AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pachy



Il y a eu la pièce, voilà le roman
J'ai utilisé moult qualificatif dans les critiques que j'ai laissées au fil de mes lectures. Cette fois je vais aller plus et dire que ce roman m'a secoué. ‘Eldorado' m'avait remué les sens mais celui-ci m'a secoué, ému, passionné, envoûté.
Les dix à quinze dernières pages de la fin m'ont anéanti. J'ai eu la vision de cette histoire de Salina portée à l'écran avec une fin grandiose et tellement émouvante. Même vous en parler, je ne trouve pas les mots. J'ai regretté, à la 148e page de n'être pas réalisateur de film.
Les trois exils de Salina que Malaka nous conte. On ne sait pas et il n'y a pas besoin de le savoir. Ce que l'on sait c'est que c'est un coin de la planète où vivre se mérite. le désert, la chaîne de sommets enneigée et le bord de l'océan. En Afrique ? La couverture du livre ne cadre pas du tout avec l'image que je me fais de Salina et encore moins de là où je pourrais la placer.
C'est un récit de village, de clan avec ses croyances et se traditions. le roi et la reine du village, les enfants mâles qui succéderont s'ils ne sont pas tués lors d'une guerre de clans. Les mariages forcés décidés par le roi. L'exil prononcé d'une façon irrévocable que tout le monde acceptera par craint. Tout cela, Salina le portera comme un fardeau qui la rendra de plus en plus forte.
Laurent Gaudé est un magicien mais il ne fera croire à personne qu'il a tout inventé. Il utilise, le malin, tout ce qu'il a amassé de ses voyages, de ses lectures. Il nous les ressert avec une telle habileté et beauté d'écriture que l'on est persuadé que Salina a existé, les villages ont existés, les coutumes rudes et passées d'âge ont existées. Eh bien restons persuadés que oui, tout cela a un fond de réalisme, de vérité
Quel beau roman. S'il ne ramasse pas un ou plusieurs prix littéraire, je ne comprendrai pas.
Je vais longtemps garder ces noms dans ma mémoire ; Salina, Malaka, Sissoko, Darzagal, Kano……Alika.

Laurent Gaudé, au fil de ses roman gagne en poésie.
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}