Ouragan

Une tempête monumentale nous donne à voir à la loupe plusieurs personnages, avant, pendant et après. Des prisonniers, une tout juste divorcée, un homme perdu, un révérend, une très vieille dame, un enfant de six ans. Ils se croisent le temps de cette catastrophe qui annihile tout, qui fait se transformer la ville mais aussi les esprits.

La prose de l'auteur est toujours aussi intense, juste et saisissante. Cette brève incursion dans l'univers de quelques personnes sorties de son imagination nous donne en peu de mots un aperçu de ce que peut être une impression de fin du monde, et les bilans, fulgurances, changements qu'ils peuvent apporter en chacun.

Derrière, il y a aussi et surtout un hommage à toutes les victimes de cet ouragan dévastateur. Les victimes décédées et blessées, celles qui ont tout perdu, mais aussi celles qui ont perdu ce qui ne se voit pas. Un hommage à tous les petits et grands drames de chacun durant ces quelques heures et le combat difficile de l'après.

Lecture du dimanche

Un roman choral de 150 pages, un ouragan, 3 personnages à vif.

On ne peut pas le nier #laurentgaudé a cette faculté de transmettre des émotions à travers ses écrits, ainsi dans ce récit un sentiment d'oppression se fait ressentir dès les premières lignes. L'angoisse de l'ouragan qui s'apprête à tout dévaster sur son passage mais aussi ces 3 personnages malmenés par la vie, avec des histoires qui prennent au tripes notamment Joséphine Linc Steelson se qualifiant de négresse depuis presque 100 ans qui elle a décidé de résister et de rester chez elle.

J'adore l'écriture de Laurent Gaudé, ses récits immersifs mais pour le coup je n'ai pas adhéré à la narration beaucoup trop brouillonne provoquant l'impression d'avaler les mots sans pouvoir s'arrêter et sans savoir quand est-ce que nous changeons de personnage. C'est donc en partie une déception pour moi...mais tout de même recommandé

Livre rapidement lu, et je dirai tant mieux, car je pense que je n'aurai pas eu la volonté d'aller beaucoup plus loin.
L'histoire se passe en 2005, pendant l'évènement dévastateur de l'ouragan Katrina à la Nouvelle Orléans. L'auteur nous raconte le phénomène vu par des personnages très différents, comme une négresse centenaire, un pasteur, un taulard, et j'en passe. L'histoire de chacun est déroulée dans de très courts chapitres, certains que j'ai eu plaisir à suivre, et d'autres qui m'ont profondément ennuyés.
Parfois tout se mélange, et pour moi, cela ne donne qu'un immense tohu-bohu, assez indigeste à lire.
Vous l'aurez compris, pas de grande découverte littéraire, juste une lecture rapide sous l'ombre d'un cerisier par journée de forte chaleur. En espérant une soirée calme et sans tempête.

