Un grand merci au site Babelio de m'avoir envoyé ce livre pour ma première participation à l'opération Masse critique de mai.
C'est un livre qui diffère de mes lectures habituelles et qui m'a amené à me poser des questions existentielles du haut de mes 17 ans. L'approche de la vie et de son sens est complexe et d'autant plus subjective qu'elle fut ici abordée de manière claire, concise, mais surtout sous la forme d'un dialogue.
En effet,
Père Nathanaël Garric ne nous impose pas une façon de percevoir la vie ou bien de la vivre ; mais nous pousse dans cette oeuvre à réfléchir avec toute bienveillance et honnêteté sur nous-même et notre mode de vie.
Quatre catégories/modes de vie se distinguent : Vivre sans but (notion d'absurde), Vivre pour une passion, Vivre pour une cause et Vivre pour un amour infini.
Je vous laisse découvrir l'ensemble de ces notions plus en détail pas vous-même afin de laisser le travail d'introspection voulu par l'auteur lors de votre lecture. Je vais cependant aborder les quelques notions que je retiens le plus après ma lecture.
J'ai beaucoup réfléchi suite au chapitre « Vivre pour une passion », notamment dans l'exemple pris des études supérieures, ce qui me concerne davantage personnellement aujourd'hui.
L'intérêt étant que nous visons, certaines écoles, voulons réussir certains concours prestigieux, mais dans quel but ? Aurais-je atteint ce sentiment appelé bonheur après avoir atteint cet objectif ? Je n'en suis pas si sûre et cela me permet de relativiser vis-à-vis de ces évènements. Évidemment que je serais fière de moi si j'accomplissais mon parcours d'études souhaité, mais cela, comme toute autre passion (sports…) ne doit représenter l'illusion d'un bonheur absolue et accomplie. C'est en effet cette illusion d'une vie fausse comblée qui peut dangereusement laisser place à un vide existentiel si nous n'en prenons pas conscience.
Enfin, le sens de la vie est donné par le sentiment qu'est l'amour. Très intriguée de découvrir dans la tradition chrétienne deux visions autour de l'amour :
- éros, qui consiste à « capter les autres pour son propre plaisir » ;
- agapè, « C'est l'amour de don, l'amour qui cherche à se donner, l'amour qui cherche le bonheur de l'autre avant le sien ».
Cette deuxième notion est magnifiquement définie, d'autant plus avec le témoignage du psychanalyste
Viktor Frankl. Ce dernier ayant survécu à l'emprisonnement terrible au camp d'Auschwitz grâce à cette vie intérieure qu'il portait en lui, notamment l'amour (agapè) qu'il portait pour sa femme.
Une lecture que je conseille vivement pour toute personne souhaitant méditer sur le sens qu'elle souhaite donner à sa propre vie, à travers un ouvrage accessible et riche d'exemples qui rendent la lecture d'autant plus agréable.