AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 115 notes
5
13 avis
4
10 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Trois jeunes gens visitent Naples. Dans un musée, l'un d'entre eux, Octavien, le plus jeune et le plus romantique, s'enflamme et se perd à la vue de l'empreinte d'un buste de femme pétrifiée dans des cendres de Pompéi, et récupérée dans la demeure d'Arrius Diomèdes. Les jeunes gens visitent Pompéi et s'organisent un souper sur les ruines de la ville. Plus tard, ne trouvant pas le sommeil, Octavien retourne sur le site archéologique. A la lumière de la lune, les bâtiments semblent moins abimés, les rues mieux pavées. Au détour d'une rue, quand le jour se lève, les maisons de Pompéi sont intègres, il entend des bruits, croise un homme habillé "à l'antique". Les siècles ont reculé devant les soupirs de son coeur, Octavien parcourt le Pompéi de l'an 79, quand la belle Arria Marcella se déplaçait comme l'on danse entourée de ses servantes.

Cette nouvelle très courte de Théophile Gautier tient à la fois du romantique et du fantastique. Romantique par son héros, Octavien, qui fuit la réalité et se délecte de la vision d'une empreinte de lave figée sur la courbe d'un corps féminin. Les images du passé sont pour lui bien plus vivantes que les femmes de chair qu'il croise tous les jours. T. Gautier se focalise sur les sentiments et les sensations de ce jeune, qu'il met souvent en comparaison avec ses deux amis venus avec lui visiter l'Italie, amis "bien de et dans leur temps". le fantastique, lui, apparait par petite touche, avec la complicité la lune de son amie; les ruines sont cachées, jusqu'à ce qu'elles apparaissent dans leur glorieuse jeunesse, avant que le volcan ne crache son flot de feu et de mort, et s'animent sous les pas des vivants. Sous nos yeux, l'auteur fait revivre Pompéi, son architecture, ses habitants, ses activités. "Un prodige inconcevable le reportait, lui, Français du XIXème siècle, au temps de Titus, non en esprit, mais en réalité, ou faisait revenir à lui, du fond du passé, une ville détruite avec ses habitants disparus ; car un homme vêtu à l'antique venait de sortir d'une maison voisine."
Et bien sûr, bientôt apparait la belle, la merveilleuse, la "désirante" Arria Marcella, dont l'empreinte du buste avant tant émut Octavien. Et Arria Marcella constitue à elle seule un élément essentiel du romantisme et du fantastique de la nouvelle, elle dont le désir d'être aimée fait revivre Pompéi pour permettre la rencontre du fantôme et du jeune homme, dans un même "espace-temps".
Cette nouvelle de T. Gautier parle d'amour et du désir, et de la mort, de l'Eros qui vainc le Thanatos. Pour un temps, pour un temps seulement. Alors sonne le glas de la réalité pour Octavien, personnifié par la colère du vieux père de Marcella, ou par l'écho des cloches de l'église chrétienne qui résonne et traverse les siècles pour retentir dans la ville qui bientôt cessera d'exister.

L'histoire d'Arria Marcella est magnifique, la plume de T. Gautier sublime et poétique, j'ai été transportée dans le corps et l'âme d'un jeune homme qui traverse le temps à la rencontre de son premier et son dernier amour, sa coupe d'ivresse suprême. Une très belle lecture, que je recommande à tout le monde !
Commenter  J’apprécie          964
Je n'ai pas vraiment accroché à cette nouvelle de Théophile Gautier. Je me suis beaucoup ennuyé et c'est à cause d'Octavien, le personnage principal qui visite Pompéi en compagnie de deux amis, Fabio et Max. Vu par les yeux de l'un d'eux, le récit de la visite aurait probablement été plus gai, plus désinvolte voire plus ironique.

Octavien a un esprit rêveur et introverti, un véritable romantique. Son imagination est plus digne d'intérêt que la réalité pour lui. La façon dont il voit Pompéi ne met pas en avant la beauté de ce site antique et son admiration, mais la réduit plutôt à de la nourriture pour son imagination, qui se mélange à son état d'esprit taciturne et triste. Je suppose que le style de l'auteur peut être qualifié de beau mais il ne m'a pas enivré. Il a même plutôt eu tendance à dégrader mes propres très agréables souvenirs de cette ville.

La deuxième partie m'a plus accroché. L'impossible se produit et renvoie le jeune homme un peu avant l'éruption, et l'on profite alors de la vie pompéienne, ses commerces, son théâtre et, bien sûr, de ce miracle d'amour qui rapproche deux être séparés par des millénaires. Rêve ou sorcellerie, on n'en saura rien ; c'est le propre du fantastique. Cela n'a d'ailleurs pas vraiment d'importance.

