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Voila un court roman qui commencait tres bien :
"Le 16 mars 2002, dans le couvent dominicain aménagé en Museo nazionale di San Marco, à Florence, piazza San Marco, numéro 1 (téléphone 055-294883 ; entrée : 4 €), Camelia dei Bardi, employée de musée, outrepassa sa mission de surveillance en s'autorisant une farce qui se voulait simplement, en unique ressort, une amusante réprimande."
Le ton était donné pour cet homme qui se retrouve enfermé dans une petite cellule moyenâgeuse musée du Beato qui n'ai autre qu'un ancien couvent, pour quelques minutes d'abord "Pour une fois que l'on s'amuse dans un musée" mais finalement va y rester plusieurs jours a cause de divers elements qui s'enchainent. Il ne panique pas, ne cherche pas a contacter quelqu'un au contraire, il est plutôt content et peut travailler sur un projet de traduction.

On est propulsé au coeur d'une Italie qui se révolte dans les rues et le retour du fameux Berlusconi fait couler beaucoup d'encre :
"Le mouvement, on n'a pas menti : c'est la foule. Les rues sont bondées, de Rome à Gênes, Naples et Milan n'en parlons pas. A San Gimignano paisible village touristique de Toscane réputé pour ses nombreux palais et tours, à 57 kilomètres au sud de Florence, le maire défile en tête, c'est le premier a gueuler que ça ne peut plus durer. L'édile est applaudi, il est surtout suivi. Deux mille cinq cents habitants derrière lui, des gens plutôt ages, c'est que San Gimignano vieillit. L'an passé, les statistiques nous apprenaient que la moyenne d'age y était désormais de 69,8 ans, la ville est comme une gigantesque maison de retraite, et aujourd'hui lundi 18 mars 2002, on manifeste et s'époumone.
A présent, à San Gimignano, c'est l'extase. En l'air, mais bien en dessous des nuages, un merle chanteur, emblème de la sage bourgade de Vecchiano, est venu en voisin rejoindre les manifestants. Or, le passereau est féru, non pas de sérénades roucoulantes, mais de chants partisans, sans doute par le truchement habile d'un habitant babouviste. La grâce empennée gagne la terre. le soutient mélodieux du volatile fait s'égosiller la foule, laquelle reprend une Internationale vrombissante sitôt les premières notes sifflotées. le merle s'envole ensuite vers Florence pour soulever d'autres assemblées."

Tout ce début de roman m'a plu mais ensuite tout ça c'est un peu gâté et je m'y suis perdue. le roman prend une tout autre tournure qui m'a beaucoup moins fasciné.... le style de l'auteur qui me plaisait tant au début m'a lassait et je suis restée sur ma faim. le roman prend une tournure rocambolesque qui est un peu trop pour moi. C'est en tout cas un auteur à suivre.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Le quatrième de couverture résume l'ouverture de ce roman. Tout démarre en fanfare, le rythme est vif, la mélodie originale et inventive, tout pour plaire. Mais une fois notre héros séquestré découvert, l'auteur tire un peu trop sur la corde. Cela devient invraisemblable jusqu'à la fin. Et si le style est dynamique et la langue belle, j'ai fort regretté les pédanteries de vocabulaire dont l'auteur a chargé son texte.

Un beau et bon début pour ce jeune auteur, qui doit encore affûter ses armes mais qui en a, visiblement, toutes les capacités et le talent.
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Une blague entre copains et voilà notre traducteur Fabrizio Annunziato enfermé dans l'une des cellules du Musée National San Marco à Florence. Une plaisanterie qui ne devait pas durer mais dont des évènements changent le cours de cette farce.
Un premier roman cocasse, bien écrit qui se lit vite dont j'ai préféré le début, un auteur à suivre.
Je remercie Masse critique et les Éditions de Minuit pour cet ouvrage
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Tout commence de façon légère : arroseur arrosé, un traducteur se retrouve enfermé dans un musée par une gardienne, après avoir lui-même tenté d'enfermer un couple d'amis. On est à Florence, au musée San Marco. La blague est amusante, et puis plus amusante du tout : apprenant la mort de son père, la gardienne laisse tout en plan - dont notre héros Annunziato. Heureusement que ce dernier a des choses à faire, soit une traduction à finir, un roman pas terrible dans sa sacoche, allons bon autant s'y atteler.
Et puis ça dure, cette histoire : retour de Berlusconi au pouvoir, grèves et manifestation, la politique fait son entrée, c'est un peu moins léger...
Quand Annunziato est finalement découvert, ce n'est plus léger du tout.

