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sur 7636 notes
Je viens de relire Promesse de l'aube, je ne le regrette pas, je manque d'adjectifs pour encenser ce livre magnifique.C'est l'histoire de l'amour fou ,d'une mère pour son fils, l'autobiographie de Romain Gary.
Sa mère Nina Borisvoskaia,artiste,fille d'un horloger, très belle, mariée, divorcée, remariée , divorcée encore, qui a quitté sa famille, à l'âge de 16 ans,excessive, aimante, forte,va tout faire , pour Romain d'une façon démesurée,mythique , extravagante, belle.
Romain Gary nous raconte sa vie sous l'éclairage unique de cet amour agaçant parfois ,à cause des réactions de sa mère, inappropriées ou violentes dans la démesure,qui le gêneront pendant son enfance.

L'écriture est magnifique, chaleureuse, on sent l'amour souffler sur cet ouvrage, les anecdotes s' enchaînent pour notre plus grand plaisir, c'est un livre merveilleux que l'on referme avec regret!
La fin est douloureuse lorsque l'auteur atteint ses buts, sa mère est décédée.
On reste ébahi devant de tels liens d'amour, une telle leçon d'humanité, de chaleur humaine, doublés d'un humour et d'un style magnifique, vivant.
Quelle leçon de vie , d'amour et d'humanité!
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Quel merveilleux livre !
C'est L'histoire d'un amour démesuré d'une mère, extravagante et excessive, pour son fils, brillant, drôle, capable de réaliser les ambitions folles qu'elle nourrit pour lui.

Ce que Romain Gary estime être un poids : « Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ça vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. » est une bénédiction : l'amour sans limites de sa mère l'a condamné à ne plus jamais trouver l'équivalent, mais son ambition lui a épargné la médiocrité, a fait de lui un grand homme et un formidable écrivain.
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Je rends hommage à l'homme pétri d'amour pour sa mère, extravagante, possessive, dramatique, mère russe et juive dans toute sa splendeur, socle sur lequel sa vie reposera à tout jamais.
Je rends hommage à l'homme hanté par l'Absolu, par l'Idéal, par la bonté des dieux et des hommes, et toujours en quête de compréhension de cet Univers, à l'écoute des étoiles et des bêtes.
Je rends hommage à l'homme au service de la France et de ses traditions de fraternité et de justice, même s'il a dû se battre contre la haine et la bêtise.
Je rends hommage à l'écrivain immense, doué de la vraie parole mêlée à l'humour piquant, celui qui fait tout ce qu'il peut pour transmettre son message de Beauté.

Dans cette autobiographie, Romain Gary nous retrace sa destinée marquée dès le départ par la volonté absolue de sa mère d'en faire un Grand Homme. Elevé par cette femme seule, courageuse et tenace, il n'aura de cesse de lutter pour donner une forme et un sens à la promesse qu'il lui a faite à l'aube de sa vie : « défier la cohorte ennemie du dieu de la bêtise, du dieu des vérités absolues et du dieu de la petitesse », et cela en s'élevant, pour s'éloigner de tout ce qui représente la médiocrité.
Son enfance marquée par la pauvreté, en Pologne notamment, puis son adolescence en France où la vie est dure, et enfin sa toute jeune vie adulte où il s'engage dans l'aviation au service de de Gaulle, ne sont qu'un vibrant hommage à cette mère qui, tel un puissant aiguillon, le poussera à sortir de lui-même pour atteindre l'inaccessible.

