La pomme rouge

Il s'agit là des lettres écrites par François, la trentaine, à sa voisine de 13 ans, Guillemette. Il s'éprend de cette enfant, en la regardant par la fenêtre, en suivant ses activités de gamine. Il lui écrit pour donner plus de contenance à ses avances, les lettres arrivent par la poste, il faut qu'elle aille les chercher en cachette, cela rajoute au consentement mutuel. L'effeuillage du sentiment amoureux est aussi l'effeuillage sensuelle de cette enfant, aux débuts de sa puberté, de cette biche aux aboies et si consentante en fait. Ce « satyre » est en fait beaucoup plus irrespectueux que l'amoureux de « Lolita » de Vladimir Nabokov. Mais de cet irrespect de l'amour : ce n'est pas un comportement vicieux, profiteur mais plutôt un révélateur, un amoureux du passage de l'enfance à l'âge adulte.

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http://iam-like-iam.blogspot.com/2008/02/je-croque-encore-et-encore-la-pomme.html
et la première lettre là
http://iam-like-iam.blogspot.com/2007/06/fruit-dfendu-la-pomme.html

A quelques mois près, « La pomme rouge » est quasiment contemporaine de la « Lolita » de Nabokov… Et pourtant leurs destinées furent tout sauf identiques. Comme le souligne l'éditeur des éditions Phébus malgré les critiques élogieuses, le livre resta sur les tables des libraires, les éventuels lecteurs n'osant pas franchir le pas, de risque de se voir pointés du doigt… « La pomme rouge » ne connut ni le scandale, ni le succès. Et pourtant ce livre est un petit chef d'oeuvre du genre, Clara Malraux, René de Obaldia, Michel Tournier et tant d'autres avaient vu juste.

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