AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,27

sur 476 notes
5
48 avis
4
25 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il était une fois, au temps où les ogres étaient rois . Rois de droits divins, bien sûr, donc des Ogres-Dieux.
Un jour naquit un nouveau rejeton dans cette famille monstrueuse. Mais né trop petit, son père ordonna qu'il fut mangé. En revanche, sa mère, qui espérait sauver la lignée en cessant la consanguinté le sauva.
Et c'est l'histoire de cette lignée et de ses luttes pour l'exercice du pouvoir qui nous est contée.

Des graphismes en noir et blanc qui donne un cadre très gothique à cette histoire qui rappelle les contes de Perrault -par plusieurs aspects ; et l'histoire des rois de France ou de Druon par d'autres !

C'est principalement un tome d'introduction, qui met en place tous les enjeux entre les géants et les humains, entre un obscure cannibalisme et un discours plus tolérant, avec pour seul enjeu : la survie de l'espèce - et le monopole du pouvoir dans une autre mesure.
Peut-être y-a-t-il plus d'action dans le second tome ?
Commenter  J’apprécie          93
Petit (2014) est un roman graphique de Hubert (scénario) et Bertrand Gatignol, premier tome de la série des Ogres-dieux. Petit est le fils du Roi-Ogre mais il est à peine plus grand qu'un humain, signe de la dégénérescence familiale . Son père veut le tuer mais il est sauvé par sa mère qui voit en lui le fondateur d'une nouvelle lignée. Si le livre et les graphismes sont superbes, l'intrigue ne m'a pas tout à fait convaincu.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai déjà parlé de la grande qualité matérielle des ouvrages de la collection Métamorphose chez Soleil. le projet des Ogres-Dieu ne pouvait pas être édité ailleurs tant la forme matérielle des ouvrages participe à la création de l'univers. Une grosse pagination, format large, titre gaufré et doré, maquette très aérée avec pages de chapitres, on est dans la place, le luxe, le confort.

Parmi la multitude de BD qui sortent chaque semaine certaines nous demandent instamment, violemment, de les ouvrir. La qualité de la couverture joue un rôle primordial et les Ogres-Dieu fait partie de cette catégorie, mais pas que. C'est ici bien l'objet dans son ensemble qui dis « prends moi ».

Mais alors de quoi ça parle les Ogres-Dieu? Hubert propose tout simplement un opéra en BD, en monochrome avec un travail très important sur les noirs et les négatifs sur le dessin de Gatignol. L'histoire comme le livre est grand format, à l'image de ces géants dont l'histoire est ici transcrite. le premier volume raconte comment le dernier né de ces géants, « Petit« , va mettre fin au règne sanglant et dégénéré de ces monstres. le second relate l'ascension d'un humain au service des Ogres-Dieux… mais surtout de sa propre ambition. Les deux récits sont entrecroisés chronologiquement et l'on ressent très vite que la construction du scénariste autorise une multitude de développements annexes, justifiant ce titre de série assumé comme un grand-oeuvre. Les histoires sont découpées en chapitres entrecoupés de chroniques historiques de l'histoire des Ogres-Dieux (pour le premier volume) et des Chambellans (pour le second).

Cet univers est barbare, violent, décrivant à la fois l'horreur de ce monde de consanguinité médiocre et sauvage où la loi du plus fort règne, mais également des serviteurs humains acceptant cette domination et profitant pour certains des miettes laissées par les géants quand la majorité ne sert que de festin… le graphisme baroque retranscrit parfaitement l'esprit voulu par le scénariste, une décadence totale dans laquelle des anomalies vont faire s'effondrer un système.

Si le projet d'ensemble est ambitieux, c'est bien le travail graphique (totalement au service du récit) qui impressionne. Non que Gatignol soit le plus flamboyant des dessinateurs actuels, mais comme il y a quelques années le succès « Où le regard ne porte pas » l'on découvre une rare alchimie entre le trait et le texte. L'un ne va pas sans l'autre. La plume du dessinateur porte la marque du dessin d'animation et est d'une grande lisibilité.

Les albums sont des one-shot qui permettent d'assurer de nouveaux opus sans que soit nécessaire la lecture de toute la série. Au final, s'il ne s'agit pas d'un monument de la BD comme l'ambition de forme aurait pu le laisser penser, les Ogres-Dieux reste un projet original, intéressant, et porte la passion de ses auteurs, ce qui justifie amplement que l'on s'y intéresse, surtout quand on privilégie l'approche graphique comme c'est le cas sur ce blog!

3 Calvin
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          60
J'ai découvert cette BD sous recommandation de mon libraire. J'ai d'abord été attirée par le concept : suivre un enfant ogre qui grandit en portant à la fois la honte et l'espoir de son peuple, une histoire entrecoupée par la présentation de ses ancêtres accompagnée d'une page de texte plus classique. Les idées sont intéressantes et l'univers développé aussi même s'il est un peu trop sale à mon goût. Petit est un personnage ambivalent qui lutte contre ses bas instincts en essayant d'être fidèle à ses principes, l'ensemble est plutôt bien réussi. Mais il est le seul à disposer d'un peu d'intérêt et de subtilité psychologique, tous les autres protagonistes ne sont que des clichés ou des fonctions qui passent pour les besoins de l'histoire, ce qui est un peu dommage.

