Petite déception pour "
La vie des festivals", car le dessin de
Michel Gaudelette m'attirait bien, le détournement sur la couverture aussi, j'attendais une bonne tranche de rigolade. Ce fut du pâté.
Le propos pouvait s'avérer croustillant : la vie dans l'atelier de dessin de
Fluide Glacial, en compagnie de
Manu Larcenet,
Maëster et d'autres, ça donne tout de même envie de s'inviter dans la bande de rigolos. Leurs frasques dans les festivals, autour des dédicaces, des salons, des soirées, il y a de quoi nous abuser en nous amusant.
Malheureusement, la qualité n'est pas là. C'est petit dans les thématiques, ça se répète et devient simplement nombriliste au possible. Une mise en abîme est amusante, le procédé toujours appréciable (montrer l'envers du décor, camper son propre personnage, tout ça). Mais ça ne doit pas être l'essentiel du travail. On voudrait des batailles pour des vétilles, du croustillant, du poil à gratter, mais rien. Ton monotone et redondant qui, malgré quelques éclairs qui font mouche parfois, tombe à plat pour la plus grande partie du livre.
Ici, l'auteur ne défend rien, et malgré l'énorme crédit humoristique qu'on lui accorde d'emblée, la baudruche se dégonfle. On s'ennuie vite, trop vite, et rien ne nous réveille. Dingue pourtant le potentiel qui s'en dégage. J'ai bien envie de retenter le diable pour infirmer ce sentiment de loupé. Je suis sûr que le monsieur a du talent, ça se sent. Manque juste l'inspiration sur cet opus.