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EAN : 9782259227858
460 pages
Plon (14/05/2015)
4.33/5   9 notes
Résumé :
Des studios Gaumont à Hollywood, le destin exceptionnel d'Alice Guy, femme de tête et pionnière de l'histoire du cinéma.

Enfant illégitime et métisse, Alice Guy partage son enfance entre le Chili, la Suisse et la France, où elle est placée dans un couvent. A Paris, elle devient l'assistante de Léon Gaumont, se rend rapidement indispensable et est nommée, à 22 ans, directrice des studios Gaumont, un statut unique dans l'histoire naissante de l'industr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Gaume Emmanuelle
Alice Guy
Tout d'abord un grand merci à Babelio de m'avoir permis de lire ce livre.
Pourquoi j'avais choisi ce dernier : j'aime les biographies de femmes qui ont fait bouger les choses pour les femmes.
Et ici Alice Guy est la première femme cinéaste de l'histoire.
Elle est née le 1er juillet 1873 à Saint Mandé, son père était un prospère propriétaire d'une chaîne de librairies au Chili et sa mère Marie l'accompagne et donne naissance à un garçon et trois filles mais près de 10 ans plus tard pour l'accouchement de son cinquième enfant Alice, elle revient en France puis confie la petite à sa mère en Suisse et vers l'âge de trois ans, elle rejoint la fratrie et n'est guère acceptée sauf de sa soeur ainée Julia. Car il semblerait qu'elle n'est qu'une « batarde » aux yeux des autres. Son frère décède suivit de peu par son père qui avait pratiquement ruiné la famille pour sa maîtresse.
Elles sont envoyées en pension et elle vit avec sa mère, elle veut contribuer au frais de la maison et elle s'inscrit dans un cours de sténographie, cours qui n'était jusque là réservé qu'aux hommes, elle réussit.
Elle parvient à entrer à 21 ans comme secrétaire au comptoir général de la photographie dirigé par Léon Gaumont, elle y côtoye les frères Lumière et bien d'autres qui tentaient non plus de simplement photographier mais de faire des images animées.
Elle arrive à convaincre Gaumont qu'il faut aussi s'y mettre et après l'arroseur arrosé que tout le monde connait, elle a son accord, elle s'y lance de toutes ses forces et arrive à diriger le secteur des vues animées avec la Fée aux choux (je ne savais pas que à l'époque les bobines ne faisaient que 20 mètres environ et que cela ne durait que maximum 5 minutes)
A force de se battre et de ne pas s'attarder sur les médisances des hommes à son égard, elle embauche différentes personnes , décorateur, réalisateur etc
Elle écrit les historiettes, puis elle trouve que ce n'est pas assez, elle veut tourner en extérieur et pas avec des cartons pâtes, elle innove et en 1899 elle réalise la passion de Jésus Christ, le premier péplum du cinéma. Elle arrive à avoir 300 figurants près de 30 tableaux et 600m de film, elle a reçut pour cela la médaille de la ville de Milan
En peu de temps elle a réalisé des centaines de ce qu'ils appelaient des phonoscènes une machine développées par Georges Demenÿ et le chronophone pour tenter d'y adjoindre du son dont des chansons de chansonniers comme Félix Mayol
Plusieurs centaines de films (on pense autour de 1001 pour toute sa carrière)
En 1907 elle épouse Herbert Blaché qui était représentant pour Gaumont dans différents pays pour vendre cette fameuse machine
Et là ils vont en Amérique mais la vente est stoppée par Thomas Edison
Du coup elle décide de créer son propre studio et de produire ses films à Flushing près de New York
Elle crée la société Solax
Elle a aussi deux enfants Simone et Réginald mais aussi un mari volage et joueur qui la ruine au fur et à mesure que l'argent afflue.
Je ne citerais pas tous les grands titres certes mais l'on peut dire qu'elle s'intéressait à tout, amour, politique, problèmes de société, problèmes ethniques etc….et le fameux Fra Diavolo en 1912
Lui démarre sa propre compagnie Blaché features et absorbe la Solax et tourne aussi mais ils migrent sur la côte ouest Hollywood et elle travaille pour d'autres compagnies pour tenter d'apurer les dettes de son mari
Elle aurait aimé rentrer en France mais personne ne la veut donc en 1927 elle retourne aux Etats Unis et écrit des contes pour enfants sous divers pseudonymes, donne des conférences etc…
Ce n'est qu'en 1957 qu'elle reçoit de la cinémathèque française un hommage à sa carrière
Elle mourra en 1968 à l'âge de 94 ans sans avoir pu retrouver tous ses films (sa fille va s'en charger) et sa première biographie sera publiée en 1976



