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Critique de Melinawitch


Au sein de The Farm, nous explique Ina May, les femmes et les jeunes filles n'ont pas peur de l'accouchement ou à peine, elles s'attendent à accoucher par voix basse sans péridurale, forceps, ventouse, épisiotomie ou césarienne. (leur taux de césarienne est de 1,4 % et leur taux d'extraction instrumentale de 0,05% quand dans le reste des Etats Unis ces taux sont respectivement de 31% et 10%) « A the Farm, les femmes savent que le travail peut être douloureux, mais nombreuses sont celles qui savent aussi que le travail et l'accouchement peuvent être extatiques voire orgasmiques ; Mais surtout qu'elles aient souffert ou non pendant le travail, elles ont découvert que, dans la vie d'une femme accoucher est un passage qui apporte un formidable sentiment de puissance » et effectivement c'est le sentiment le plus fort que ce se ressent à la lecture de la première partie du livre plein de témoignage de ces femmes.

En occident les femmes ont peur d'accoucher car dès qu'une femme est enceinte chacune s'empresse de lui raconter les horreurs de son propres accouchements et de ce que leur ont raconté leur amies, aucune ne semblent avoir vécu cette expérience comme une source de sagesse et de puissance.

De la à croire que cette vision de l'accouchement est ainsi car elles ont toutes accouchées à l'hopital il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement.

La première partie de ce livre est donc plein de témoignages de ces femmes qui sont issus de la première génération de femme accouchant à the Farm, ou de leur fille et belles filles ou encore de femmes américaines qui ont parcouru des kilomètres pour venir accoucher dans leur maison de naissance. Et ce qui ressort de ces récits c'est vraiment le sentiment de puissance qu'une naissance naturel leur donne, d'où l'idée qui est venu titiller ma conscience que si la nature a fait de l'accouchement une telle épreuve, c'est peut être pour montrer aux femmes toutes les ressources qu'elles ont en elles et dont elle n'ont pas conscience, pour leur montrer cette force et cette détermination qu'elles ont afin qu'elles s'en servent pour la phase suivante encore plus difficile qui est celle d'élever un petit d'Homme. Peut être que cette expérience si puissante c'est Dame nature qui chuchote à notre oreille et qui nous dis « fait toi confiance, tu peux le faire, tu va réussir ».
La deuxième partie de son livre est consacré à la description des phénomène physiologique qui selon Ina May permette un accouchement sans risque voir même avec peu de douleur à domicile.

Cette partie est donc très interessante pour la futur accouchée que je suis.

Le chapitre 1 souligner le lien entre le corps et l'esprit : ainsi un être humain encore plus une femme qui accouche ressent dans son corps des choses liés à son état psychologique.

Ainsi elle a pu constaté qu'à chaque fois le travail stagne et donc sort de la description des précis d'obstétriques c'est qu'il y avait quelque chose de non dit chez les parturientes, une inquiétude quand à la stabilité du couple ou de la capacité à être mère.

« J'ai découvert que prononcer des mots justes peut parfois détendre les muscles du bassin en permettant de décharger des émotions qui bloquaient effectivement la progression du travail. »

Dans la même optique, elle a aussi découvert le pouvoir de la volonté de la futur maman sur l'avancé du travail : « Au bout d'un moment alors que je faisais un toucher vaginal pour estimer le degré de dilatation de son col de l'utérus, elle dit : « tout ce que je souhaite, c'est m'ouvrir et laisser sortir ce bébé ». A l'instant ou elle prononçait ces paroles son col s'ouvrit de deux centimètres sous mes doigts.

Une ambiance défavorable peut entraver ou faire régresser le travail

Forte de ces découvertes et de sa pratique de sage femme ou elle a pu constater que parfois la présence d'une seule personne peut suffire a entraver le travail si celle ci n'est pas en harmonie avec les sentiments de la mère, Ina May se met à faire des recherches pour comprendre pourquoi aucun précis actuel de gynécologie ne parle de cette regression du travail. Elle s'apercoit alors qu'au XIXe siècle se fait était connu « Il semblerait que certaines femmes puissent faire remonter leur bébé quand elles n'apprécient pas la tournure des événements […] Au XIXe siècle, les médecins n'ignorent pas l'importance de rester en dehors de la chambre d'une femme en travail et de n'y entrer qu'à l'approche de la naissance ou si leur assistance est expressement requise par l'une des accoucheuse.

Un médecin rapporte ainsi qu'une tempete a interrompu le travail d'une patiente pendant 10 jours

Quand on pense aux arrivées impromptus des gynécologues en salle d'accouchement, qui bien souvent s'empressent d'effectuer un toucher vaginal sans même avoir pris le temps de dire bonjour,on ne s'étonne plus d'avoir autant d'extraction instrumental tant le travail a pu être perturbé, il est donc parfaitement aberrant qu'un tel fait connu au XIXe siècle ne le soit plus au XIXe.

