La scribe

Après avoir lu le lecteur de cadavres, que j'ai adoré, je m'étais dit qu'il fallait absolument que je lise les autres ouvrages d'Antonio Garrido.
Enfin j'ai eu La Scribe entre les mains !
L'histoire sur le fond est vraiment intéressante, mais j'ai trouvé que les personnages manquaient de cohérence, notamment l'héroïne, sensément intelligente et cultivée mais vraiment nunuche par moment. Les personnalités et psychologies des protagonistes auraient vraiment gagné à être plus travaillées, plus cohérentes et logiques, plus subtiles. Certaines réactions sont tout bonnement irréalistes dans le contexte.
Quant à la narration, elle est parfois laborieuse. Si le travail de documentation historique est indéniable, il est un peu trop ostensible. Là encore, cela aurait mérité plus de subtilité.
Les férus du Haut Moyen-Âge et de la période carolingienne n'apprendront pas grand-chose mais la description des us et coutumes et de la vie quotidienne reste assez plaisante.
Les différents chapitres et épisodes de l'intrigue ne s'enchainent pas toujours très bien, les péripéties s'imbriquent d'une façon que j'ai trouvée assez artificielle. de même, certaines actions sont décrites un peu précipitamment, ou au contraire avec beaucoup trop de détails.
Bref, le tout manque de liant, de fluidité, de naturel.
Attention, il y a vraiment eu erreur sur le choix du quatrième de couverture : le complot concernant le parchemin n'occupe qu'un dixième de l'ouvrage, à la fin, et de mon point de vue il aurait fort bien pu ne pas exister, son intérêt étant tout relatif dans la manière dont il a été traité. Et, il faut bien le dire, à la fin du roman, j'avais personnellement envie que ça se termine…
Bref. Avis mitigé. Un ouvrage un peu trop long qui se lit malgré tout avec plaisir mais je n'ai jamais été totalement immergée dans l'univers, et je l'ai refermé sans regrets.

Un bon livre avec des intrigues nombreuses même si, on devine largement l'issue de l'histoire, ce livre reste agréable à lire, un bon moment de divertissement...

Pour résumer " ça aurait pu mais non".
Livre conseillé par ma maman, roman historique avec enquête, les bons points s'enchainaient. le Moyen-Âge n'est pas un paravent mais a été soigneusement documenté. On sent que l'auteur a aussi pensé à des rebondissements pour son histoires et pourtant ça n'a pas pris pour moi.
"Le trop est l'ennemi du bien". Un roman plus synthétique aurait eu un meilleur rythme et on n'aurait moins lu en diagonal les monologues du moine-qui-sait-tout. L'héroïne intelligente pas très fut-fut n'aide pas non plus.
Bref dommage !

La scribe.


Quand on a commencé par lire « le lecteur de cadavre » du même auteur, « la scribe » est un peu décevant. C’est le premier roman de Garrido qui là, ne trouve pas l’équilibre entre histoire et historique qui m’avait conquis dans « le lecteur de cadavre ».

Improbable héroïne, Theresa, fille de scribe et scribe elle-même promène sa gentille candeur dans le monde âpre et sauvage du début du IX° siècle en Franconie.

D’abord apprentie, elle doit subir les jalousies et les humiliations de son entourage
« professionnel » car à Fulda en 899 on est évidemment loin de l’émancipation féminine et des suffragettes. Et le choix d’être à l’image de son père, « une » scribe érudite et une technicienne du parchemin n’est pas facile à assumer.

Il lui arrive donc un tas de désagréments avec des degrés divers de plausibilité, l’Histoire (avec un grand H) n’étant pas à elle seule une justification.

Le sang coule, les blessures s’infectent, les personnages se battent et se mutilent autour d’un parchemin secret et d’un traité plus secrets encore avec le pape.

Pas de quoi cependant vaincre l’ennui d’un récit qui se noie dans son argument et dans les détails au point qu’en lisant la longue fin en forme de laborieux ’épilogue, le gros bouquin nous tombe un peu des mains.On croyait apprendre quelque chose et puis finalement non.

Ah c’était donc ça !!! pense-t-on en bâillant.

Depuis Garrido s’est rattrapé.

