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Découverte de l'oeuvre d'Elizabeth Gaskell et un joli ressenti à l'achèvement d'une lecture charmante.

Cranford est un village où il ne se passe pas grand chose dans le quotidien des personnages de ce roman, des dames (un peu) âgées qui passent le plus clair de leur temps à s'inviter pour le thé, oui ça fait cliché c'est vrai et c'est assumé.

Le roman m'a tout de suite interpellée tant la condition féminine a évolué. Personne n'oserait écrire aujourd'hui que la page des amours est définitivement tournée à cinquante ans et que l'oisiveté est de mise pour une femme de cet âge à notre époque.

Mais la lecture est incroyablement plaisante même s'il semble qu'un million d'années sépare cette époque de la notre. L'histoire est parfaitement narrée, c'est un bonheur de lecture pour les amateurs de littérature victorienne.

L'amitié est le thème principal du livre. Force est de constater que celui-ci est décortiqué avec une tendresse incroyable. C'est à mes yeux le point fort de ce roman, suranné et délicat. D'autres thèmes sont évoqués, dont celui de la pauvreté, de la précarité des ces femmes qui usent de mille stratagèmes pour masquer un manque de richesse. On y parle aussi d'amours passés et de deuil.

Cranford raconte une autre époque, une autre vie, et comme il est bon de s'y réfugier.




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J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce célèbre roman d'Elizabeth Gaskell. D'abord à cause d'une confusion involontaire avec From Lark Rise to Candleford que j'ai vu en série et aussi parce que pendant une bonne moitié, ce roman est plus une suite d'anecdotes sur le petit monde de Cranford, sans personnage principal qui sorte du lot, sans intrigue qui se tisse. Cependant, j'ai tout de suite apprécié le style plein d'ironie et, en même temps, de tendresse de ce roman. J'imagine que Jane Austen aurait écrit quelque chose de beaucoup plus féroce sur cette petite société de dames "bien nées" qui cachent leur pauvreté tant bien que mal en trouvant du meilleur goût de vivre sobrement et de ne servir que des biscuits à la cuiller lorsqu'elles invitent leurs amies pour le thé.
Les premiers chapitres contiennent pourtant quelques moments particulièrement poignants, comme l'histoire du capitaine Brown et de ses filles.
Peu à peu, dans la deuxième moitié du roman, l'histoire se concentre un peu plus autour d'un personnage particulièrement discret au début, Miss Matty, une vieille fille timide et humble. On découvre non sans sympathie les chagrins de sa vie passée et à venir. Finalement, elle devient la véritable héroïne de l'histoire, non par l'éclat de son tempérament de feu mais par sa discrétion, son humilité, sa bonté.
En choisissant des "vieilles filles" et des veuves un peu ridicules comme héroïnes, Elizabeth Gaskell faisait un choix plutôt hardi pour l'époque où les femmes non mariées et pauvres étaient méprisées (ça n'a peut-être pas tant changé aujourd'hui...). Par la tendresse de son écriture, elle redore gentiment leur blason.

Cranford m'a laissé une impression douce et étrange. C'est le genre de roman qui, sans être maladroitement bourré de bons sentiments, fait désirer d'être une meilleure personne et de voir dans les autres davantage le beau et le bon que le ridicule.

Un roman d'une grande subtilité, où le rire alterne avec les larmes, tour à tour ironique et poignant. le manque d'action et de personnage fort peut rendre la lecture peut-être un peu languissante mais, en s'accrochant, on découvre un petit trésor de tendresse et de douceur.

Challenge XIXe siècle 2023
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Cranford fut mon premier Elizabeth Gaskell et j'en fut enchantée : le petit village de Cranford et ses habitants sont terriblement attachants (j'adorerais y faire un tour ! ), en particulier Miss Matty et ses amies. Elles sont si drôles dans leurs réflexions et leurs déboires, mais en même temps si touchantes !
Le fait que le roman est rédigé sous forme de petites "chroniques" est une excellente idée car cela donne un côté vraiment très plaisant à la lecture, sans compter qu'on peut en lire une par jour, ou plusieurs ou les lire dans le désordre...
J'ai également été (très agréablement) surprise par le style d'Elizabeth Gaskell, le mélange des genres : certains passages sont très drôles, d'autres tristes... Les petits bons mots et les réflexions qu'elle glisse dans la bouche de ces héroïnes sont excellentes également et parfois si vraies même à notre époque...
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Dieu que ce petit roman est drôle, rafraichissant, délicieux en somme ! les petites dames de Cranford ne sont pas banales, c'est le moins qu'on puisse dire!
J'ai du relire 2 fois certaines phrases pour arriver à comprendre le pourquoi du comment, car il faut avouer que certaines actions et réactions ne sont pas simples à comprendre pour un esprit moderne ... mais peut être suis je la seule à avoir cette impression .. en tout cas, un véritable régal, une pure merveille de littérature !
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Jamais déçue par Elisabeth Gaskell. Une fois encore, je me suis plongée dans la vie de ces amies vieillissantes et seules avec délices. Miss Matty, douce gentille, timide et complexée, Mrs Jamieson, snob mais attachante, Miss pole aigrie mais avec un grand coeur et Miss Smith la narratrice qui ne vit pas à Cranford mais y passe de longs séjours chez miss Matty Jenkyns. Je ne me suis pas ennuyée une seconde auprès d'elles. J'ai partagé leurs joies, leurs peines, leurs craintes, leur attachement mutuel, bref je recommande Cranford.
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Dans le cadre du Parcours Victorien organisé sur instagram par @autumnalys, j'ai lu en février un roman de Elizabeth Gaskell, Cranford.