Le chapitre 2 explique ce qui se passe pendant le travail au niveau du corps cette fois :

« Aucun autre organe ne peut s'apparenter à l'utérus. Si les hommes avaient un organe comme celui ci, ils s'en vanteraient. Et c'est d'ailleurs ce que nous devrions faire. »

J'ai aimé sa comparaison du col de l'uterus avec un goulot de bouteille et une bourse fermé par un cordon.

Elle rappelle ensuite qu'il est rare que la taille du bassin (ou perlvis) d'une femme empeche la naissance de son bébé (n'oublions pas que la nature est bien faite) cette croyance qu'un trop gros bébé ne pourrait pas passer vient des carences en vitamine d'des femmes habitant les villes du XIXe siècle qui causait des déformation du bassin.

Le bassin, tout comme le crane du bébé sont en effet composé de plusieurs os maintenus ensemble par des ligaments qui ont la capacité temporaire de s'etirer.

Elle explique le déroulement des 3 phases de l'accouchement : la dilatation ou travail, puis l'expulsion et enfin la délivrance (qui comprend la naissance du bébé et l'expulsion du placenta),

Ensuite elle nous explique le rôle de chaque hormones qui interviennent dans cette étape de la vie féminine : les prostaglandines qui jouent sur la maturation du col, l'ocytocine qui induit les contractions utérines et plus tard l'attachement mère enfant, l'adrénaline qui joue le rôle de frein et en même temps de booster (c'est à dire quelle nous rend plus fort mais à trop forte dose peut interrompre le processus pour nous permettre de fuir ou de combattre) et les endorphines, qui soulagent la douleur. Ce chapitre m'a donc permis de comprendre « scientifiquement » ce que j'avais intuitivement perçu lors de mon premier accouchement. Ayant eu la péridurale, le travail a fortement ralentit, pour le relancer on m'a injecter de l'ocytocine de synthèse mon corps n'en a donc pas produit m'empêchant de « tomber en amour » de ma fille.

Le grand « secret » est qu'un vagin présente une plus grande capacité à accomplir sa tache lorsqu'on l'imagine ou qu'on la « visualise » en train de se produire. Il faut garder à l'esprit que, sous l'emprise de la peur, une mère a tendance à secréter des hormones qui prolongent ou entravent le travail .

Dans le chapitre 3 elle étudie l'impact de l'état d'esprits sur la douleur ressentit pendant l'accouchement et explore un aspect méconnu de celui ci « le plaisir »,

Dans ce chapitre elle s'interroge sur les différences de ressentit de la douleur et se demande comment le même acte puisse être vécu de manière diametralement opposée entre les femmes ? Et quelles conclusions peut on en tire en vue de se préparer à l'accouchement.

Ce chapitre est si bien developé, il y aurai tant à dire, et il ouvre tellement les yeux sur beaucoup de chose que je ne peut que vous inviter à le lire afin de changer d'état d'esprit et d'avis sur les « douleurs de l'accouchement » qu'on nous promet tant pour peut être espérer vivre ça de manière plus sereine.

Elle fait ainsi un parallèle intéressante avec l'acte sexuel qui peut être tout à la fois extrêmement douloureux ou à l'inverse source d'un plaisir extatique suivant l'habilité et la sensibilité du partenaire et le consentement de la femme.

Il en serait de même pour l'accouchement, la douleur dépendrait ainsi de savoir d'une part si la femme est prête pour cela, et d'autre part de ce qu'elle s'attend à ressentir et de sa peur ou non vis à vis de cela. C'est donc en cela que le milieux anxiogene de l'hopital fait la différence avec un accouchement à la maison ou en maison de naissance entouré d'une presence apaisante et rassurante,

Elle nous parle ainsi de femme ayant accoucher sans douleur, ne se rendant même pas compte qu'elles accouchaient avant que le bébé ne soit la ou encore de naissance orgasmique qui attendrait quand même le chiffre de 32 sur 151 femmes ayant accouché à the Farm. (pour plus d'info sur le sujet c'est la )

Le chapitre 4 est dédié à la loi des sphincters, qui nous explique comment fonctionnent nos sphincter aussi bien ceux pour déféquer, ou uriner que ceux pour accoucher et elles opposent cette loi sur laquelle elle se base dans sa pratique à celle utilisé par les gynécologue qui est celle des trois P (passager, passage et puissance :

ainsi les sphincters :

fonctionnent plus facilement dans une atmosphère intime et familière.
Peuvent se refermer brusquement sous l'effet de la peur ou de la surprise
le rire en facilite l'ouverture
une respiration lente et profonde en facilite l'ouverture
il existe une corrélation entre une bouche détendue et un col de l'utérus détendue
n'obeissent pas aux ordres (demander à une femme d'arrêter de pousser est juste une aberration)



Les chapitres 5,6,7,8 et 9 décrivent ce qui se pratique dans les maternités et expliquent en quoi ces interventions sont néfastes à la femme et à l'enfant et comment s'en passer.

Bref un livre à mettre entre les mains de toutes vos amies enceintes, même celles qui souhaitent accoucher en maternité, ne serait ce que pour comprendre le fonctionnement de leur corps pendant cette étape de leur vies.
Lien : https://melinawitch.wordpres..
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