, quelques jours... Il passerait presque inaperçu... de lui on ne sait rien... C'est un taiseux.

Pourtant, parce qu'il sait écouter, parce qu'il est attentionné, parce qu'il semble descendu du ciel pour soulager leurs souffrances, il va compter pour quelques uns qui vont croiser sa route. Toute une galerie de paumés, cabossés, écorchés vifs par la vie qui ne fait pas de cadeau.

Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir... Lui n'échappe pas à ce désespoir. Ça et là, les petits cailloux noirs que sème sa mémoire nous livrent petit à petit ses secrets, son drame...

Avec humour et finesse, Pascal Garnier nous livre un récit court plutôt tendre et touchant. Un sens de la formule, des phrases à la limite de la poésie... Pour mieux nous surprendre par une fin brutale, inattendue, implacable... la vie a-t-elle un sens ?

J'ai été troublé et fasciné par ce récit. C'est pile poil ma came. Merci à ceux qui me l'ont conseillé. J'en reprendrais bien une dose...
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Première rencontre avec Pascal Garnier et plutôt bonne pioche pour ce livre recommandé par son éditrice herself lors d'un passage à la librairie éphémère et estivale de Zulma à Veules-les-Roses.

Voilà un vrai roman noir qui n'en semble pourtant pas un, cynique à souhait, drôle et distancié, ce qui lui confère un charme certain. Et c'est bien tout cela qui donne du corps à cette parenthèse bretonne dans la vie de Gabriel, cuisinier affable et serviable, débarqué d'on ne sait où, cherchant on ne sait quoi.

Immédiatement adopté par Madeleine la réceptionniste de l'hôtel, comme par José le patron du bar, Gabriel semble ne pas avoir d'autre but que de répandre le bien autour de lui, consolant l'un, réveillant l'autre, laissant filer le temps de ses journées au gré de ses envies. Rayon de soleil éphémère, ange tombé du ciel, panda calinothérapeute, Gabriel est un peu tout cela. Mais tous, si rapides à accorder leur confiance et à ouvrir leur coeur, s'ils savaient…

C'est fin et c'est lent comme j'aime : j'achète sans restriction ! Et je file découvrir d'autres oeuvres de Garnier.
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Il y a des êtres qui attirent d'emblée la sympathie des autres parce qu'ils prêtent une oreille attentive , mais que sait-on finalement d'eux puisque le dialogue n'est souvent qu'à sens unique ? ...
Un soir d'Octobre,  Gabriel débarque ainsi dans une petite ville de Bretagne intérieure , on ne sait pas d'où il vient ni ce qu'il est venu y faire ; il s'installe dans un petit hôtel tenu par Madeleine  et,  sur ses conseils, part diner chez José , le seul bar -restaurant ouvert .
José, le patron du Faro, ne sert pas de repas ce soir là, sa femme est hospitalisée et il n'a pas eu le temps ni l'envie de s'occuper de la cuisine. C'est ce qu'il commence à expliquer à Gabriel devant son demi et comme l'autre semble l'écouter , le monologue se poursuit devant un diner improvisé . 

Gabriel y retourne le lendemain avec une épaule d'agneau qu'il va préparer pour José ...

Ainsi en peu de temps , Gabriel crée une relation forte avec José, mais aussi Madeleine qui s'ennuie dans cette ville triste et Rita-Marco un couple de paumés qu'il dépanne simplement en les croisant à la terrasse du café  .

Un ange avec son panda dans les bras , arrivé comme par hasard pour soulager la tristesse des autres ou un être lui aussi torturé comme le laisse entrevoir les quelques pages dispersées entre les chapitres sur son passé ? 

Troublant et étrange roman noir .
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Une ville de Bretagne.
Gabriel descend du train et comme tout voyageur hors de son périmètre de vie habituel se rend dans le premier hôtel venu.
Seulement voilà, Gabriel n'est pas un voyageur comme un autre.
Son histoire personnelle lui révélera un altruisme qui le pousse inévitablement vers quiconque un peu « paumé » croise son chemin.
Et il va être gâté!
Ainsi commence un incroyable périple qui débute par sa rencontre avec Madeleine, la réceptionniste de l'hôtel qui tombe raide amoureuse de lui, se poursuivra dans le bistro de José lequel depuis la grave maladie de sa femme a abandonné la restauration mais où, par sympathie pour José, Gabriel se mettra lui-même aux fourneaux en préparant un repas qu'ils consommeront ensemble.
Il y rencontrera Marco et Rita couple déjanté et désargenté attendant un hypothétique héritage et qui par nécessité financière lui cédera un superbe saxophone dont Gabriel fera cadeau aux enfants de José.

S'en suit un parcours délirant dans lequel Gabriel va s'employer à soustraire toutes ces rencontres à leurs souffrances.

J'ai bien aimé ce roman à suspens dans lequel à la manière de Frédéric Dard, Pascal Garnier manipule avec une dextérité diabolique « l'Ange Gabriel » dans ce monde de gens égarés.
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C'est l'histoire d'un mec...

Oui, ça commence un peu comme ça ; cet homme qui débarque d'on ne sait où, un peu comme un ange qu'on vous enverrait. On ne sait absolument rien de lui, il est aimable, poli, vous rend service sans vous connaître. Un peu fou disent certains...

On se laisse prendre dans la lecture et on sent, au fil des pages, que Gabriel a vécu. Qu'il fuit sa vie d'avant. Et peu à peu, c'est une boule dans la gorge qui commence à enfler...l'angoisse monte. Ce qu'il a vécu est triste, grave, on le sent, toujours sans savoir exactement...

Et c'est dans les dernières pages qu'on apprendra, violemment...
Qu'on comprendra aussi son cheminement.

Premier livre de Pascal Garnier pour moi et c'est un coup de coeur pour son écriture simple, avec des touches d'humour dans les sujets graves, pour la façon dont il nous emmène avec lui, l'air de rien.

Je vais m'empresser d'en apprendre un peu plus sur cet auteur et surtout, d'allonger un peu ma PAL de ses oeuvres!
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