Eldorado

excellent livre !

Il y a des livres qui attendent longtemps sur une étagère et puis vient le moment de l'ouvrir. J'ai découvert un livre fort et subtil, singulier dans son thème (l'immigration vers l'Europe, les passeurs) et sa manière de l'aborder.
Tragique mais sans désespoir : le capitaine des frontières qui ne peut plus, la femme blessée vengeresse, l'homme qui tente l'exil, choisissent au fond de leurs combats ce qu'ils deviennent.

A Catane, le commandant Salvatore Piracci travaille à la surveillance des frontières maritimes. Gardien de la citadelle Europe depuis vingt ans, il sillonne la mer, de la Sicile à la petite île de Lampedusa, pour intercepter les bateaux chargés d'émigrés clandestins qui ont tenté la grande aventure en sacrifiant toute leur misérable fortune… en sacrifiant parfois leur vie, car il n'est pas rare que les embarcations que la frégate du commandant accoste soient devenues des tombeaux flottants, abandonnés par les équipages qui ont promis un passage sûr et se sont sauvés à la faveur de la nuit, laissant hommes, femmes et enfants livrés à la plus abominable des dérives. Un jour, c'est justement une survivante de l'un de ces bateaux de la mort qui aborde le commandant Salvatore Piracci, et cette rencontre va bouleverser sa vie. Touché par l'histoire qu'elle lui raconte, il se laisse peu à peu gagner par le doute, par la compassion, par l'humanité… et entreprend un grand voyage."4e de couverture"

Ce livre parle de l'immigration. Nous marchons à côté de ces hommes qui affrontent les pires conditions pour passer la frontière et essayer de tenter leur chance dans un pays plus riche que le leur. Sans vouloir nous émouvoir, Laurent Gaudé nous raconte la vie quotidienne de ces hommes désespérés. C'est un livre dur, intense et qui fait réfléchir!

Un livre, vraiment beau. L'écriture est envoutante.
J'avais lu, de lui, le Soleil des Scortas, je me souviens, il y a 3 ans. On venait de le recevoir à la bibliothèque de l'Alliance en Inde. Je l'avais dévoré.
Je me souviens peu de l'histoire mais je me souviens avoir été embarquée par les odeurs, le soleil méditéranéen, et des personnages beaux, forts, sans fioritures.
J'ai retrouvé tout ça dans Eldorado et c'est savoureux. Ce livre traite tout comme "Partir" du thème de l'exil, de l'errance, du rêve de l'Europe et du dieu protecteur des émigrés sur leur route.
Des destins, des univers, des continents et des rêves se croisent.
Un très beau livre. Je suis sous le charme.

Eldorado, petit roman lu en une journée. J'attendais beaucoup de ce roman aux critiques élogieuses. J'ai été quelque peu déçue car je trouve que l'histoire manque de profondeur, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et à ressentir de fortes émotions. Je trouve aussi le geste de Piracci (partir du jour au lendemain avec presque rien) peu crédible et sa fin plutôt pathétique.
Je ne regrette pas particulièrement ma lecture mais je ne pense pas que ce soit le roman du siècle.

Eldorado est le 3eme roman de cet auteur que je lis après Salina (un vrai coup de coeur) et La mort du roi Tsongor.

Ici le personnage principal est le commandant Piracci. Il travaille sur un navire Italien dont le rôle est de repérer et d'intercepter les bateaux de migrants en méditerranée. Petit à petit sa vision du métier et des migrations va changer au fil de ses rencontres avec divers personnages de « migrants » qui portent tous un aspect mystérieux/onirique.

J'ai tout d'abord été déconcertée par ma lecture car le début du roman s'ouvre sur un univers réaliste et géographiquement proche, totalement éloignée de l'univers des contes. du coup je n'ai pas réussi à retrouver la plume de l'auteur qui m'avait tant plus dans Salina.

Ce démarrage loupé m'a fait passer à côté d'une partie du roman. Je n'ai retrouvé les aspects oniriques qu'à la fin du livre mais je crois que c'était trop tard pour que je puisse entrer dans le roman.

Ma lecture ne fut pas désagréable, bien au contraire, mais j'ai le sentiment d'un livre très didactique, presque pédagogique et ce n'est pas ce à quoi je m'attendais !

Après cette lecture je crois que je vais faire une pause de L. Gaudé et garder Salina dans mon coeur.

J'ai beaucoup aimé ce récit même si malheureusement je suis restée sur mes fins ... dommage.
Trois belles histoires tirées du réelles ; cela est fort triste mais c'est le quotidien de gens qui fuient pour un monde meilleur.
Ce livre se lit tout seul et nous avons hâte d'en connaître de plus en plus.

Les descriptions me paraissent artificielles et les détours de la narration ne me retiennent pas.

Et voila un nouveau récit de Laurent Gaudé qui ne peut pas laisser insensible tant le sujet est tragique, tragique et toujours d'actualité. Eldorado est un roman de 2006. Déjà 13 ans! Et combien de temps encore?

Dans ce récit, on retrouve le charme et le charisme du style de Laurent Gaudé qui nous emporte dans la détresse d'un monde qui vacille car il n'a pas de solutions à des problèmes qui le dépassent. Les migrants. ceux qui les sauvent, en les arrêtant.

À plusieurs voix, on suit les destinées qui deviennent des archétypes, des destinées puissantes, qui touchent au symbolique, tendues vers un objectif, un Eldorado. Et cette particularité du style de Laurent Gaudé est vraiment ce que j'aime. J'ai toujours l'impression qu'il me raconte de vieilles légendes, épurées par le temps.

J'ai cependant quelques réticences quant à la partie de l'histoire auquel je n'ai pas adhéré. Trop peu réaliste à mon goût, je n'ai pas réussi à trouver ça crédible, ni même probable. rien de rédhibitoire pour autant. Il est toujours salutaire de plonger dans les horreurs de l'humanité, pour ne pas oublier, c'est bien le minimum.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/eldorad..

Le commandant Salvatore PIRACCI navigue depuis vingt ans en Méditerranée, afin d'intercepter les embarcations des émigrés clandestins. Plusieurs évènements vont ébranler sa foi en sa mission, qu'il remplit pourtant avec humanité, et donner un nouveau sens à sa vie. Dans le même temps, au Soudan, deux frères s'apprêtent à entreprendre le long voyage vers l'eldorado européen.
Ces deux histoires vont finir par se rencontrer, mais plutôt vers la fin du livre, pour lui donner tout son sens.