J'avoue que, ce livre, je ne l'aurais probablement pas lu si on ne me l'avait prêté.J'ai tendance à avoir du mal à me plonger dans des histoires basées sur des faits réels très récents. Il y a un côté voyeuriste et macabre qui me dérange. Je me souviens encore des images de l'ouragan Katrina, dans une ville que j'avais eu l'occasion de voir et d'admirer.
Est-ce cela qui m'aura empêchée d'être prise dans ce roman ? Ou peut être le trop grand nombre de personnages suivis, qui vont s'entre-croiser ? Je ne sais pas, mais j'ai contemplé de loin le destin de ces quelques habitants de la Nouvelle-Orléans être bouleversé.
L'ouragan est très passager. Je m'attendais à une description plus poussée de l'attente pendant que le déluge passe, de l'angoisse ressentie, de la peur de la destruction de tout ce qu'on connait. Il n'en est ici qu'assez peu question. L'auteur se centre davantage sur le destin des personnages, ceux qui n'ont pas pu/voulu se sauver à temps, pauvres pour la plupart, noirs également, et dont les voix se répondent, si différentes. Entre Josephine Linc. Steelson, vieille négresse qui prend plaisir tous les matins à monter et s'assoir à l'avant du bus, elle qui a connu la ségrégation, et qui attend la mort pour retrouver tous les siens ; Rose et son fils Byron, bientôt rejoints par Keanu venu spécialement les retrouver ; ce prêtre qui cherche la foi dans le meurtre (alors là, j'avoue ne pas avoir du tout compris) et ces prisonniers abandonnés par l'état de Louisiane dans leurs cellules qui réussiront à s'échapper Ce melting-pot de voix est surement la force de ce roman, mais j'y ai été insensible, voire parfois étourdie par la cacophonie. Je n'ai pas pu m'attacher à un personnage en particulier. Et je voulais vivre l'ouragan, je ne l'ai que vaguement vu passer au loin.
Pour ma part, je trouve que la plume de l'auteur si particulière colle bien mieux à une saga familiale, une lignée comme pour le soleil des Scorta. Mais j'ai tout de même apprécié quelque chose d'assez anecdotique : la description de l'après cataclysme, avec les eaux qui montent, charriant leur lot de cochonneries en tout genre (on imagine facilement les maladies, la difficulté de lutter contre l'invasion), puis les alligators, avant la décrue, la recherche de nourriture et les pillards qui s'en donnent à coeur joie. Cela m'a peut être justement encore plus mis l'accent sur le fait que j'aurais aimé lire une vraie description de la tempête.
Dommage donc.
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Ma critique : EN parcourant ce livre j'ai eu l'impression d'avoir regardé un film d'1h30 dans un fauteuil de cinéma. Un moment agréable, des personnages attachants qui révèlent leur vraie nature lorsque l'ouragan a tout fait voler en éclat : plus de lois, plus sécurité, plus de morale. Cependant, je n'ai pas eu une sensation de suspens, ni d'avoir été captivée par le style. En somme un moment agréable, similaire à celui d'avoir visionné un film correct, mais sans plus peut être parce que l'écriture est très simple et que finalement on reste un peu sur sa faim niveau profondeur psychologique des personnages. Tout de même, un personnage plus attachant que les autres : Josephine vielle dame noire dans son perpétuel combat pour la reconnaissance de la couleur de sa peau.

Ai-je aimé ce roman ? Pas vraiment, pas autant que je l'espérais. J'ai apprécié les premières pages avec l'évocation de la vieille femme noire qui se fait la narratrice de son histoire. J'ai aimé Rose et son amour pour cet enfant mal accepté et celui pour cet homme qui lui revient quand tout va mal mais je n'ai pas réussi à me sentir impliquée dans cette tragédie d'un groupe si disparate. Je suis restée à l'extérieur, en pure observatrice, sans ressentir quoi que ce soit de particulier pour l'un ou l'autre des personnages évoqués. le style est beau entre incantation, réalisme et lyrisme mais cette lecture ne m'a pas particulièrement impressionnée! Dommage!
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Le décor de cette histoire est une scène d'apocalypse, dans la Nouvelle Orléans. Des personnes sont livrées à elles-mêmes, piégées par l'ouragan qui sévit. Dans un style incantatoire, Laurent Gaudé nous décrit les moments vécus par chacun des personnages.

Je n'ai pas été totalement emportée par ce texte, trop lyrique à mon goût. Je suis restée extérieure à l'histoire, sans m'attacher vraiment aux personnages. Dommage.

Ce roman ne m'a pas vraiment touchée, je vais tenter d'expliquer pourquoi.
La richesse du style et la maîtrise narrative sont incontestables. Mais j'ai trop senti les ficelles : l'écrivain de renom ayant choisi un sujet porteur, et qui s'attelle à son brillant exercice de style.
Le personnage du prêtre de la prison (antipathique d'emblée par son fanatisme et sa charité méprisante, certes) qui se transforme en psychopathe justicier ne me parait pas crédible.
Son antithèse la Négresse digne est belle, mais je ne suis pas sûre que le style des propos qui lui sont prêtés soit en adéquation avec son personnage.
Restent ces deux êtres à la dérive (sans mauvais jeu de mots) qui se retrouvent et portent l'émotion de la faiblesse de l'individu devant la fureur de la nature, la déception des rêves brisés et l'injustice faite aux Noirs. Eux m'ont touchée.

Ouragan est le dernier roman de Laurent Gaudé (photo de l'auteur) paru chez Actes Sud en août 2010. Il a obtenu en 2004 le prix Goncourt pour son ouvrage : le soleil des Scorta

Ce roman est l'histoire croisée de différents personnages qui peuplent la Louisiane et le Texas. Nous y retrouvons une négresse hors d'âge (Josephine Linc. Steelson), un prêtre, un couple qui se retrouve et des prisonniers.
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Des personnages attachants mais une histoire un peu "décousue" a mon goût