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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans les années 90, Los Angeles fut le théâtre d'émeutes pendant 6 jours. Ce roman, inspiré directement des faits réels, nous narre cette histoire au travers des témoignages d'une quinzaines de témoins et d'acteurs de ces événements.
C'est bien ce rapprochement direct avec l'histoire réelle qui marque l'esprit du lecteur: l'immersion dans ce quartier de banlieue, base d'un des gangs latinos, loin d'Hollywood et Santa Monica, nous laisse pantois.

Très cru, très noir.
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Un roman très bien construit. en 1992, Los Angeles a vécu six jours d'émeutes suite à un acquittement de policiers qui avaient tué un jeune noir. Ces six jours de flottements permettent aux gangs de régler leur compte et de piller la ville. le roman se coupe en six parties dans lesquelles différents protagonistes livrent leur journées (des jeunes d'un gang, une infirmière, un pompier....)
Cru, violent, choquant mais saisissant. le lecteur se retrouve dans la ville est vis ses 6 jours terribles.
A lire !!
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Roman choral violent sur les gangs, L.A. une ville à feu et à sang sur 6 jours.
Le rythme de lecture est haletant en grande partie grâce à cet oral de rue qui remplie chaque narration. Les chapitres donnent de la surenchère et on ne minimise pas le chaos complet.
C'est donc sous pression qu'on peut appréhender ce roman, les émeutes et les règlements de compte. Les récits s'emboitent suffisamment pour faire un tour d'horizon complet, mais pour moi c'était trop de gang, trop de clic clic bang bang.
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Suite à l'acquittement des policiers dans l'affaire Rodney King en avril 1992, LA connait les 6 pires jours de son histoire. Six jours d'émeutes , de chaos, 6 jours d'anarchie , d'incendie, de meurtres, de pillages et ce, sans presque aucune forme de représailles policières tant la ville est plus que débordée. Armée, garde-nationale, policiers sillonnent les rues sans être capables de contrôler réellement quoi que ce soit. Que ce soit un criminel ou une milice quelconque, page 313, voici ce que l'on en pensait: " Le bon côté du chaos de ces cinq derniers jours est le suivant: il n'y a aucune chance que ce que nous sommes sur le point d'effectuer ce soir nous revienne à la figure." C'était donc l'état d'esprit durant ces jours sombres.
Et ce qui étonne, ce qui frappe, c'est cette insensibilité avec laquelle ils agissent. La vie ? Quelle valeur ? Mais le respect ...
Ryan Gattis nous raconte ces 6 jours avec les voix de différents protagonistes, sous différents points de vue.
Le meurtre d'Ernesto, frère "clean" de membres de gang de rues, déclenche une véritable guerre entre 2 gangs. Et ce sont les voix de ces membres de gangs et des personnes qui les entourent qui nous feront réaliser ce qui se passe à LA durant ces 6 jours de noirceur.
Gattis dessine parfaitement le portrait de la quotidienneté dans certains quartiers de LA et de ceux qui y vivent. Certains adhèrent et désirent adhérer aux gangs, d'autres veulent s'en sortir, d'autres vivent 2 vies, d'autres tentent de se tenir loin de ça mais, on y vit toujours une certaine forme d'intimidation, de peur, dans ces quartiers, on regarde toujours derrière soi, émeutes ou pas.
Outre la colère première dûe à l'acquittement des policiers qui ont tabassé Rodney King, qu'est-ce qui pousse les gens à piller, à incendier, à intimider, à tuer ? LA se relèvera-t-elle de ces jours noirs? Un des spectateurs de ces émeutes page 415 nous dit : " Je pige alors que c'est peut-être la fonction de ces émeutes pour tout le monde, par ici. Tu sais que tu vas y perdre, mais tu donnes des coups de pied et tu te débats pour minimiser tes pertes. Il peut s'agir de propriété, de santé, ou d'un être aimé, comme ERNIE., mais c'est quelque chose, et une fois que ça a disparu, c'est pour de bon. Personne ne se sent en paix ce soir, ça fait des jours et des jours qu'on est sur les dents. Le couvre-feu sera peut-être levé, mais ça ne veut pas dire que les choses sont revenues à la normale, que les problèmes sont réglés ou qu'il le seront de sitôt."
Et malheureusement, nous ne pouvons que donner raison à cette voix et à Gattis.
Un bon sombre mais très sombre et violent roman.
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Plus de six jours après avoir fini Six jours je prends enfin le temps de rédiger ce billet, je sais, je sais, tout fout le camp, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient et je cultive ma procrastination la fleur au fusil, avec ma bite et mon couteau et les doigts de pied en éventail. Mais bon, c'est comme ça que vous voulez-vous, les chiens aboient, la caravane passe et que celui qui n'a jamais peigné la girafe me jette la première pierre.