Récit émouvant, transcendant, tragique, humain et ô combien malicieux, car émaillé de mille anecdotes pétillantes pleines d'autodérision, telle est cette autobiographie de l'aube de la vie. Admirable.
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Romain Gary - La promesse de l'aube - 1960 : La France, cette idée, cet idéal comme disait il y a peu un trublion faiseur de pluie et néanmoins ancien président de la république. Ce livre est une homélie à l'amour filiale mais aussi aux espoirs placés dans un pays rêvé par tellement de personnes sur terre. C'est de plus un témoignage vibrant sur l'Europe d'avant-guerre et sur les aviateurs de la France libre pendant le conflit mondial. Une immigrée polonaise pour fuir la misère traversait les épreuves les plus difficiles et faisait tout ce qui est humainement possible pour que son fils devienne français en lui promettant le plus grand des avenirs et la gloire éternelle. Rarement promesses n'auront été aussi bien tenues, Romain Gary connaîtra la gloire diplomatique (consul de France), la gloire militaire (compagnon de la libération) et la gloire littéraire (deux prix Goncourt), justifiant ainsi la confiance aveugle et les sacrifices insensés de sa mère pour qu'il réussisse. Ce livre est exceptionnel et le personnage de cette femme fantasque, excessive, positive même dans les pires moments de sa vie est un des plus beau de la littérature moderne. C'est un roman vibrant d'humour et de nostalgie, un trésor que chaque lecteur gardera précieusement pour se rappeler qu'il n'y a rien de plus beau sur terre que l'amour d'une mère (quand on a la chance de le recevoir bien sûr...). Fourmillant d'anecdotes et de souvenirs amusants, il se lit le sourire aux lèvres avec un brin de regret ou d'envie suivant le degré d'affection que chacun a reçu dans son enfance et son adolescence. Bien sûr à la suite de l'auteur on pourra trouver cet amour quelque peu étouffant et affirmer avec lui que cette dévotion l'avait mal préparé à ses rapports futurs avec le genre féminin. Alors que dire de ceux qui ont été maltraités par leur génitrice ou qui ont subi son indifférence toute leur jeunesse, sont-ils mieux armés pour affronter plus tard les méandres des sentiments humains ? Romain Gary bercé par l'avenir aventureux que lui prédisait sa mère montra une volonté inflexible quand les allemands mirent la France sous leur coupe en s'enfuyant en Angleterre pour continuer la lutte au côté du général De Gaulle. En cela «les promesses de l'aube» ne furent pas vaines car l'image du héros français que cette femme projeta dans l'esprit de son fils survécut à son adolescence et se concrétisa par son courage pendant sa vie d'adulte. Si on va plus loin on pourra même trouver que ce texte démontre à quel point le rôle des parents est important dans l'avenir des enfants et qu'une motivation de tous les instants donnera sans doute de meilleurs résultats qu'une éducation délétère… magnifique
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Première rencontre avec Romain Gary. Un choc...
La promesse de l'aube, c'est d'abord l'histoire d'un amour fou. L'amour d'une mère pour son fils, qu'elle élève seule dans l'entre-deux-guerres, de la Lituanie à Nice en passant par la Pologne, dans des conditions matérielle très difficiles qu'elle surmontent avec une énergie et une inventivité hors de toute imagination.
Un fils dont on ne connaîtra pas le père, un fils pour lequel elle n'a que des ambitions simples : en faire 1) un intellectuel 2) un "vrai" français 3) un grand écrivain (le nouveau Tchékov, Dostoievsky ou Hugo, peu importe) 4) un ambassadeur de France 5) un chevalier de la Légion d'honneur ou, a minima, un héros de l'Armée Française.
Deux prix Goncourt, Consul général de France aux Etats-Unis, Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la médaille de la Libération... Romain Gary a été tout ça.
Grace à sa mère.
Mais à quel prix...?
C'est là tout le questionnement de ce livre. Comment devient-on un homme capable de relations normales à la vie et aux femmes quand une femme, unique, votre mère, vous a tout donné et a réussi à modeler le cours de votre vie selon ses attentes ?
La promesse de l'autre ne plonge pas dans le questionnement psychanalytique "prise de tête". Cest un texte très vivant, magnifiquement écrit, émaillé tout du long d'un humour extraordinaire (ah, les métaphores de Gary !!) et donnant une vision très interessante de certains épisodes de notre histoire, en particulier de la défaite de 1940.
Nul doute que les autres romans de Romain Gary (et d'Emile Ajar) vont trè bientôt prendre place dans ma bibliothèque.
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La Promesse de l'aube est un titre qui résume le destin d'un homme exceptionnel, à qui le talent et l'élégance, l'humour désenchanté ont servi de talisman.
le jeune Roman Kacev, né en Lituanie, enfant illégitime élevé par une mère passionnée et fantasque, enfant précoce, élève brillant, voue une grande admiration à la patrie de Victor Hugo. Il est condamné à devenir lui-même un génie, un héros, une vedette, un Grand Homme.
Il exécutera ce projet grandiose en s'engageant dès la première heure en 1940 comme aviateur, puis en devenant écrivain, diplomate, époux d'une actrice adulée, Jean Seberg, enfin doublement récompensé par le Prix Goncourt sous deux identités, il finira par se donner la mort à Paris en 1980.
Romain Gary nous parle avec intensité de cette vie pleine de rebondissements, faite d'exils et de misère, d'humiliations et de gloire, de scènes burlesques ou tragiques, une vie qui doit le rendre valeureux comme Achille et puissant comme un Prince. Romain va combler les attentes maternelles, au prix de sa vie et de son bonheur.
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Dans ce livre, Romain Gary nous raconte son enfance depuis Vilnius, puis la Pologne jusqu'à l'exil en France, élevé par sa mère dans des conditions difficiles, son père l'ayant abandonné. On le suit ainsi jusqu'à l'âge adulte, à la fin de la deuxième guerre mondiale.