C'est mon troisième roman de l'autrice et encore une fois, il n'atteint pas le coup de coeur qu'avait été pour moi Nord et Sud. Mais j'ai encore un roman de l'autrice dans ma PAL, je ne desespère pas!

Nous sommes donc à Crandford, petit village de la campagne anglaise, au XIXe siècle. Sa particularité? Il n'est quasiment habité que par des femmes. "Il faut bien dire qu'un homme vous encombre fâcheusement une maison!"
Nous découvrons donc cette tribu d'Amazones vieillissantes, petites bourgeoises ou petite noblesse, à travers les yeux de Mary Smith, la narratrice, ayant pour sa part quitté le village mais y revenant fréquemment en séjour chez ses amies Deborah et Matty Jenkins.

Dès les premières pages, on retrouve le style si agréable de Elizabeth Gaskell, débarassé des lourdeurs religieuses que je lui avais trouvé dans Ruth, et agrémenté d'un humour pince sans rire qui n'a pas été sans me rappeler Jane Austen. Un plaisir!

Et pourtant, après une centaine de pages, j'ai dû faire une pause. Je m'ennuyais un peu, j'attendais toujours que l'intrigue démarre, et j'avoue que je ne comprenais plus où l'autrice voulait me mener.
Ayant repris le roman à un moment plus favorable, j'ai fini par le dévorer lorsque j'ai compris qu'en fait, il n'y avait rien à attendre, il n'y aurait pas plus d'intrigues que les petites péripéties de la vie quotidienne de ces vieilles dames: leurs soirées jeux de carte, leurs économies de bout de chandelle, leurs cancans sur les relations des unes et des autres, leur intransigeance sur les bonnes manières, mais finalement leur grande générosité lorsque l'une des leurs est en mauvaise posture.

Une plongée dans un petit microcosme féminin de province du siècle dernier, certes sans grands rebondissements, mais très agréable tout de même.
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A Cranford, petite bourgade anglaise dans les année 1820-1830, rien ne bouge pour un groupe d'amies, toutes vieilles filles ou veuves. Garantes des traditions et du bien se conduire en société, elles regardent de loin les changements dans le village en espérant ne pas être contaminées.

Tour-à-tour désespérantes, hilarantes et touchantes, les dames de Cranford m'ont fait passé un bon moment de lecture. La plume d'Elizabeth Gaskell les croque sous un jour à la fois caustique et tendre.
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Cranford is a little town in the north of England where lives a perfect society of women. These women, spinsters and widows, are described in the first sentence of the book as Amazons. Indeed, men are quasi inexistent in this society, all as minor characters, and the women are proud of their independence. Social rank is essential, and many discussions revolve around who it is acceptable to invite home or visit. A true small Victorian society. The story, however, does not seem to have a plot. Nothing really happens, merely incidents. As much as the theme of feminism is intriguing and brought up, the story drags along through minor preoccupations. A challenging and boring spring read.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Elizabeth Gaskell a un humour délicieux, je suis ravie de l'avoir retrouvé dès la première page !

Que d'élégantes apparences à Cranford ! Ses habitantes ont beau n'être pas très riches, elles tiennent à observer la bienséance en toute occasion. Mais dans cette petite localité, le moindre évènement peut vite prendre des proportions importantes. Et des évènements... oui, il va y en avoir un certain nombre à Cranford.

L'auteure n'a pas son pareil pour décrire la vie paisible d'un village en y mêlant des péripéties en tout genre. L'ironie qui perce à travers chaque description du quotidien de la bonne société mais aussi la peinture d'une époque et des moeurs qui la composent, voilà ce qu'on vient chercher lorsqu'on lit un roman de cette auteure. Sous sa plume aux allures parfois d'une modernité désarmante, les personnages communs deviennent captivants et, si on peut avoir tendance à vouloir se moquer d'eux, c'est toujours gentiment tellement on s'attache vite. de plus, son humour mordant est empreint d'une certaine tendresse auquel il est difficile de ne pas succomber. Dépaysants sont les décors que plante Elizabeth Gaskell; le charme de ce village anglais typique m'a bien souvent donné envie d'avoir la capacité de voyager dans le roman.

Je suis une fois de plus séduite par la plume de l'auteure et par le groupe "d'amazones" dont on suit la captivante banalité du quotidien.
Lien : https://letoucherdespages.bl..
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Cranford est une petite bourgade anglaise où évolue une population presque exclusivement féminine. Et force est de constater qu'il ne s'y passe pas grand chose. Pourtant, c'est avec délice que le lecteur découvre les petits riens du quotidien de ces "amazones", autour d'une tasse de thé - pas trop sucrée, économies domestiques obligent.

Ce deuxième roman d'Elizabeth Gaskell a paru en feuilleton en 1851 dans l'hebdomadaire Household Words, une publication sous la direction de Charles Dickens. Il en résulte, malgré une édition revue et corrigée en volume, l'impression d'un roman un peu décousu, dépourvu d'un fil conducteur et d'une intrigue solide. N'en reste pas moins savoureux le récit de la narratrice, Mary Smith, qui, à l'occasion des séjours réguliers qu'elle fait à Cranford, croque avec bienveillance la vie provinciale de ses hôtes et amies. Vieilles filles et veuves, emblématiques de la landed gentry, cette bonne société anglaise modeste attachée à ses valeurs, mais non départie de ses petites mesquineries et autres préjugés.
Lien : https://www.figuresdestyle.o..
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