Si je ne lui mets "que" trois étoiles c'est aussi parce que, sur un plan personnel, je regrette le choix du noir et blanc et que certains passages manquent de développement, sortent un peu de nulle part, comme par exemple la dernière planche de fin. Les idées sont là, ça aurait pu être encore mieux mais c'est déjà vraiment pas mal comme ça.
Commenter  J’apprécie          10
Une série à côté de laquelle j'ai failli passer complètement ! Je n'en avais pas entendu parler, et c'est en allant à la bibliothèque chercher une réservation que j'ai croisé ce premier tome, aux grandes dimensions, réservé par un autre lecteur. le temps de noter la référence et de faire quelques recherches, et je le réservais à mon tour. Car Hubert, c'est toujours signe de qualité, et cette fois-ci ne fait pas exception.

Reprenant tous les codes des contes de fées, c'est dans une histoire qui n'est pas pour les enfants que nous convient les auteurs. le récit, centré sur la figure de l'ogre, est sombre et rappelle Cronos dévorant ses enfants : une famille de géants voit sa lignée péricliter. Ses rejetons sont de plus en plus petits et débiles, malgré un régime alimentaire composé exclusivement d'êtres humains, rien n'y fait. le dernier est vraiment à peine plus grand qu'un Homme. Au point d'être appelé Petit. Il échappe de justesse à la gloutonnerie de ses frères et soeurs, sauvé in extremis par sa mère, qui voit en lui l'espoir de mettre fin à cette dégénérescence.

Hubert trace ici une généalogie étonnante, en alternant les plages en noir et blanc et la mise en lumière de certains personnages emblématiques de cette étrange famille. Il est question de destinée, de condition humaine et de révolte, thèmes très actuels chers à l'auteur. Petit va devoir lutter pour tracer sa propre voie.

À noter le format de cet album, à la hauteur de cette famille de géants. Et un magnifique dessin de Gatignol, tout en noir et blanc mais riche en détails. Hors norme, tout simplement, comme ce récit cruel !


Lien : http://nourrituresentoutgenr..
Commenter  J’apprécie          10
Petit, c'est un géant qui est né sous une mauvaise étoile. Son corps est minuscule dans un monde de géant. Au lieu d'être éliminé (ou dévoré comme il est coutume de le faire chez les géants mangeurs d'hommes) sa mère le sauvera pensant qu'il est à même de sauver l'espèce de l'extinction.
L'univers de Petit, est très intéressant. En plus des cases graphiques habituelles, la BD est parsemée de feuillets d'explications généalogiques. Cela enrichit grandement le récit, qui n'aurait pas pu tout expliquer en un tome autrement. Concernant l'histoire du petit géant que nous suivons, l'ensemble est plutôt bien mené et intéressant. L'énorme bémol en ce qui me concerne, c'est la fin. Je suis contente d'avoir vu qu'un autre tome existe car finir de façon aussi abrupte et rapide a été une déception pour moi. Je trouve ca trop facile d'un point de vue scénaristique de faire mourir tous les géants d'un coup, sous prétexte qu'ils sont dégénérés et stupides. Vu la taille du château, cela me semble impossible qu'aucun n'ait pas survécu. J'ai eu aussi beaucoup de mal avec les humains qui se mettent d'un coup à manger la viande des géants. J'ai trouvé ca totalement décalé et à côté de la plaque.
C'est d'autant plus dommage, que dans ce tome, on trouve tout une réflexion sur la dégénérescence des espèces, le problème de la non culture, de l'enfermement sur soi-même. Ce sont des problèmes toujours actuels et très bien traités dans le tome. On comprend que les géants s'autodétruisent par leur ignorance et leur consanguinité. Les seuls membres de leur race ayant tenté une ouverture d'esprit ayant été détruits par les plus stupides.
Du point de vue graphique, les style noir et blanc met parfaitement dans l'ambiance et les cases sont très bien faites, c'est une réussite. Je déplore juste la police du titre et sa couleur dorée. elle est beaucoup trop proche d'Harry Potter. de prime abord, je ne m'attendais pas du tout à un univers glauque avec une police pareille. Cela n'est néanmoins pas d'une très grande importance et ne change rien à la qualité des cases.
Commenter  J’apprécie          10
Inversement proportionnel.
Le livre est beau. Les dessins noir et blanc superbes. Petit à croquer. Ogres à éviter.
L'histoire est terrible.
Là, rien n'est ordre et beauté,
du luxe, mais point de calme, ni de volupté.
Conte gothique pas romantique.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (854) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5219 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}