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Critique de gouelan


Ce roman nous plonge dans un récit de poussières et de cris. Malaka se fait conteur, lui le dernier fils de Salina, celui qui fera de sa mère une légende.

Salina, bébé abandonné aux larmes de sel à l'entrée du village, trouvera pour seul réconfort les hyènes et les bras de Mamambala. Elle sera toute sa vie l'étrangère, celle qui résiste à la soumission, à la cruauté du clan.

Brisée, condamnée à l'exil, elle continuera d'avancer, avec la colère et la vengeance comme guides. Elle sera comme une tempête de sable, un rocher du désert, sauvage et forte.

Cette chaîne de voix qui conte à travers Malaka, porte tous les cris qui habitaient Salina, ses trois exils, et aussi l'amour qui sauve de tout, apaise les esprits, met fin à la guerre.

Le récit de Salina est emporté par la mémoire des auditeurs, dans le vent, dans la poussière du désert, dans les vagues. Il devient un chant de résistance et d'espoir, pour toutes les femmes brisées, soumises, piétinées.

Malaka, le dernier fils, poursuivra sa route après avoir fait éclore la légende de Salina. « Tout s'achève et tout commence en même temps. »

Un récit envoûtant, déchirant, à la voix de sable du désert, de sang et de sel. On marche dans les pas du conteur.
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