Cette critique concerne la première édition de
Maléfices, le jeu de rôle qui sent le souffre. Autant dire que cette édition date de près de vingt cinq ans. Ce jeu de rôle pousse le concept du jeu de rôle jusqu'au bout, puisqu'il ne s'agit plus d'avoir des personnages et de le faire évoluer pour arriver à jouer un personnage surpuissant, bourré de talent et imbattable, mais plutôt de jouer une histoire avec des personnages. L'idée n'est plus la même et beaucoup de joueurs pourraient se sentir désarçonnés dans une partie de Maléfices ou l'interprétation prime sur les règles. Car dans Maléfices, on s'approche finalement du théâtre d'improvisation ou seul le meneur connaît l'histoire et où les joueurs incarne le rôle jusque dans les moindres détails au point que pour s'imprégner de l'atmosphère totalement, il est recommandé d'avoir des personnages non joueurs joués par d'anciens joueurs. Maléfices abolit la table entouré de joueurs avec une fiche devant chacun et des dés.
C'est là l'atout de ce jeu de rôle mais aussi son point faible. On a tôt fait de ne plus se fier sur les règles et les jets de dés pour connaître les résultats d'une tentative de possession par exemple.
Les règles sont simples et très rapides à apprendre, parce qu'il y en a très peu. Grâce au tarot, les joueurs prennent plaisir à créer leur personnage. Mais malheureusement, ces derniers ne peuvent durer longtemps tant les deux premiers scénarios les mettront à rude épreuve quant à leur santé mentale.
Il m'aurait paru de simplifier grâce à un pourcentage les jets de dés avec des malus imposés pour les difficultés mais à chacun son style.
Il est dommage de ne pas continuer à utiliser le tarot pendant le jeu ce qui aurait ajouté une dimension nouvelle et une part de hasard beaucoup plus intense psychologiquement.
La période choisie est certainement la meilleure période qu'il soit et ce n'est pas pour rien que des écrivains comme
Lovecraft rencontre autant de succès de nos jours. C'est une période de bouleversements ou tout était possible et pendant laquelle tout est arrivé, alors pourquoi pas le plus fantastique.
Des deux scénarios, le deuxième est particulièrement réussi mais le travail pour le meneur est colossal.
Un très bon de jeu de rôle dans l'ensemble qui a plutôt bien vieilli, malgré ses rééditions.
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