On peut donc passer son tour avec Théresa.

c est un bon petit polar medieval,l histoire et l intrigue me rappele le roman d umberto ecco le nom de la rose que j avais beaucoup aimé.
on suit avec enthousiasme les aventures de cette jeune fille nomme thereza, son reve devenir scribe comme son pére giorgas qui travaille pour le comte guilem, en dechiffrant un vieux parchemin qui a une tres grande importance.
Apres divers mesaventures elle est oblige de fuir la ville et laissé son père qu elle aime tant avec dans sa besace ce fameux parchemin,elle va ensuite rencontre un cure nomme alcuin qui va la prendre sous son aile , tous les deux vont enquêter sur une etrange serie de mort qui s abat sur l abbaye.
l enquête en elle même est interessant avec de tres bon rebondissement, mais il y a des passages ou je me suis proprement ennuyé dommage

Après l'enthousiasmant "lecteur de cadavres" du même auteur, je me suis plongée directement dans ce roman historique situé dans un contexte totalement différent du précédent.
La Basse Franconie, non loin de Francfort, au temps glorieux de Charlemagne, peu avant son sacre comme Empereur.
Ce roman très agréable à lire, bien documenté sur l'époque à laquelle se déroule les faits: "la donation de Constantin" ). On y apprend plein de choses concernant la fabrication des parchemins, le quotidien des scribes ou des apprentis, ainsi que sur les rouages du clergé.
Mais heureusement pour nous, le roman ne s'arrête pas là ! Une intrigue surprenante nous attends. Theresa est le personnage clé du livre, une héroïne attachante, un peu naïve mais souvent déterminée. Apprentie parcheminière, elle a, grâce à son père, la chance de savoir lire et écrire, un véritable pouvoir pour une femme de cette époque. Un événement tragique va la pousser à fuir sa famille, son père Giorgias, emportant avec elle sans le savoir un parchemin contenant un secret si terrible pour l'avenir de la chrétienté que certains sont prêts à tuer pour le récupérer.
Dans son aventure parsemée d'embûches, elle rencontre un moine très influent, Alcuin d'York, dont le sens de la déduction terriblement aiguisé fait effectivement penser à Sherlock Holmes. Mais l'amour aussi va jouer son rôle de trouble fête, et les apparences sont souvent trompeuses. On peut dire que l'auteur s'en délecte, il aime jouer avec ses personnages multi faces, et nous laisser un peu perplexes!

La découverte de cette histoire d'Hoos, quoique parfois nunuche et tirée par les cheveux, ne fut pas ennuyeuse.

Dans la Franconie du grand Charlemagne, le moine super enquêteur Alcuin aidé de la jeune Theresa en fuite vont essayer entre autre de découvrir l'origine de l'étrange épidémie pendant que son père Gorgias accusé à tort est également en fuite avec Blanca la poule.

Le Moyen-Age n'est pas la période rêvée pour l'émancipation de la femme. En choisissant le métier de parcheminier, Theresa n'a pas choisi la facilité car les hommes de cette période ont des idées bien arrêtées sur la condition de la femme : pour eux, elle doit rester au foyer, s'occuper de cuisine, de nettoyage et d'éducation. Les aventures de Theresa vont la conduire à côtoyer un moine anglais, un assassin, un évêque au service du Pape ainsi que l'Empereur Charlemagne et également bien d'autres personnages qui ne lui voudront pas que du bien. Si les 500 premières pages décrivent le destin de Theresa après sa fuite de Wurtzbourg, les 200 dernières pages sont consacrées à comprendre l'importance d'un parchemin intitulé "la Donation de Constantin". Et ce n'est pas toujours simple quand on n'a pas étudié à fond les périodes du début de la Chrétienté jusqu'au sacre de Charlemagne.

J'avoue être un peu déçue de ma lecture. Pourtant celle-ci avait tout pour me plaire : un contexte historique intéressant, un parchemin dérobé, un enquêteur à la Sherlock Holmes et des personnages intéressants. Et pourtant je suis déçue.
J'ai trouvé que l'histoire manquait de liant, de fil conducteur. Cette histoire de parchemin perdu est une très bonne idée. Et pourtant celle-ci n'est exploitée qu'à la fin du roman. Entre temps, notre héroïne et un moine mène une enquête sur des morts suspectes sans que cela ait de véritable lien avec l'histoire de départ.
L'héroïne me paraît aussi un peu anachronique dans ce moyen-âge. Elle est intrépide, indépendante dans ce monde très fermé pour les femmes.
Bref, je suis déçue de ne pas avoir accroché plus que ça. Surtout que l'auteur a fait un énorme travail de recherche. C'est érudit sans être pesant. Je pense que je retenterai un autre livre de l'auteur car la plume est très agréable.

Un premier ouvrage plutôt bien écrit. On est tout de suite immergé à l'époque de Charlemagne et on suit avec attention les péripéties de la jeune scribe Theresa, à laquelle on s'attache rapidement. Toutefois, le fameux parchemin " qui pourrait bien sceller l'avenir de la chrétienté " ne tient finalement qu'une place mineure dans l'histoire et apparaît plutôt comme une sorte de fil rouge assez ténu. Alors qu'on s'attend à quelque chose de plus extraordinaire, l'histoire est finalement beaucoup plus banale. Malgré tout, on prend plaisir à suivre cette histoire jusqu'à son dénouement.