Dans le cadre du Parcours Victorien organisé sur instagram par @autumnalys, j'ai lu en février un roman de
Elizabeth Gaskell, Cranford.
C'est mon troisième roman de l'autrice et encore une fois, il n'atteint pas le coup de coeur qu'avait été pour moi
Nord et Sud. Mais j'ai encore un roman de l'autrice dans ma PAL, je ne desespère pas!
Nous sommes donc à Crandford, petit village de la campagne anglaise, au XIXe siècle. Sa particularité? Il n'est quasiment habité que par des femmes. "Il faut bien dire qu'un homme vous encombre fâcheusement une maison!"
Nous découvrons donc cette tribu d'Amazones vieillissantes, petites bourgeoises ou petite noblesse, à travers les yeux de
Mary Smith, la narratrice, ayant pour sa part quitté le village mais y revenant fréquemment en séjour chez ses amies Deborah et Matty Jenkins.
Dès les premières pages, on retrouve le style si agréable de
Elizabeth Gaskell, débarassé des lourdeurs religieuses que je lui avais trouvé dans
Ruth, et agrémenté d'un humour pince sans rire qui n'a pas été sans me rappeler
Jane Austen. Un plaisir!
Et pourtant, après une centaine de pages, j'ai dû faire une pause. Je m'ennuyais un peu, j'attendais toujours que l'intrigue démarre, et j'avoue que je ne comprenais plus où l'autrice voulait me mener.
Ayant repris le roman à un moment plus favorable, j'ai fini par le dévorer lorsque j'ai compris qu'en fait, il n'y avait rien à attendre, il n'y aurait pas plus d'intrigues que les petites péripéties de la vie quotidienne de ces vieilles dames: leurs soirées jeux de carte, leurs économies de bout de chandelle, leurs cancans sur les relations des unes et des autres, leur intransigeance sur les bonnes manières, mais finalement leur grande générosité lorsque l'une des leurs est en mauvaise posture.
Une plongée dans un petit microcosme féminin de province du siècle dernier, certes sans grands rebondissements, mais très agréable tout de même.