Remarquez cependant, ô mauvaises langues, que je n'ai pas attendu la Saint-Glinglin et que ça y est, aujourd'hui, en deux temps trois mouvements je vais prendre le train en marche et rattraper ce scandaleux retard.
Alors voilà, j'ai bien aimé ce livre qui n'est pas un roman, je l'ai plutôt vu comme une sorte de reportage un peu trash sur “la vie et la mort dans les gangs de Los Angeles” et dans ce genre là, on peut dire que c'est rudement bien fait et très réaliste.
Donc oui, la vie n'est pas rose dans ces quartiers où il est très difficile de joindre les deux bouts et même si on dit que la roue tourne, elle ne tourne pas forcément pour tout le monde parce que tout simplement les dés sont pipés. Ils sont pipés si tu es black, ils sont pipés si tu es latino et ils sont pipés d'ailleurs aussi si tu es juste pauvre. Alors pour essayer de s'en sortir, fatalement, il faut jouer des coudes, marcher sur la tête de son voisin, savoir se défendre bec et ongles et pratiquer la loi du talion. Oeil pour oeil, dent pour dent et vas-y que je te rends la monnaie de ta pièce ! Six jours, c'est une histoire de vengeance d'abord et puis de vengeance de la vengeance et ainsi de suite jusqu'à ce que mort s'en suive. Et mort s'en suit, forcément. Les gangs sont à couteaux tirés et - c'était cousu de fil blanc - ils sont nombreux au fil des pages ces petits “homies” à manger des pissenlits par la racine. Finalement la bavure policière qui met le feu aux poudres et transforme la capitale des anges en grand brasier n'est qu'un prétexte, pendant six jours c'est l'apocalypse organisée, la grande orgie des gangs et on reste là, comme deux ronds de flan, à regarder ce que ça donne quand une ville comme L.A. est livrée à elle-même (et c'est pas joli joli). Chacun en profite pour régler ses comptes mais malheureusement les compteurs ne sont jamais remis à zéro et au final personne (ou presque) n'est épargné, tout le monde en prend pour son grade. Pas moyen de se ranger des voitures si tu es né ici, pas moyen de se faire la malle ou d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs, non, quand le vin est tiré il faut le boire, et si tu es d'ici, tu dois choisir ton camp et gagner tes éperons. D'ailleurs si tu ne rentres pas en guerre, c'est la guerre qui entre en toi, alors voilà, la messe est dite, c'est vite vu : tu choisis ton gang, tu vis dans ton gang et tu meurs dans ton gang. Point. Et tu arrêtes de rêver, tu arrêtes de croire que tu as le choix, tu arrêtes de croire aussi que quelqu'un en a quelque chose à faire, de croire qu'il y a une justice, de croire que les forces de l'ordre vont faire un truc pour essayer de contrer ce chaos. Parce qu'en réalité, ça les arrange bien que les gangs se déciment les uns les autres, ça fera toujours ça de racaille en moins. Bref, vous voyez le topo.
Quoi d'autre ? J'ai beaucoup aimé le découpage de l'intrigue : c'est divisé par jour (de 1 à 6, d'où le titre on l'aura compris hein), à chaque chapitre c'est une autre personne qui parle et l'auteur a réussi à adapter son style à chaque narrateur. À côté de ça, je souligne aussi la qualité de la traduction qui n'a pas dû être évidente car le texte est truffé d'argot latino et il faut souvent consulter le glossaire situé en fin de volume mais ça ne gêne absolument pas la fluidité de la lecture, on apprend vite surtout si on a des bases d'espagnol.
Mieux vaut tard que jamais donc, j'ai fini mon billet et avant de tirer ma révérence je rajoute pour le fun un petit jeu concours : celui qui trouve combien d'expressions (plus ou moins bienvenues) se cachent dans ces lignes sera payé en monnaie de singe. Allez, hasta la vista baby ;
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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A partir du 29 avril 1992, Los Angeles connait des violences urbaines exceptionnelles. Tout a démarré suite au verdict du tribunal qui innocente les 4 policiers accusés d'avoir passé à tabac un automobiliste noir Rodney King. Des émeutes suivent aussitôt et durent 6 jours, entrainant plus de 50 morts, des milliers de blessés et des incendies en chaine…
C'est dans ce contexte que se situe le livre de Ryan Gattis, écrit en 2015. Ernesto, un jeune homme plutôt « hors milieu des gangs », se fait assassiner en pleine rue. Des règlements de compte entre bandes rivales s'enchaînent, dans une ville laissée à l'abandon par des forces de l'ordre débordées.
