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Citations sur Mémoires de guerre, tome 2 : L'unité, 1942-1944 (13)

incipit :
Au troisième printemps de guerre, le destin rend son arrêt. Les jeux sont faits. La balance se renverse. Aux Etats-Unis, d'immenses ressources sont transformées en moyens de combat. La Russie s'est ressaisie ; on va le voir à Stalingrad. Les Britanniques parviennent à se rétablir en Egypte. La France Combattante grandit au-dedans et au-dehors. La résistance des peuples opprimés, notamment des Polonais, des Yougoslaves, des Grecs, prend une valeur militaire. Tandis que l'effort de l'Allemagne a atteint sa limite, que l'Italie se démoralise, que les Hongrois, les Roumains, les Bulgares, les Finlandais perdent leurs ultimes illusions, que l'Espagne et la Turquie s'affermissent dans leur neutralité, que, dans le Pacifique, est enrayée l'avance du Japon et renforcée la défense de la Chine, tout va porter les alliés à frapper au lieu de subir. Une action de grande envergure se prépare en Occident.
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Ma nature m'avertit, mon expérience m'a appris, qu'au sommet des affaires on ne sauvegarde son temps et sa personne qu'en se tenant méthodiquement assez haut et assez loin.
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Alors que des hommes et des femmes qui défendaient leur pays auront été, par dizaines de mille fusillés, par centaines de mille déportés dans des camps d’affreuse misère d’où il en reviendra bien peu, que des milliers de combattants des réseaux, des maquis, des groupes d’actions, considérés par l’ennemi comme en dehors des lois de la guerre, auront été abattus sur place, que d’innombrables meurtres, incendies, pillages, brutalités, auront en outre été commis, le tout à grand renfort de tortures et de trahisons et avec le concours direct de « ministres », fonctionnaires, policiers, miliciens, délateurs français ; alors que pendant des années, maints journaux, revues, livres, discours, auront prodigué les insultes à ceux qui se battent pour la France et les hommages à l’occupant…
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Comme je me dispose à partir, Georges Bidault s’écrie : « Mon général ! Voici, autour de vous, le Conseil national de la Résistance et le Comité parisien de la libération. Nous vous demandons de proclamer solennellement la République devant le peuple ici rassemblé. » Je réponds : « La République n’a jamais cessé d’être. La France Libre, la France Combattante, le Comité français de la libération nationale, l’ont, tour à tour, incorporée. Vichy fut toujours et demeure nul et non avenu. Moi-même suis le président du Gouvernement de la République. Pourquoi irais-je la proclamer ? »
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Dans sa lettre, Roosevelt formule, d’autre part, son appréciation sur moi-même et sur nos entretiens. « De Gaulle et moi, écrit-il, avons examiné, en gros, les sujets d’actualité. Mais nous avons causé, d’une manière approfondie de l’avenir de la France, de ses colonies, de la paix du monde, etc. quand il s’agit des problèmes futurs, il semble tout à fait « traitable », du moment que la France est traitée sur une base mondiale. Il est très susceptible en ce qui concerne l’honneur de la France. Mais je pense qu’il est essentiellement égoïste. » Je ne saurai jamais si Franklin Roosevelt a pensé que, dans les affaires concernant la France, Charles de Gaulle était égoïste pour la France ou bien pour lui.
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Les hommes qui, au-dedans et au-dehors de chez nous, imagineraient que la France, une fois libérée, retrouvera la même figure, politique, sociale, morale, qu’ils lui ont naguère connue, commettraient une complète erreur. La France aura subi trop d’épreuves et elle aura trop appris sur son propre compte et sur le compte des autres pour n’être pas résolue à de profondes transformations. Elle veut faire en sorte que, demain, la souveraineté nationale puisse s’exercer entièrement, sans les déformations de l’intrigue et sans les pressions corruptrices d’aucune coalition d’intérêts particuliers. Elle veut que les hommes qu’elle chargera de la gouverner aient les moyens de le faire avec assez de force et de continuité pour imposer à tous, au-dedans, la puissance suprême de l’Etat et poursuivre, au-dehors, des desseins dignes d’elle. Elle veut que cesse un régime économique dans lequel les grandes sources de la richesse nationale échappaient à la nation, où les activités principales de la production et de la répartition se dérobaient à son contrôle, où la conduite des entreprises excluait la participation des organisations de travailleurs dont, cependant, elle dépendait. Elle veut que les biens de la France profitent à tous les Français, que sur ses terres, pourvues de tout ce qu’il faut pour procurer à chacun de ses fils un niveau de vie digne et sûr, complétées par un Empire fidèle et doté de vastes ressources, il ne puisse plus se trouver un homme ni une femme de bonne volonté qui ne soient assurés de vivre et de travailler dans des conditions honorables de salaire, d’alimentation, d’habitation, de loisirs, d’hygiène, de pouvoir multiplier, faire instruire, voir rire joyeusement leurs enfants.

[Extrait du discours prononcé par le général de Gaulle à la séance inaugurale de l’Assemblée consultative, le 3 novembre 1943, à Alger]
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Mais, dès lors que l’Amérique faisait la guerre, Roosevelt entendait que la paix fût la paix américaine, qu’il lui appartînt à lui-même d’en dicter l’organisation, que les Etats balayés par l’épreuve fussent soumis à son jugement, qu’en particulier la France l’eût pour sauveur et pour arbitre. Aussi, le fait qu’en pleine lutte celle-ci se redressât, non point sous forme d’une résistance fragmentaire et, par là, commode, mais en tant que nation souveraine et indépendante, contrariait ses intentions. Politiquement, il n’éprouvait pas d’inclination à mon égard.
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Mais, dès lors que l’Amérique faisait la guerre, Roosevelt entendait que la paix fût la paix américaine, qu’il lui appartînt à lui-même d’en dicter l’organisation, que les Etats balayés par l’épreuve fussent soumis à son jugement, qu’en particulier la France l’eût pour sauveur et pour arbitre. Aussi, le fait qu’en pleine lutte celle-ci se redressât, non point sous forme d’une résistance fragmentaire et, par là, commode, mais en tant que nation souveraine et indépendante, contrariait ses intentions. Politiquement, il n’éprouvait pas d’inclination à mon égard.
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Depuis un demi-siècle, à l'appel d'une vocation civilisatrice vieille de beaucoup de centaines d'années, sous l'impulsion des gouvernements de la République et sous la conduite d'hommes tels que Gallieni, Brazza, Dodds, Joffre, Binger, Marchand, Gentil, Foureau, Lamy, Borgnis-Desbordes, Archinard, Lyautey, Gouraud, Mangin, Largeau, les Français ont pénétré, pacifié, ouvert au monde une grande partie de cette
Afrique noire, que son étendue, les rigueurs du climat, la puissance des obstacles naturels, la misère et la diversité de ses populations avaient maintenue, depuis l'aurore de l'Histoire, douloureuse et imperméable. (Discours de Brazzaville 30 janvier 1944)
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Après Keren, Bir Hakeim, le Fezzan, la Tunisie, la gloire de nos troupes d'Italie rendait sa chance à la France.

(A propos du Corps expéditionnaire français d'Italie (CEF), composé majoritairement de soldats nord-africains, commandé par le général Alphonse Juin en 1944)
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