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Critique de argali


Ce recueil contient deux nouvelles. La première intitulée « Sang négrier » est narrée par le second d'un bateau négrier, ayant pris le commandement après la mort du capitaine. Alors que la coutume veut qu'on jette le corps par dessus bord, il décide de le ramener à sa veuve, qu'il connait depuis longtemps. Il lui faudra pour ça, faire un détour pour rentrer à Saint Malo et de là découleront une série d'incidents, dont la fuite de cinq esclaves, dans les rues de Saint Malo. Bien vite, quatre sont abattus mais le cinquième reste introuvable. Mais des doigts, noirs, sont bientôt retrouvés cloués sur les portes de certaines maisons du port…
le narrateur interne nous donne un point de vue particulièrement sordide sur la traite des noirs et l'esclavage. La seule chose qui le stresse dans cette fugue sans issue, c'est qu'elle va lui coûter cinq sacs de pièces d'or. Il n'éprouve aucune compassion, aucune humanité envers ces hommes qui cherchent à retrouver la liberté.
Au prise avec un destin qu'il ne maîtrise pas, le commandant va perdre toute notion de la réalité et laisser la peur et l'irrationnel gouverner sa vie.

La seconde nouvelle « Dans la nuit Mozambique » débute par l'arrivée d'un homme dans l'auberge de Fernando à Lisbonne. Avec deux autres amis, il avait l'habitude de venir là, chaque année, pour faire un bon festin et se raconter des histoires. Un soir, Passeo se met à leur conter une étrange histoire. Alors qu'il avait accepté de transporter quelques passagers clandestins jusqu'au Mozambique, une d'entre eux a été sauvagement assassinée. Mais brutalement, Passeo s'interrompt et annonce qu'il poursuivra son récit la prochaine fois…

Cette seconde nouvelle nous plonge aussi dans la poésie du continent africain. Mais elle m'a un peu frustrée par la chute de l'histoire narrée par Passeo. Même si le propos de l'auteur est visiblement plus axé sur les rencontres des quatre hommes et le plaisir qu'ils ont à partager ces moments, on aimerait en savoir davantage.

Probablement écrites pour un public jeune, ces nouvelles plongent le lecteur dans un univers imaginaire ou le destin se joue des hommes. Fantastiques par certains côtés, elles mettent merveilleusement bien en valeur le continent africain. Même si le retour sur le passé est douloureux et sans faux fuyant.
On y retrouve le style de Gaudé et son goût pour l'exotisme. Pourtant, je suis restée un peu sur ma faim. Je pense que j'attendais plus de ces deux textes, surtout du second.

Si on pouvait mettre des demi étoiles, j'indiquerais 2,5
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