17 témoins prennent la parole et racontent un aspect de ces violences urbaines. Les récits sont liés entre eux … C'est un livre choral, sans temps mort. J'ai apprécié la langue, nerveuse comme les protagonistes, directe et empreinte des origines étrangères des habitants (un dictionnaire est ajouté à la fin).Les personnages sont des écorchés vifs, marqués par des vies cabossées ; ils réagissent avec une violence extrême … D'autres montrent plus d'humanité, tel le tagger qui souhaite réaliser un tag à la mémoire d'Ernesto ou l'infirmière, les pompiers…
A la suite de ces émeutes, les policiers ont été de nouveau jugés et condamnés, cette fois, à 30 mois de prison.
On découvre une Californie multi ethnique aux tensions raciales énormes. Depuis 1992, la réalité a peu évolué. L'élection d'un président noir n'a rien changé. Régulièrement, des émeutes éclatent aux USA. le « melting pot » racial attend la moindre étincelle pour exploser et les armes sont toujours aussi faciles à obtenir.
Je recommande ce livre qui s'apparente à un western urbain contemporain.
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Roman choral dans lequel 17 personnages vont relater les six jours d'émeutes à Los Angeles en 1992.
Nerveux, violent et tragique.
Les chapitres s'enchaînent avec fluidité, permettant de suivre les événements qui se sont déroulés dans un quartier à majorité hispanique pendant ces 6 jours. Les mêmes faits sont parfois racontés avec un point de vue différent permettant peu à peu au "puzzle" de se mettre en place.
Les récits successifs sont tous faits à la première personne, pour la plupart membres de gangs, dealers etc avec un intermède qui laisse parler une infirmière puis un pompier.
J'ai particulièrement aimé la construction de ce roman et la justesse de ton de chacun des protagonistes qui en fait presque un documentaire sur ces quartiers déshérités et violents.
Il m'a semblé un peu l'alter ego littéraire de cette série si réussie The wire.
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La polémique renaît encore ces jours-ci, faut-il supprimer le droit du port d'armes aux États-Unis. La lecture du premier roman traduit en France de Ryan Gattis, même si là n'est pas son objectif, incite à répondre positivement.
« Il n'y a rien de plus américain que de se défendre quand on menace de vous brutaliser. C'est quasiment l'éthique fondatrice de ce pays. »
En 1992, pendant les émeutes de Los Angeles, les gangs du quartier hispanique de Lynwood en profitent pour régler leurs comptes. Joker assassine Ernesto, le brave frère de Lil Mosco, un détraqué drogué très violent qui avait abattu sa soeur.
Vengeances en chaîne, Ray et Payasa, frère et soeur d'Ernesto partent en commando contre le gang de Joker. Payasa deviendra ensuite la cible à abattre.
Pendant ces jours d'apocalypse, chacun en profite pour se venger, mettre du grabuge ou ajouter un incendie et bénéficier de l'assurance.
Même la garde nationale, souvent composée d'anciens du Vietnam devient le gang suprême, et joue au justicier avant la fin du couvre-feu.
Los Angeles, » capitale mondiale des gangs » est une ville explosive où s'opposent noirs et latinos, où les plus jeunes sont initiés aux armes à feu, où tuer devient un business.
La relaxe des policiers blancs ayant abattu le jeune noir ( Rodney King) est le point de départ qui transforme Los Angeles en zone de guerre.
« Ce qu'il y a, à Los Angeles, c'est un mélange particulièrement toxique de citoyens aux histoires culturelles et aux systèmes de croyances singulièrement disparates, mais ce qu'il y a par-dessus tout c'est une population affiliée à des gangs hautement fragmentés dont le nombre est évalué à cent deux milles individus. »
C'est en donnant la parole successivement à tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans ces règlements de compte que Ryan Gattis nous livre la violence d'une ville aux fortes tensions sociales et raciales.
Des descriptions très réalistes, des recoupements entre les différents témoignages, l'emploi des mots hispaniques ( définis dans un glossaire en fin de livre), nous plongent dans cet univers de violence d'où émergent pourtant quelques sursauts d'humanité en la personne d'un pompier ou d'une infirmière.
Avec ce roman coup de poing, Ryan Gattis reconstruit les lieux de cette terre brûlée après ces six jours d'émeutes et nous fait vivre la guerre des gangs dans ce pays de liberté où chacun doit payer son dû.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Un roman très très bien construit. Violent et cru mais qui se lit tout de même très bien. Vraiment à découvrir !
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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1992. La ville de Los Angeles est prise dans des émeutes suite au tabassage de Rodney King par 4 policiers.
Les clans "Chicanos" vont profiter de ce chaos pour régler leurs comptes et mettre une partie de la ville à feu et à sang.
Durant 6 jours, 17 protagonistes vont être melés( pour certains malgré eux) dans cette tourmante Infirmière, Pompiers, dealers, chefs de gang.
Partant d'un fait divers Ryan Gattis nous plonge avec beaucoup de violence dans un Los Angeles bien loin de l'image idyllique des plages et des stars d'Hollywood et nous questionne aussi sur la reconnaissance de l'identité des immigrés dans la société Américaine.
Un construction de roman intéressante.
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