Malgré cette partie plus « vivante », le genre de plume poétique employée n'est pas vraiment pour moi. Dommage. Je me demande, du coup, si je dois attendre la même chose d'autres récits de Théophile Gautier comme Capitaine Fracasse ou le roman de la Momie.
Commenter  J’apprécie          4311
Publiée pour la première fois en 1852 et sous-titrée "Souvenir de Pompéi", "Arria Marcella" est une nouvelle fantastique dont l'histoire se déroule en Campanie, dans la ville de Pompéi.

Trois amis sont en vacances en Italie et lors d'une visite au musée de Naples, suivie de celle de la citéde Pompéi, Octavien tombe amoureux d'une jeune femme en voyant sa silhouette, particulièrement le galbe de son sein, prisonnière à jamais de la cendre.
Car oui, cette femme est morte depuis très longtemps, elle a péri dans l'éruption du Vésuve de 79 après Jésus Christ.
Après un dîner bien arrosé, Octavien retourne en fraude sur le site pour y passer la nuit, c'est alors qu'il traverse le temps pour se retrouver en 79 après JC, quelques temps avant l'éruption.

Théophile Gautier a choisi d'ancrer sa nouvelle fantastique dans le réel, le vérifiable.
La villa d'Arrius Diomèdes existe bel et bien, par contre elle ne se visite plus (en tout cas pour ma part elle était fermée et non accessible au public, juste visible à travers les grilles de la porte), comme d'ailleurs la majorité des plus belles villas de Pompéi, elle se situe en périphérie de la ville, juste avant la célèbre Villa des Mystères et 18 corps y ont été retrouvés.
Mais ce récit est avant tout une nouvelle fantastique, et cela se ressent rien qu'au champ lexical utilisé par l'auteur tout au long du récit et ce dès le début : "Il faisait une de ces heureuses journées si communes à Naples, où par l'éclat du soleil et la transparence de l'air les objets prennent des couleurs qui semblent fabuleuses dans le Nord, et paraissent appartenir plutôt au monde du rêve qu'à celui de la réalité."
Le basculement dans le fantastique se fait à la faveur de la nuit et Octavien se retrouve alors dans une Pompéi entièrement de bout et qui s'anime.
A partir de ce moment, il vit son rêve, se mêle à la population, assiste à une pièce de théâtre, rencontre la fameuse femme dont il est tombé amoureux et suit son esclave pour la rejoindre dans sa villa le plus simplement du monde et sans poser aucune question : "Ma maîtresse vous aime, suivez-moi."
Octavien se laisse complètement porter par les évènements et ne maîtrise plus rien. Pour expliquer cette situation et son retour à la vie, Arria Marcella lui déclare : "Ton désir m'a ramenée à la vie", ponctuée d'autres déclarations au caractère fort romantique : "la croyance fait le dieu, et l'amour fait la femme", ou encore "Rien ne meurt, tout existe toujours; nulle force ne peut anéantir ce qui fut une fois."
J'ai été frappée par l'obéissance aveugle d'Octavien à cette femme, il est littéralement sous son charme, ne pense plus et se laisse entièrement happée par cette femme d'un autre siècle (et morte, ne l'oublions pas).
Durant une scène de repas entre ces deux personnages, le côté fantastique laisse place à un côté romantique.
Et puis, comme bien souvent dans le genre fantastique, l'auteur se rappelle au souvenir du lecteur en introduisant la peur, car si Octavien semble avoir oublié, le lecteur lui se souvient que cette femme est morte et s'interroge sur les motivations qui la poussent à agir ainsi.
J'ai trouvé qu'il se dégageait du personnage d'Arria Marcella un côté sombre et inquiétant, comme si elle allait brusquement se transformer en serpent et avaler tout cru Octavien.
C'est là que de façon très intelligente Théophile Gautier réintroduit le fantastique, cette fois-ci par le biais du père d'Arria Marcella, et de façon plus crue : "Arria, Arria, dit le personnage austère sur un ton de reproche, le temps de ta vie n'a-t-il pas suffi à tes déportements, et faut-il que tes infâmes amours empiètent sur les siècles qui ne t'appartiennent pas ? Ne peux-tu laisser les vivants dans leurs sphères ? Ta cendre n'est donc pas encore refroidie depuis le jour où tu mourus sans repentir sous la pluie de feu du volcan ? eux mille ans de mort ne t'ont donc pas calmée, et tes bras voraces attirent sur ta poitrine de marbre, vide de coeur, les pauvres insensés enivrés par tes philtres."
C'est dit très clairement, Arria Marcella est morte, lui-même est mort, et ce moment de romantisme revêt alors la forme d'un piège.
Puis c'est le retour à la réalité, soit par le biais d'Arrius Diomèdes et de sa déclaration soit par le biais du son de cloche, cela n'est pas défini clairement mais l'enchantement est brisé.