Elle l'a élevé comme un prince : tu seras ambassadeur, mon fils, tu seras un grand écrivain, (pas n'importe lequel bien sûr : Dostoïevski, Hugo), tu seras un héros, mettant la barre si haut qu'il mènera sa vie en fonction d'elle, de sa notion d'identité, d'appartenance à la France qu'elle idéalise, lui transmettant des valeurs peu conformes à la réalité.

» Je pensais à toutes les batailles que j'allais livrer pour elle, à la promesse que je m'étais faite à l'aube de ma vie, de lui rendre justice, de donner un sens à son sacrifice et de revenir un jour à la maison, après avoir disputé victorieusement la possession du monde à ceux dont j'avais si bien appris à connaître, dès mes premiers pas, la puissance et la cruauté. »

Dès son plus jeune âge, il écrit noircissant des pages à un rythme parfois éreintant, se cherchant un pseudonyme digne de l'avenir que sa mère projette pour lui.

Comment décrire le choc avec la réalité lorsqu'il voit ce qui se passe, dans sa vie d'enfant, puis lorsqu'il voit le comportement des gradés de l'armée pendant la guerre ou la manière dont on lui refuse son grade d'officier sous prétexte qu'il est Français par naturalisation, et naturalisé depuis trop peu de temps.

Il a intériorisé ses paroles et il y a une sorte de dédoublement quand il cherche comment se comporter à l'âge adulte; elle pense à travers lui, il s'exprime comme elle, les mots sortent de sa bouche selon ses expressions à elle, il a parfois même l'impression de parler avec l'accent russe.

Il a été l'homme de sa vie, chacun des deux ayant vécu par procuration en fait, comme il l'écrit si bien:

« J'ai toujours su que je n'avais pas d'autre mission ; que je n'existais, en quelque sorte, que par procuration. »

Romain Gary rend un hommage magnifique à cette mère excessive, débordant d'amour pour son fils, prête à tous les sacrifices pour lui avec abnégation et qui l'a étouffé par cet amour démesuré, lui donnant une confiance totale en sa bonne étoile et en même temps des doutes sur ses propres désirs et sentiments. de nos jours, on la qualifierait de « mère toxique », de « mère juive », hyper protectrice voire abusive…

Cette relation fusionnelle avec sa mère l'a conduit à faire ses choix en fonction d'elle, jamais pour lui-même, essayant d'être conforme à ce qu'elle voulait pour lui. N'est-il pas passé à côté de sa vie, de se vrais désirs, pratiquement incapable de s'attacher à une autre femme qu'elle?

L'écriture est magnifique, pleine d'humour et il est difficile de refermer ce livre, tant il nous emporte. J'ai adoré autrefois, « La vie devant soi » publié sous le pseudonyme d'Emile Ajar, (un autre moi ?). Cet homme me touche énormément par sa sensibilité, sa fragilité, et par son parcours: diplomate, Compagnon de la Libération, écrivain… et sa fin tragique.
Lien : http://leslivresdeve.wordpre..
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À quoi bon ajouter une autre critique à un livre déjà encensé ? C'est que l'émotion que j'ai ressentie est la mienne, je prends plaisir à l'exprimer comme j'ajouterais mes applaudissements à la fin d'un spectacle. Je ne retiendrais pas mes battements de mains parce que les autres ont applaudi aussi, non ?

J'ai donc apprécié « La promesse de l'aube », un livre qui m'a amenée dans un malaise d'émotions contradictoires, paradoxales, où il y a toujours un envers de la médaille.

C'est autobiographique, mais c'est un roman où l'auteur peut se permettre de modifier, d'embellir ou d'enlaidir la réalité.

C'est la relation exclusive entre une mère et son fils, les promesses fabuleuses des premières années, l'amour intense qui donne confiance et qui pousse à survivre et à aller plus loin, mais aussi l'amour lourd, qui pèse, insupportable handicap qui paralyse l'enfant.

C'est aussi l'amour du pays, mais un pays choisi, adopté, une ambivalence quant aux origines.