Vincent Almendros, Julia Deck, Bertrand de la Peine, ou plus récemment Marion Guillot : en misant sur de jeunes auteurs, les éditions de Minuit ont pris l'habitude, depuis quelques années, de ne pas se tromper. Et cette fois, encore, ça fonctionne. Habile et érudit, léger et mordant, ce Cas Annunziato, premier roman de Yan Gauchard, m'a vraiment convaincue. Plume alerte en bandoulière, Gauchard a digéré le meilleur de ses aînés, entre Echenoz en particulier.
A lire sans tarder !
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Un texte rafraîchissant et loufoque. Un homme est enfermé dans une pièce d'un musée, ancienne cellule d'un moine, par mégarde. Sa vie va en être bouleversée. Toutes les péripéties qui vont suivre sont drôles et touchantes. Un livre original qui se lit très vite.
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Alors qu'il visite le musée national San Marco de Florence, Fabrizio Annunziato, traducteur de son état, est accidentellement enfermé dans la cellule numéro 5, anciennement celle du moine Fra Giovanni da Fiesole, plus connu sous le nom de Fran Angelico ou le Beato.

C'est dans cet espace réduit que par divers concours de circonstances, ou bienheureux ou malheureux aléas, que le traducteur va passer quelques jours en profitant pour méditer et tenter de finir cette traduction à laquelle il ne parvient pas à s'intéresser.

Petite précision pas nécessaire mais culturelle si comme moi, vous n'êtes point calés sur la peinture italienne. Fra Angelico fut un religieux dominicain et un peintre important du Quattrocento qui fit ses armes dans divers lieux religieux et décora le couvent de San Marco notamment d'une célèbre Annonciation. D'où sûrement le nom du héros de ce livre, Annunziato.

Une fois cela dit, ce qui m'a d'emblée plu dans ce roman, c'est l'écriture, le style de Yan Gauchard. Dès l'entame, je sus que ça allait me ravir et la suite me l'a confirmé. J'aime ces tournures travaillées pour obtenir un bel effet, qui ne ressemblent pas à du langage parlé, sauf parfois lorsqu'elles mettent de l'humour : "Le hasard [...] aurait placé le traducteur trentenaire cellule numéro 3 face à l'éblouissante fresque de L'Annonciation, histoire fantasque où l'ange Gabriel visite Marie et lui apprend que, une petite graine dans son ventre mais de grâce, patience, il faut attendre quelques mois, allongez-vous surtout, du repos, du repos avant tout, les travaux des champs ou de l'étable, c'est fini pour vous." (p.17)

Ce sont aussi des descriptions de personnages décalées, qui personnellement, m'enchantent par des détails : "Toc toc, encore ; la porte, toujours. Cette fois, c'est un homme, tout en ovales, à la parure vestimentaire soignée : costume noir impeccable, chemise blanche discrètement amidonnée, mocassins noirs lustrés comme neufs, et comble du raffinement : un noeud papillon audacieusement vermillon, parfaitement positionné." (p.107) J'aime ce "audacieusement vermillon" et le style qui colle parfaitement au type qui entre dans la pièce, raffiné, distingué et un rien désuet.

L'histoire quant à elle est très lente puisqu'il ne s'y passe pas grand chose et est simultanément riche en trouvailles pour faire rester Fabrizio plusieurs jours dans une cellule de moine, en rebondissements une fois sorti qui parlent de l'Italie de 2002 sous le règne de Berlusconi. Et il y a le cheminement de Fabrizio Annunziato, sa surprenante passivité devant ce qu'il vit. Il subit, mais volontairement et y prend goût. Bref, ce premier roman du journaliste Yan Gauchard m'était complètement inconnu, il m'a fallu une visite à la bibliothèque pour le découvrir. On ne dira jamais assez de bien des bibliothèques.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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En voilà un livre qu'il est bien curieux ! Tout commence par un jeune homme, nommé Annunziato qui, par une succession d’événements malheureux, se fait enfermer dans une cellule d'un musée où est accroché un tableau de Fra Angelico qu'il passera son temps à admirer, en même temps qu'il admirera une jeune serveuse, vivant en face de sa "cellule", qu'il a rencontrée le matin-même, le tout dans un contexte social agité avec des manifestations monstre contre le retour de Berlusconi au pouvoir. Le tout débouchera par la suite sur une enquête qui évoquera les Années de Plomb (marquée par les terrorismes néo-fasciste et communiste en Italie), à cause du manuscrit qu'est en train de traduire Annunziato, qui a pour sujet ces rébellions des années 1970-1980.

