Depuis le départ de son fils pour une fac éloignée du domicile parental, Kelly Medina souffre du syndrome du nid vide. Femme au foyer, souvent seule même le week-end car son mari a un boulot très prenant, elle s'étiole, malgré sa bonne copine Christine qui lui propose des sorties et semble la surveiller comme le lait sur le feu. Kelly est particulièrement fragile depuis six mois, ce qui explique sans doute cela... Lorsqu'elle découvre qu'une jeune maman s'est installée dans son quartier, portant son nom et son prénom, des perspectives s'ouvrent...
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Alors les homonymes, ça existe, et pas seulement pour les Michel MARTIN. Attention, statistiques !
Mon prénom a été attribué à 3 473 petites filles l'année de ma naissance, très loin derrière Nathalie (28 584), Valérie, Isabelle, Sylvie, Sandrine, Catherine (12 208), et tant d'autres. Sa popularité a culminé en 1971, avec 5 184 naissances.
Et seulement 70 personnes nées en France entre 1966 et 1990 portent mon nom (source : https://www.filae.com/nom-de-famille).
Malgré cela, j'ai récemment découvert qu'une homonyme résidait à 10 kms de chez moi - merci les cartes de fidélité commerciales et G**gle...
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Fin de la parenthèse stats-proba-socio, pour en revenir au livre.
Lorsqu'on lit beaucoup de thrillers familiaux, on a appris à envisager toutes les possibilités et à se méfier de tout le monde : qui est sincère, qui ment, qui manipule, qui a reçu un "pet au casque" suffisamment traumatisant pour altérer son bon sens, etc. Lequel, dans le couple, est un parfait connard (féminin possible) ? aucun ? les deux ? et les amis, autour, à quoi ils jouent ?
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Le suspense est longtemps maintenu, ici, j'avais seulement deviné la mort d'Aaron , et certains retournements surprennent, comme il se doit. Une scène un peu avant la fin est trop longue (en vue d'une adaptation en film ?). Mais j'ai aimé les dernières lignes, claires et nettes.
J'ai apprécié également le regard porté sur la maternité et le temps qui passe - trop vite, mais on n'en est conscient qu'après...
"J'observais le visage de mon fils, anguleux et viril ; toute trace d'innocence avait disparu. Certains jours, il me paraissait inimaginable de ne plus jamais entendre sa petite voix ni son rire d'enfant. Il y avait des milliers de livres sur la maternité, pourtant aucun ne m'avait préparée à ces pertes-là."
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C'est un super thriller psychologique qu'il était difficile de laisser tellement l'intrigue est prenante.
Au début, cela me paraissait long, mais je me doutais bien que cela allait se corser et quelle histoire bon sang !
Nous avons une femme d'âge mûr, Kelly Médina (Kelly n° 1), qui va découvrir par hasard à la suite d'un appel de son ex pédiatre, qu'il y a dans sa ville une autre femme, jeune mère célibataire qui pourrait être sa fille, qui porte le même nom, Kelly Médina (Kelly n° 2).
Kelly n° 1 va tout faire pour aller à l'encontre de Kelly n° 2, afin de s'en faire une amie. Il faut dire qu'elle s'ennuie énormément et a quelques problèmes psychologiques depuis quelques années. Son mari est professeur dans une ville lointaine et ne rentre que le week-end, et encore pas tous, et son fils est étudiant également dans une autre ville. Enfin ça c'est ce qu'il se dit dans les chaumières...
Quant à Kelly n° 2, elle paraît si dépassée avec son bébé...
Dès les premiers chapitres, on se doute qu'on ne peut croire Kelly n° 1, que quelque chose ne va pas dans sa tête. Son mari et sa meilleure amie le savent bien d'ailleurs. Seulement, ce n'est tout simplement pas ce que à quoi l'on s'attend, c'est tellement pire que ça...
Si j'étais toi est une intrigue pleine de retournements de situation, de tensions et de suspicions.
Le fait que les deux personnages portent la même identité est utilisé pour nous distiller quelques indices, mais aussi pour nous mettre sur la mauvaise piste...
Etes-vous prêts à rencontrer la diabolique Kelly ? Enfin laquelle des deux ? je ne vous dirai rien pour ne pas spoiler.
Juste vous dire que Kelly risque sa vie avec cette amitié toxique et dérangeante.
Une histoire à dormir debout tant elle est inattendue et même si on voit venir certains rebondissements, la fin, je ne m'y attendais pas.
Alors si vous aimez les thrillers psychologiques bien écrits, trompeurs et plein de suspense avec une fin explosive, Si j'étais toi devrait certainement figurer parmi vos lectures. Les deux Kelly vous tiendront plus qu'en haleine.
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Waouh, quelle claque ! Un suspens psychologique que j'ai eu du mal à lâcher tellement l'histoire était prenante, tellement il y avait de retournement de situations, des révélations. On découvre plusieurs facettes des personnages mais ils sont tous aussi démoniaques les uns que les autres, et c'est ça qu'on adore !!!
Pour un premier roman, juste bravo, car j'ai beaucoup aimé. Jusqu'à la dernière ligne, je ne m'y attendais pas du tout.
Nous suivons deux Kelly, qui ont le même nom de famille. Hasard ou pas ? Elles vont se lier d'amitié, enfin essayer, car toutes les deux cachent quelques choses. Des secrets qu'elles ne veulent pas forcément dévoilés, une vengeance peut être...
En tout cas nous, on reste sans voix !
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Je jure de t’aimer dans la santé et la maladie.
Jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Oui, j’en savais long sur les promesses non tenues.
J’ouvris le réfrigérateur et sondai les étagères.
Rien de très intéressant. Tout était aussi terne et déprimant que tes sous-vêtements.
Je jure de t’aimer dans la santé et la maladie. Jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Oui, j’en savais long sur les promesses non tenues.
Comment pouvions-nous être si proches dans un lit et si distants autour d’une table ?
Je me penchai vers lui sans le quitter des yeux. Puis je pris son visage en coupe et posai mes lèvres sur les siennes. C’était rarement moi qui prenais l’initiative. Son corps se tendit, peut-être parce que j’avais pris les rênes. Mais ensuite, il m’embrassa fougueusement et me plaqua contre lui. En une seconde, il me renversa sur le dos et se pressa sur moi. Ses mains fouillèrent mes cheveux, ma peau, ses lèvres picorèrent mon cou, ma gorge, mes seins. Nous roulâmes sur le lit comme deux adolescents et nous débarrassâmes impatiemment de nos vêtements, sans cesser de nous couvrir de baisers.