C'est l'histoire d'un héros de la guerre, mais c'est aussi le refus viscéral d'infliger la souffrance.

C'est la qualité de l'écriture, mais aussi c'est le travail de l'écrivain, un travail acharné, pour satisfaire aux attentes de sa mère plus que par amour de l'art.
C'est aussi un traitement humoristique, un refus du désespoir, une autre contradiction quand on apprend le suicide de son auteur.

De cet auteur, c'est le premier ouvrage que je lis, c'est l'aube de lectures intéressantes…
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Ce livre est longtemps resté sur mes étagères. Je l'ai souvent pris, puis reposé, n'osant jamais l'entamer. J'en ai longtemps repoussé la lecture car je pressentais, vu le sujet, qu'elle allait être douloureuse. Elle l'a été, mais elle a été aussi tellement lumineuse que j'en ressors totalement bouleversée.
La promesse de l'aube, c'est la célébration de l'amour maternel. Cet amour de cette mère pour son enfant m'a touchée en plein coeur. Cet amour a beau être démesuré, excessif, embarrassant et gênant parfois, c'est de l'amour pur, de l'amour inconditionnel, c'est un amour magnifique.
Dans cette autobiographie, Romain Gary rend hommage à sa mère.
Quel hommage ! Et quelle mère !
Une mère exceptionnelle dont le seul souci dans la vie semble avoir été son fils. Son épanouissement, sa réussite.
Une mère qui nourrit une ambition extrême pour lui. Quand beaucoup d'autres se contentent dans des termes banals de vouloir que leur enfant soit heureux ou trouvent une belle situation, Nina rêve d'un destin bien plus glorieux pour Romain : "Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele d'Annunzio, Ambassadeur de France."
Du point de vue de Nina, rien n'est trop beau, rien n'est trop grand pour Romain.
Le pédopsychiatre Marcel Rufo, invité à La Grande Librairie a eu ces mots : "Voilà une maman passionnée par son fils, c'est bien.", puis analysant la réussite de l'auteur, "Il a répondu à tout." et enfin, "La promesse de l'aube, c'est ce que peut faire une mère quand elle tombe sur un génie."
Sans sa mère, Romain Gary n'aurait sans doute pas eu la vie qu'il a eue.
Certains trouveront qu'un tel amour peut aussi devenir étouffant, encombrant, un fardeau.
Romain Gary lui-même ne s'en cache pas : s'il reconnaît l'amour maternel dont il a été abreuvé, il ne se gêne pas pour dire qu'il a parfois constitué un poids bien lourd à porter.
Il l'a écrit dans son livre dans un paragraphe sublime : "Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son coeur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine."
Aucun parent n'est parfait, c'est communément admis. Aucune mère n'est parfaite : il y a celle qui aime trop, celle qui n'aime pas de la bonne façon, celle qui n'aime pas toujours quand il le faut, celle qui aime maladroitement... et celle qui n'aime pas. Chacune fait peser quelque chose sur son enfant, chacune blesse à sa façon, mais à choisir, tout vaut mieux que l'absence d'amour.
La promesse de l'aube est le plus beau texte que j'aie pu lire sur l'amour maternel. Enfant, j'aurais tout donné pour avoir une mère comme Nina !
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Un homme est allongé sur la plage de Big Sur, des larmes coulent sur ses joues, peut-être a t'il regardé trop longtemps le soleil. Sur cette plage de Californie, entouré de phoques et autres oiseaux marins des images défilent.
Il se revoit dans sa cachette faite de bûches de bois à Wilno en Pologne.
Nina sa mère, la cigarette à la bouche lui promet un avenir éclatant, écrivain peut-être, égal à Hugo ou Dostoïevski, tu seras un héros mon fils, général sûrement, et cette phrase martelée " ne reçoit jamais d'argent des femmes".
Le bruit des vagues lui rappelle la Méditerranée, l'hôtel pension Mermonts à Nice, l'adolescence, sa médaille gagnée en 1932. La France tant rêvée par sa mère. La guerre, la drôle de guerre, l'appel du 18 juin 1940...
Il revoit cette femme qui l'aima passionnément jusqu'au sacrifice, cette fierté slave, qui ne douta jamais de lui, Romain Gary.
Le cordon ombilical est enfin coupé, la séparation définitive, l'amour d'une mère pour son fils, passionné, exclusif, il lui reste les lettres pleines de certitudes.
Un bel hommage d'un enfant à sa mère, une façon aussi de saluer ma maman partie le 21 juin 2019 au solstice d'été.
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