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« « Alice Guy était une réalisatrice exceptionnelle, d'une sensibilité rare, au regard incroyablement poétique et à l'instinct formidable [...]. Elle a écrit, dirigé et produit plus de mille films. Et pourtant, elle a été oubliée par l'industrie qu'elle a contribué à créer. » Martin Scorsese, New York, octobre 2001. »...Le mal est peut être contenu dans la phrase : ...«  l'industrie »..
Alors peut être le mal vient-il de là. de cet argent là.
Et pourtant, elle avait tout saisi, tout compris, tout vu et cela bien avant beaucoup d'autres. Elle allait... imaginer, écrire, dessiner, habiller, mettre en scène, éclairer, mener, maîtriser, inventer, cadrer, monter, construire, ...créer, réaliser, produire. Elle allait donner naissance à un Art là où les nombreux ne voyaient que commerces de fantaisies optiques.
En cette fin du 19e siècle, une jeune femme allait , tête haute, belle et bien première, bouleverser l'idée du cinématographe : elle fera des films.
Grandes, incroyables et difficiles histoires furent ces débuts du cinéma.
Elle n'a pas fabriqué d'empire, elle qui tenait si fermement à son indépendance, même si elle ne put jamais vraiment inscrire celle ci dans l'intimité de ses sentiments.
Pas d'empire, mais des studios de cinéma , une société : la Solax.
Elle s'était faite seule mais fut empêcher par d'autres. Histoire sempiternelle.
Talent, génie, audace, ardeur, assurance, pugnacité, énergie, tellement de mots pourraient être inscrits au générique du film de sa vie.
Elle excellait sans jamais prétendre devenir exceptionnelle.
Les nombreux pouvaient bien la traiter de dingue, elle savait que la folie eut été de ne rien tenter.
« L'industrie du cinéma » ne lui aura sans doute pas rendue justice. Mais elle ne fut pas la seule, Mellies fut dans le même cas. Mais avaient ils tous deux vraiment besoin de cela ?
L'Art ne connaît ni échec ni réussite. Il ne parle pas avec ces mots là.

Un agréable roman, une vie... entièrement.

Opération Masse critique Babelio – Éditions Plon- juin 2015.

Astrid Shriqui Garain

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Légère déception en recevant ce livre suite à la dernière opération Masse Critique Babelio : je m'attendais à une biographie, il s'agit en fait d'un roman biographique. Qu'à cela ne tienne - la fiction, après tout, sait rendre une vie plus vivante qu'une oeuvre purement historique, et peut être tout aussi intéressante. Encore faut-il qu'elle soit bien employée, et là, le bât blesse pour de bon.

Le sujet, pourtant, est passionnant. Une enfance partagée entre Amérique du Sud et europe. Une possible naissance illégitime, une famille compliquée, et à la fin de l'adolescence, le retour en France, la volonté affirmée de ne pas se marier, de trouver du travail, de rester libre. Et l'entrée en scène comme sténographe auprès de Louis Gaumont, la découverte du cinéma, décisive. Alice guy apprend à filmer, à mettre en scène, développe ses propres scénarios, contribue à faire du septième Art débutant un ensemble d'histoires filmées, là où on se contentait jusqu'alors surtout de filmer le réel, pour la seule magie de l'image animée.
Puis, plus tard, le mariage à un homme trop séduisant, trop libertin, le début d'une carrière à New York, la volonté de rester indépendante et l'effacement progressif derrière les grandes firmes holywoodiennes qui imposent peu à peu leur monopole.

Hélas, l'auteur, à mon goût, oriente beaucoup trop son propos sur l'intime : l'enfance déchirée par les infidélités et les jalousies des parents, les émois d'une femme refusant de sacrifier sa liberté aux chaînes conjugales mais incapable de rejeter le conditionnement d'une éducation bourgeoise, incapable d'accepter l'amour libre qui irait de pair avec ses aspirations. Ce qui n'est pas inintéressant en soi, mais nécessite une certaine finesse pour sortir des clichés et n'est pas, de toute façon, ce que je venais chercher dans ce livre : le cinéma des origines et son développement, vus par la carrière d'une femme nécessairement hors normes. Ce sujet-là est traité, bien entendu, mais sans entrer assez dans les détails historiques, enseveli sous des détours romanesques que desservent une psychologie de comptoir, une volonté féministe lourdement démonstrative et un style d'une platitude totale.

Le personnage, le contexte, sont assez intéressants pour que la lecture le soit aussi, malgré tout, mais son traitement est à la littérature ce que le feuilleton de TF1 est au cinéma. Considérablement trop grand public à mon goût.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Contemporaine des frères Lumière, de Gustave Effel et de Méliès Alite Guy a contribué par ses centaines de films au catalogue du cinéma primitif. Par ses trouvailles, sa fantaisie, ses idées progressistes, ses courts-métrages ont contribué à inventer le langage cinématographique originel. Avec l'apparition du regard féminin, ses films reflètent l'évolution de la condition féminine et ses héroïnes préfigurent les grandes comédies hollywoodiennes. Mais en devenant lucratif, le cinéma devient une affaire d'hommes et Alice Guy s'est peu à peu effacée de la mémoire collective.
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Les historiens du cinéma s'accordent sur un point, Alice Guy est bien la première réalisatrice de l'histoire du 7e art. Evoquer la vie et la carrière passionnante de cette jeune femme opiniâtre et talentueuse, c'est tourner les pages de ce beau livre d'images que constitue l'invention du cinéma, dont elle disait qu'il était son "prince charmant". Un livre qui revient sur une pionnière totalement méconnue aujourd'hui. Justice lui est rendue grâce à cet ouvrage.
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