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Lettres, notes et carnets tome 1 sur 5
EAN : 9782259006477
547 pages
Plon (01/10/1980)
4/5   3 notes
Résumé :
Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Présentés pour la première fois dans l'ordre chronologique et enrichis de nombreux inédits, ces documents, réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
1905-1918, formation, guerre et captivité, trois expériences de jeunesse pour Charles de Gaulle, relatées dans une correspondance qui souffre parfois des censures nécessaires, aussi bien quand il est au front que prisonnier.
On retrouvera dans l'action les éléments théoriques et la culture historique issus de sa formation, toujours très présents dans le livre.
Au début de la guerre, jeune officier, Charles de Gaulle est mobilisé dans un poste de commandement. Sa mission et l'enjeu pour la patrie dominent sa correspondance, mais très vite, ses notes consignent l'ensemble des éléments pratiques à ordonner lorsqu'on commande une unité. Chaque jour des consignes, ordres, notes, dispositions logistiques. Et finalement, il relate peu de combats.
Lorsqu'il est fait prisonnier, la correspondance, essentiellement à sa famille, reprend le caractère banal et routinier, si n'étaient quelques indices de ses tentatives d'évasion.
en captivité, il propose à ses collègues officiers des conférences sur l'organisation de la guerre. sa vision des responsabilités, du gouvernement d'une part, de l'armée d'autre part, ouvre le champ à la critique de l'organisation dont s'est dotée la France pour la guerre, ainsi qu'à l'agilité dont elle fit preuve.
Et dans ces pages, la vision pour Le France apparaît.
dans un ensemble de lectures consacrées à la première guerre mondiale, j'ai trouvé ce livre très intéressant, autant sur l'exercice de la guerre par un officier que pour l'analyse politique.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
1er juillet 1920
Me voici revenu de France et, dès mes premiers pas hors de la « Gare de Vienne », j'éprouve quel changement profond les graves événements de ce mois ont imprimé sur tous les traits.

Varsovie! Je commence à vous connaître, car voici plus d'un an que j'observe votre visage!
Au printemps de l'année dernière, j'ai vu Varsovie soulevé d'enthousiasme. La Mission militaire française du général Henrys et l'armée franco-polonaise du général Haller arrivaient en Pologne. A sentir ce peuple en délire, à écouter le grondement de ses acclamations, à voir les fleurs dont il couvrait nos uniformes, on comprenait que, pour lui, notre présence n'était point seulement le symbole de sa délivrance, mais aussi la preuve, enfin matérielle, du dévouement séculaire français.

Et puis, au long des mois, le visage de Varsovie s'assombrit. De la guerre, nul ne voyait la fin; peu meurtrière certes, mais énervant la nation à l'extrême par le sentiment qu'elle la menait seule, et qu'il y avait tant d'autres choses à faire qui ne se faisaient point. La vie devenait de plus en plus dure. Il faut avoir observé la foule affreuse des faubourgs: « Praga » ou « Wola », pour mesurer à quel degré de misère peuvent atteindre des hommes. I! faut avoir longé les interminables files de femmes, d'hommes et d'enfants hagards, attendant des heures à la porte du boulanger municipal le morceau de pain noir hebdomadaire, avoir senti peser sur sa voiture les lourds regards de cette plèbe affamée, pour comprendre que notre civilisation tient à bien peu de chose, et que toutes les beautés, toutes les commodités, toutes les richesses dont elle est fière, auraient vite disparu sous la lame de fureur aveugle des masses désespérées. Au reste, la détresse économique faisait peu à peu sentir ses effets à la classe aisée.

L'hiver dernier, on donnait douze marks polonais pour notre modeste franc, huit cents pour la splendide livre sterling. Le prix de toute chose devenait incroyable. Hélas! plus de superflu. C'est à peine si les charmantes femmes, si les beaux jeunes gens que nous avions vus naguère heureux de vivre et de ne point compter, trouvaient encore à danser. Les théâtres étaient pleins, il est vrai, mais d'élégances bien israélites. Dans les restaurants chics, autour de trop de tables, on reconnaissait, parlant haut toutes les langues, et l'air assuré, ces négociants de troisième ordre, dont se souviendront longtemps en Europe les pays à change défavorable: Rhénans, Viennois, Hongrois, Polonais...
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Combien sont plus rares encore les hommes qui, à un esprit synthétique, joignent les qualités de caractère proportionnées aux immenses responsabilités et aux puissants efforts qu'impose constamment la direction générale d'une guerre ! Joignez à cela qu'en temps de paix prolongée où la pression des circonstances est infiniment moins impérieuse, la faveur du plus grand nombre, pour des raisons d'ordre moral et psychologique, va d'habitude aux médiocres soit par l'esprit soit par le caractère.
P461
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Je veux bien admettre que les motifs qui portent nos troupes sur Constantinople soient médiocrement chrétiens ; mais il n'est pas douteux que notre succès sera avant tout un succès chrétien, et que la destruction de l'Empire Turc sera un coup terrible porté à l'islamisme à l'avantage de la Chrétienté.
2 mai 1915
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Les commandants de compagnie ont pour premier devoir d'élever à son maximum le moral de leur troupe. C'est le grand effort de libération du territoire français que le 1er corps a l'honneur de commencer. Les pertes importent peu si le résultat est acquis.
25/02/1915
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Fontenelle disait : "On perdrait courage si l'on n'était soutenu par des idées fausses."
août 1916
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Une balade radiophonique dans la bibliothèque de Charles de Gaulle (France Culture / La Fabrique de l’histoire). Photographie : Bibliothèque du Président Charles de Gaulle à “La Boisserie”, Colombey-les-Deux-Églises, novembre 1979. • Crédits : PIERRE GUILLAUD / AFP -AFP. Une visite de la bibliothèque de Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, en compagnie d'Yves de Gaulle. Diffusion sur France Culture le 14 février 2017. Production : Emmanuel Laurentin. Yves de Gaulle, le petit-fils de Charles de Gaulle, a publié en 2014, chez Plon, “Un autre regard sur mon grand-père, Charles de Gaulle”, où il évoque toute la formation intellectuelle et toutes les discussions qu'il avait avec son grand-père, lesquelles se passaient principalement à La Boisserie.
Source : France Culture
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