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Critique de Marpesse


J'avais eu l'idée de lire Les Bêtes de Pierre Gascar quand FOG l'avait mentionné dans son livre L'animal est une personne. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, si ce n'est à un roman. Mais Les Bêtes est un recueil de textes sur les animaux: le premier, Les Chevaux, ne m'a pas beaucoup intéressée (univers très masculin, ambiance de guerre) et je l'ai lu en diagonale. J'ai poursuivi avec La Vie écarlate, le seul que j'ai lu correctement : un jeune garçon est embauché par le boucher du village. On assiste à la mise à mort de veaux, d'agneaux, de moutons, en plein coeur du village, dans un hangar. Contre son gré, le garçon devient donc apprenti-boucher. On apprend beaucoup d'horreurs sur les animaux de boucherie, comment on enferme un jour dans le noir un veau qu'on force à boire des litres d'eau avant de le tuer le lendemain, afin de fournir du "veau blanc", une viande tendre. La préparation du veau est d'ailleurs horrible : le garçon, qu'on force à récurer le dessous des pattes, se retrouve avec une tête dans une cuvette, tête du veau qu'il avait contre lui la veille.
La Vie écarlate m'a plu par la tournure qu'il prend à la fin : le boucher est contraint, par de nouvelles lois, à ne plus tuer ses bêtes chez lui. L'abattoir devient le lieu officiel. Il résiste, ne veut pas, trouve toutes les ruses jusqu'à ce qu'enfin, il parte une nuit en pleine nature. Alors que le mouton, le veau et l'agneau vont être sacrifiés avec leurs pattes accrochées aux arbres, le jeune garçon s'enfuit car les branches, dans le vent, crient la plainte de tous les animaux sacrifiés.

Les autres récits, je ne les ai pas lus, juste parcourus, même si je me suis attardée davantage sur Gaston qui raconte comment les rats ont envahi la ville. Mais c'est une espèce qui semble nouvelle et l'un d'entre eux a reçu le prénom de Gaston. Tout le monde est terrorisé par leur présence.
Je m'attendais peut-être à quelque chose de plus engagé. On était dans un récit assez objectif, même si l'on perçoit, au creux de phrases, ce que peut penser l'auteur.

Je ne suis pas parvenue à être happée par cette lecture qui parle pourtant des animaux. L'ennui me prenait très vite. Pierre Gascar a reçu le Goncourt pour ce livre, en 1953.
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