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Citations sur Personne ne le saura (14)

Je me réveille. Il est quinze heures. Jules est là. Il prend soin de moi comme s'il était de la famille. Ça me rassure de ne pas être seule. Il me demande comment je vais. Je fais une petite moue. Il me tend un verre de Doliprane.
« Je ne comprends pas ce qui s'est passé.
— Tu sais bien ce qui s'est passé.
— Non, pas vraiment.
— Tu n'as pas à t'en faire, je ne t'ai jamais lâchée. »
Jules a toujours su me donner l’impression que je n’étais pas seule au monde. Ses paroles m’aident. J’aimerais retrouver mes souvenirs mais je n’ai pas accès à toute une zone… Il y a eu le karaoké, le sauna, le bar et puis…
« Je me suis donnée à un mec… c’est ça ?
— Tu pourrais le reconnaître ?
— Non, enfin… Je ne sais pas. Il s’est penché vers moi.
— C’est venu naturellement. Tu l’avais bien… On peut dire tu… tu le pelotais. »
Je me souvenais d’avoir sucé un mec. Une sensation très ponctuelle. Juste cette douceur un instant dans ma propre douceur. Aucun mouvement, aucun acte, ni durée.
« Et tu faisais quoi ?
— Je te caressais les fesses… Au départ, j’étais côté fesses. »
Jules me tend mon yaourt.
« Il t’a caressé les pieds, les jambes et il est remonté tranquillement. Pas de manifestation évidemment de “non”, donc il a continué, il s’est rapproché… » Hypnotisée par ces images qui tournent en boucle dans ma tête, je commence à m’assoupir. Jules parle dans le vide. (p. 23)
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Quand on vit en Nike toute l'année, entre deux séances de sport, se propulser en flamant rose le long du cours Lafayette, cela ressemblait à l'apprentissage de la poutre. Juchées sur nos talons de la nuit, on n'a pas le choix, on fait des petits pas, nos culs bien musclés prenaient l'allure d'une gelée anglaise qu'on secoue, on se tient plus droites et pour garder l'équilibre il n'y a plus qu'à jeter les seins en avant.
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J'ai toujours eu peur du noir. Je n'aime pas les hôpitaux. Encore moins l'idée de m'y retrouver par surprise. Je ne dois pas être morte parce que je n'ai pas vu toute ma vie défiler. Je n'ai rien vu du tout.
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J'avais toujours eu la capacité de me voir. Mes yeux bénéficient d'une fonction reverse. Ils peuvent filmer l'intérieur. C'est peut-être ce que les Orientaux appellent le troisième œil, celui qui permet de se voir à chaque instant comme si l'on se tenait devant soi de l'autre côté de la vie et qu'on pouvait suivre chaque geste, chaque tressaillement, de l'extérieur
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J'avais toujours eu la capacité de me voir. Mes yeux bénéficient d'une fonction reverse. Ils peuvent filmer l'intérieur. C'est peut-être ce que les Orientaux appellent le troisième œil, celui qui permet de se voir à chaque instant comme si l'on se tenait devant soi de l'autre côté de la vie et qu'on pouvait suivre chaque geste, chaque tressaillement, de l'extérieur
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Un homme capable de mettre sa vie en danger n'était pas excusable. J'avais roulé jusqu'à la station-service la plus proche et j'avais exigé qu'il descende de la voiture. Il était hors de question que je roule un kilomètre de plus avec ce malade mental.
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Bref, je n'étais pas la nana la plus sexy. Dentelles et décolletés pour moi, c'était réservé aux soirées intimes en tête à tête. Du face-à-face. Et en général, mes amants me préféraient en direct. Voire, exigeaient que j'oublie ces fanfreluches à la maison. On ne s'attardait pas sur la dentelle. La muscu, ça vous forme au corps-à-corps, pas au défilé de mode.
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Comme quoi, le rouge et le bleu, on n'a pas besoin de les voir pour savoir où ils vont. L'électricité et la couture, ça pouvait se pratiquer au toucher si on savait ce qu'on faisait.
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Il offrait ce qu'aucun autre n'offrait : l'asservissement. La certitude d'être désirée, aimée, indispensable. Il s'enroulait dans votre vie sans répit, parce qu'il savait qu'un lien, on peut le rompre, et que c'est cela être libre.
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Je reste des heures à regarder l'eau disparaître. Je sors enfin de la douche et je lave mes vêtements. Le syndrome Barbe Bleue. Se laver. Laver. Effacer. Une fois le cardigan, le pantalon noir et le string lavés, la nuit n'existe plus.
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