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EAN : 9781090491718
72 pages
Editions Lanskine (04/11/2018)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Dire les mots absents de la poésie de Villon, parler depuis les interstices entre ses mots.

S’enfoncer dans la béance

Faire entendre ce qui reste quand on met à terre les poèmes. Le mouvement qui ondoie sous les mots, ou juste avant les mots. Cette impulsion d’écrire qui a été sienne.

Ressaisir l’ondulation entre la vie du poète et son œuvre, ce qui sourd juste entre les faits actés dans les nombreuses biographies, et les... >Voir plus
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
                    J’écris toujours dans la neige


Extrait 2

voix de villon, de loin

je blanc,               suis arrivé te voir
à sept ans les mains vides
suis resté dans le murmure      au chaud
                   près de toi, à chuchoter tout /
                       ce que je n’avais pas
Et à me balader léger sans obsession patrimoniale


Léguer, c’est dilapider / lapider ses biens / pour les entendre résonner


                             vides
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Traversant la place de grève, voix de villon


Extrait 2

Je marche
                                   dans le blanc
à toutes les angoisses
Et
j’aperçois les rues de la ville sans congère
Ma vie sans campagne
vers la place
de
          grève


le chat y va sans couvre-feu
pas feutrés, et je souris sans gibet,
traverse ignorant le châtelet
Et suis les traces du chat
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                    J’écris toujours dans la neige


Extrait 1

me figure le doigt
sans le froid
Pour un mot inarticulé
qui, magie blanche
s’écrit


Voix 1

Que reste-t-il quand on se départit du brillant ?


Toutes les voix
                 Partir dans la langue pour se départir


Voix 2

Secouer le cocotier des préséances à coup de huitains
Se dédire du bruit de l’avoir
tombant au sol
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Traversant la place de grève, voix de villon


Extrait 3

de côté je vois bien un endroit
où il neige moins
Sur un ou deux mètres,                le pavé dégagé,
protégé par ce que je ne vois,
Et une trace jaune sur la fine pellicule,
je passe,
étourdi de vent,
Mon présent gercé
je pense à mon pied encore chaud du vin
qui fait un peu fondre le froid
Crissement sourd

          Ce que n’est pas la neige dans les livres
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Traversant la place de grève, voix de villon


Extrait 1

Le vent sur la peau
La neige dans la veste
     Pourquoi
Entre la fille allongée
Qui sera contours chauds autour de mon désir froid
Et la tavernière aux grosses mains
N’y a-t-il aucune femme dans les rues


Sur les chemins de traverse ?
Toutes dans des pièces, closes ?

*

La neige aussi
Nous déborde

*
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Vidéo de Laure Gauthier
La cité dolente - Laure Gauthier accompagnée par Serge Teyssot-Gay
À quoi pourrait ressembler l'Enfer sur terre aujourd'hui ? En dialoguant avec La Divine Comédie de Dante, Laure Gauthier dans La cité dolente réinvente l'Enfer à partir du récit poétique d'un vieil homme anonyme qui s'enferme volontairement dans un hospice : il fuit notre monde où l'on est enseveli sous un flot constant d'images et d'objets et espère, depuis son EHPAD, trouver enfin le temps de penser à sa vie avant de mourir. Mais l'Enfer aujourd'hui, c'est bien de ne pas pouvoir nous retrancher ni respirer, ne pas parvenir à trouver le temps, même pas à l'orée de la mort. Laure Gauthier, accompagnée du musicien Serge Teyssot-Gay, expérimentent et tracent un chemin d'énergie : depuis la voix et la guitare électrique, l'autrice et le musicien arrivent à affronter la violence mais aussi à sonder profondément en nous pour y trouver l'énergie d'y résister : ils tentent d'inventer ensemble un mouvement pour « oser faire le choix de respirer, les pieds nus et les mains vides ».
« Il est des jours où je ne vois ni le soleil, ni la lune le regard est éduqué pour rester à hauteur de vitrine ; regard gondole, fausse vénétie. » Laure Gauthier, La cité dolente
À lire – Laure Gauthier, La cité dolente, Lanskine, 2023.
Lumière par Iris Feix, son par Axel Bigot
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