Une histoire relativement étrange, mais qui se laisse lire, cependant, avec une écriture certes ingénieuse, mais qui, par moments, se révèle assez opaque, de par le vocabulaire utilisé (entendons par là que si vous avez un dictionnaire à côté de vous pendant que vous lisez ce livre, c'est mieux).
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124 pages, c'est court ! Et l'auteur pourtant est bavard, son propos s'égare et s'amuse entre situations cocasses et références culturelles !

Commencé sur une farce avec une réclusion involontaire dans la cellule de Fra Angelico où est peinte L'annonciation , le roman, sans rien perdre de son humour, évoque la situation politique de l'Italie en 2002 quand Berlusconi reprend le pouvoir et que des manifestations violentes perturbe le pays.
La narration se calque sur l'insolite de l'enfermement fortuit au musée, alternant propos comme parlés et style plus classique ; c'est en tout cas agréable à lire, souvent primesautier.

Une lecture-parenthèse qui laisse promettre un vrai talent et une écriture qui m'a rappelé Echenoz.
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On écrit toujours à la suite d'un autre, ou des autres. On écrit pour être personne, mais aussi pour être les autres, en toute impudence. Ainsi Yan Gauchard est un autre Jean-Philippe Toussaint et un autre Jean Echenoz et un autre Tanguy Viel peut-être. Yan Gauchard en est tant qu'on s'y perd parce que son roman est savamment melvillien (les amateurs de Bartleby comprendront, les autres iront le lire ou jouer à la pétanque). Ainsi son protagoniste, le traducteur Fabrizio Annunziato, ne préfèrerait pas... en tout point comme Bartleby, mais dans le somptueux décor de la ville de Florence, et, pour être précis, au Museo beato Angelico. L'auteur s'amuse beaucoup dans cette satire qui rappelle le meilleur cinéma italien (celui d'Ettore Scola qui vient de nous quitter et qui est cité dans ce livre), et on s'amuse beaucoup avec lui quand on découvre que l'enfermement peut être une libération - vous ne comprenez pas ? Alors il ne reste plus qu'à lire ce premier roman qui est une réussite en tous points, car c'est sûr : s'il s'inscrit dans une veine très Minuit, Yan Gauchard n'en est pas moins un auteur singulier, à suivre de près.
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J'ai beaucoup aimé le début de ce roman, une belle comédie à l'italienne, un héros aux aventures rocambolesques, sa survie dans ce musée où il est enfermé, la galerie de personnages autour (l'employée du musée...) , et l'écriture même de l'auteur, les adresses au lecteur ... enlevé, et drôle!

Beaucoup de petits clins d'oeil à la culture italienne, ne serait-ce que dans le nom du héros, Annunziato, en référence à L'Annonciation du couvent San Marco fresque de Fra Angelico, visible dans le fameux couvent San Marco où il se retrouve enfermé.

Et puis, la deuxième moitié m'a moins emballée, les évocations politiques m'ont moins intéressées, certains y trouveront sans doute plus leur compte que moi.
Des manifestations contre le Cavaliere à l'évocation des Brigades rouges, et à l'ombre de l'assassinat d'Aldo Moro, nous basculons tout à coup bien loin de la comédie!

Mais ce pourquoi je garderais sans doute ce roman en mémoire, ce sont surtout toutes les évocations de Florence, du convent San Marco, des oeuvres de Fra Angelico... un musée que j'avais eu l'occasion de visiter il y a quelques années dans cette ville où je retournerais volontiers, tant il y a à admirer!

En tout cas, un premier roman à plusieurs niveaux de lecture, à découvrir!
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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