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EAN : 9782221157749
270 pages
Robert Laffont (02/04/2015)
2.69/5   13 notes
Résumé :
" C'est quoi une rupture ? Deux êtres qui se disent au revoir en sachant qu'ils ne se reverront jamais. Deux enfants qui font la guerre, pas dans le même camp. Deux joueurs avec les mauvaises cartes qui ne veulent pas perdre. Une rupture c'est un truc dégueulasse qui arrive par surprise. C'est le gouffre où l'on sombre comme lorsqu'on est amoureux. Une rupture c'est la mort qui change de nom parce qu'on est toujours vivant. "
K.O. au 7 e round. À quelques jo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Benjamin Chambertin est à l'aube de ses trente ans. A l'heure des premiers bilans autant dire que la situation n'est pas reluisante. Ce passionné de cinéma qui se voyait réalisateur doit se contenter d'un poste d'administrateur de production, son rôle se borne à établir les fiches de paie et à gérer les notes de frais. Mais surtout, Julie, son amour depuis sept ans vient de le quitter. Toute rupture est un deuil et Benjamin va s'y heurter de plein fouet.

"C'est quoi une rupture? Deux êtres qui se disent au revoir en sachant qu'ils ne se reverront jamais. Deux enfants qui font la guerre, pas dans le même camp. Deux joueurs avec les mauvaises cartes qui ne veulent pas perdre. Une rupture c'est un truc dégueulasse qui arrive par surprise. C'est le gouffre où l'on sombre comme lorsqu'on est amoureux. Une rupture c'est la mort qui change de nom parce qu'on est toujours vivant."

Nous allons suivre Benjamin dans dans les différentes étapes de son deuil. Si le deuil comporte sept étapes : le choc, le déni, la colère et le marchandage, la tristesse, la résignation, l'acceptation et la reconstruction, ce sont surtout la colère et la tristesse qui suintent des pages de ce livre. La colère contre Julie qui l'a quitté et contre la société de consommation qui transforme l'amour en produit. Un produit que l'on consomme et que l'on jette dès qu'il ne fonctionne plus comme on le voudrait, qu'on remplace par une autre histoire sans chercher à le réparer. Une colère et une tristesse qui vont prendre la forme d'une fuite en avant pour Benjamin. Un lent suicide à coup d'alcool, de tabac et de drogue.

"Je cherche le bien dans l'horreur de la nuit. Laisse moi me perdre dans ta tête, je veux pénétrer les méandres de ton cerveau, je suis le venin qui te fera mal, tu vas adorer, je veux te défoncer et moi avec. Paris la nuit, tous les coups sont permis. Mélange de sexe et de sang, intraveineuses de liberté, tout ça pour quoi? Ne plus sentir son corps, ne plus avoir de limites, s'éclater le crâne contre les murs, aller aux enfers avec de parfaites inconnues pour voir si la Terre est ronde. La vie est une maladie que je soigne au whisky."

Un énième roman sur la rupture me direz-vous. Oui le thème est éculé mais il est traité avec force et de manière originale. de courts chapitres de deux ou trois pages dont le titre fait référence à un western. On retrouve ici la passion de l'auteur pour le cinéma. Mais pourquoi cette référence au western en titre de chaque chapitre? le western montre la vie et l'amour tels qu'ils sont, une lutte où les plus faibles sont décimés. Avec ce premier roman très réussi Jules Gassot a su me toucher par la sincérité, la fougue, la verve de sa plume à fleur de peau, une plume très prometteuse. J'attends la suite avec impatience.

"Pourquoi sommes nous là? La philosophie, la religion, qui de l'autre a enfanté la suivante? À force de chercher, de ne rien trouver, l'homme s'est inventé ses propres mythes, ses croyances exubérantes, et pour finir toutes ses appréhensions ont accouché de leur missel : la carte bleue. Nous sommes ici pour l'utiliser. Un nouvel être, une nouvelle carte. À chaque étape, une carte supplémentaire. En accumuler un maximum c'est la garantie d'aller au paradis. Pour l'enterrement on présente la facture, les crédits à payer, les emprunts tout propres pour recouvrir la bassesse de notre condition."
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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3.5/5 : On a tué tous les Indiens est un premier roman intimiste, personnel, sarcastique et qui nous fait découvrir un auteur prometteur au travers d'une intrigue intéressante.

