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Critique de karmemma


Bien que ce petit livre soit bourré de références et d'érudition, il est étonnant de le trouver chez les PUF tant on est loin des essais ennuyeux et autres manuels (je me dis que je dois avoir une vision erronée des PUF). On pourrait le trouver au rayon "développement personnel" d'une librairie (encore que ce serait lui faire peu d'honneur) ou tout simplement classé parmi les romans qui vous font du bien.

Ilaria Gaspari nous invite à visiter les écoles des grands philosophes grecs de l'antiquité, certes.
Mais surtout, la narratrice se présente comme une femme ordinaire, qui vient de se faire larguer et cherche à garder la tête hors de l'eau en quittant l'appartement où elle a vécu 10 ans avec celui qui l'a quittée.
L'exercice proposé n'est donc pas de faire de la philo pour la beauté de la pensée, mais de s'essayer vraiment aux conséquences pratiques d'un mode de vie qui s'imprègne de ces préceptes jusque dans le quotidien.

Des règles incompréhensibles de Pythagore ("ne touche pas le coq blanc" ???) à l'humour décapant de Diogène dans son tonneau, en passant par les lapalissades de Parménide (l'être est, le non-être n'est pas...), le paradoxe d'Achille et de la tortue, les doutes des stoïciens et les sévères plaisirs d'Epicure, ce livre nous offre une boîte à outils complète pour remettre en cause notre façon de vivre et de penser. Interrogeant notre rapport au plaisir, au désir, au temps qui passe, aux choses matérielles, à notre corps et aux autres, il nous invite à repenser notre définition du bonheur.
Ecrit dans une langue savoureuse, accessible malgré la complexité de certaines notions, il sait trouver un juste équilibre entre le subtil et le trivial, avec une pointe de suspense.

Un livre à lire et à relire sans modération, pour celles et ceux qui veulent changer leur vie... ou la voient changer sans pouvoir rien y faire.
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