C'est le titre au départ qui m'a tout de suite plu, étant passionnée par les États-Unis ainsi que les Amérindiens je n'ai pu qu'être intriguée par ce roman. Si l'histoire en soi n'a rien à voir avec le titre j'ai beaucoup aimé l'idée de l'auteur de donner pour chaque chapitre un nom d'un film en lien avec ce peuple presque disparu et si mystérieux. Cela m'a vraiment donné envie de revoir certains films ou d'en découvrir d'autres : on sent les études de cinéma derrière l'écrivain.

Le récit porte ici sur la question de la rupture, de l'identité aussi, sur l'avenir et le passé. le protagoniste central Benjamin est un jeune homme perdu du fait de sa rupture : emprunt de rancoeur, de doute, déchiré par la tristesse et l'incompréhension, il passe dès lors par les stades de la colère au désespoir, du malheur à la volonté de continuer son chemin et ce au travers de l'alcool, du sexe et des souvenirs. Ce n'est pas un livre facile à lire du fait de la thématique et de cette ambiance un peu glauque et pessimiste. Cependant le tour de force de Jules Gassot est de faire passer le message avec un humour noir, du sarcasme et de l'ironie qui sont inhérents au personnage.

En effet j'ai réellement apprécié cet aspect entre humour et noirceur : le lecteur peut passer du rire à une profonde mélancolie en un claquement de doigts. C'est un livre qui permet un réel catharsis pour l'auteur mais aussi le lecteur : c'est un écrit froid et profondément humain à la fois. le style en soi m'a fait penser aux contemporains de l'écrivain : un côté a priori autobiographique mélangé à une prose mêlant poésie et langage bourru.

En définitive, un premier roman qu'il faut lire en connaissance de cause (une atmosphère peu propice à la joie et au bonheur) mais surtout un auteur dont je lirai les prochains livres !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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seul passage que j'ai aimé dans ce livre... la 4ième de couverture ! ça tourne en rond, une rupture certes mais un personnage tellement égocentré qu'au final il ne devrait s'en prendre qu'à lui même
Lien : https://happymandapassions.b..
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critiques presse (1)
Elle
05 août 2021
Dans son premier roman, Jules Gassot raconte une histoire d’amour à mourir, cruellement poétique, subtilement complexe, avec une plume moderne. Une belle surprise.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Mes doigts se baladent lentement au creux de tes reins à la recherche d’une balle perdue. Mon sexe se dresse en percevant tes soupirs. Tu m’offres les portes de ton empire en ouvrant les jambes, je traverse ta peau humide pour goûter tes entrailles. Ton souffle s’accélère, tu ne contrôles rien. Quand je saisis tes fesses liquoreuses, tu te roules dans les draps. Je te pénètre doucement pour faire durer le vertige qui nous prend tous les deux. Nos mains s’unissent, l’une dans l’autre. Tu me tortures entre tes cuisses géantes et t’abandonnes dans nos va-et-vient enivrants. Je te mène vers ton entrejambe, où le plaisir te guide vers la jouissance. Tu as la férocité du tigre et la grâce d’une nymphe.
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Ce qu’il y a de bien avec les tournages, c’est que le temps s’arrête. Plus rien ne compte, seulement le film et rien d’autre. Comme une armée en mission spéciale, nous n’avons qu’un objectif, ramener le film dans les meilleures conditions. Il peut y avoir Nagasaki, un tremblement de terre qui ravagerait la moitié de l’humanité, on s’en foutrait comme de notre première rentrée des classes.
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Nous sommes une forme de vie en pleine évolution qui tôt ou tard connaîtra son extinction. Faut-il envier ceux qui nous ont quittés ou bien jouir de l’opportunité qui nous est offerte de vivre sa vie ? Comme la lune a une influence sur les femmes, notre cœur est guidé par nos voyages intérieurs, et seule l’émotion qui en découle peut nous amener à y répondre.
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La vie m’apparaît comme une montagne infranchissable et anxiogène. Je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur de vivre. Je me sens coupable de ne plus être aimé de Julie. Je n’arrive pas à envisager d’affronter le monde sans elle. La culpabilité a ceci de redoutable qu’elle engendre souvent le pire chez ceux qui en sont conscients.
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Toutes ces filles ont des désirs disparates et pourtant il y a entre elles une solidarité adolescente, un amour clanique, une union si forte qu’en embrasser une c’était les adopter toutes.
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Jules Gassot parle de "On a tué tous les indiens" Partie 1
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