Théophile Gautier maîtrise de bout en bout le fantastique ce qui donne une nouvelle des plus agréables.
C'est non seulement très bien écrit, mais c'est aussi très maîtrisé et bien défini, que ce soit les paysages, les lieux de l'action ou les personnages avec leurs caractères différents.
J'ai beaucoup apprécié cette maîtrise et j'ai littéralement dévoré cette nouvelle.
En plus, je trouve l'histoire originale et intéressante, tout comme le lieu de l'action.
Revenant d'ailleurs il y a peu de Campanie, et ayant bien entendu été à Pompéi (deux fois plutôt qu'une), j'ai retrouvé lors de cette lecture certaines de mes impressions et de mon ressenti de la ville mais de façon plus générale des paysages de la Campanie et du Golfe de Naples : "Quiconque a vu une fois cette lumière d'or et d'azur en emporte au fond de sa brume une incurable nostalgie.", ce que je ne peux que confirmer.

"Arria Marcella" réunit tous les ingrédients d'une bonne histoire fantastique mêlée d'un soupçon de peur et de romantisme.
Cette nouvelle est extrêmement agréable à lire, pour le style narratif de Théophile Gautier mais aussi pour s'imaginer ou revivre Pompéi, cité ensevelie qui a traversé les siècles et ne cesse, aujourd'hui encore, de fasciner les esprits.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          422
Une drôle histoire d'amour! Trois amis ont de différente manière de tomber amoureux, quand Cupidon décide de transpercer leur coeur, si Max aime tâter d'abord le terrain, sonder le coeur de sa dulcinée avant de s'engager, Fabio, lui, préfère des femmes qui lui résistent, plus elles sont dures à cuir, plus il en tombe fou amoureux. Par contre , Octavien a une particularité de se faire briser le coeur par les âmes mortes, hé oui, son coeur ne bat que pour des femmes dont la beauté résiste au temps alors qu'elles sont mortes il y a bien des siècles, les femmes qui ont laissé de leur trace dans l'art ou dans l'histoire. Si bien que dans le musée de Naples, il succombe devant le buste réduit en cendre de Aria Marcella. En visitant les restes de la cité de Pompei, il ne peut s'empêcher de revenir là, tard, dans la nuit, et là, paf, c'est Arria Marcella ressuscitée qui vient à lui, son souffle, son amour l'a fait sortir de l'emprise du temps, il lui a prêté de son souffle vingt siècle après ...
Gauthier, aussi amoureux qu'il est de l'époque antique, sa plume, il sait aussi la rendre envoûtante quand il faut réveiller ces souvenirs antiques!
Un petit moment agréable et envoûtant!
Commenter  J’apprécie          320
Le Pied de Momie (Théophile Gautier)

Quelle bizarrerie ! en achetant un "simple presse-papier".
Qui n'a pas eu des doutes sur les fonctions de tel ou tel objet chez un brocanteur.
Déjà, le propriétaire du bric-à-brac a tout d'une créature fantastique, il nous permet l'introduction vers cet univers étrange.
Puis nous sommes conduis dans un monde où les morts retrouvent leur place.
Théophile Gautier nous offre un récit, court mais grand par sa qualité littéraire.
Commenter  J’apprécie          180
Un bien beau voyage que nous propose Théophile Gautier. Nous le suivrons par l'intermédiaire de trois amis en expédition dans leur voyage Italien. de flâneries en désinvolture ils s'arrêteront en premier lieu au musée archéologique de Naples avant d'assouvir plus profondément encore leur intérêt pour les civilisations anciennes, en prenant le chemin vers les vestiges de Pompéi. La ville engloutie victime des caprices du Vésuve. Ce premier périple comme une visite guidée (et c'est effectivement le cas pour nos trois amis) au milieu des ruines de la cité antique se fait entre émerveillement et joie enfantine pour le trio ou presque. Octavien plus apte que ses camarades à éprouver les sensations d'une époque disparue deviendra les yeux du lecteur. Et de la façon dont Tyché le guidera vers son vampire, le jeune homme par l'entremise de Gautier va nous entraîner dans le dédale de la ville et de son esprit.

La principale force de ce court récit est de distiller par instants les indices d'un onirisme qui se fera plus présent au fil de l'histoire. L'autre point fort intéressant est abordé le vin aidant concerne la vision différente des jeunes gens sur les femmes. Un point de vue de jeunes gens certes mais une fois encore c'est Octavien qui va se démarquer dans sa manière de discourir sur le sujet. Pourquoi faire le choix de l'impossible ? Et se réfugier auprès d'amours chimériques ne pouvant conduire qu'à de frustrantes déceptions... Rêver est-il suffisant ?
Commenter  J’apprécie          140
Arria Marcella est une nouvelle fantastique des plus singulières. Elle vous emmène en Italie, dans les ruines de Pompéi grâce à la sublime plume de Théophile Gautier. Ici, il nous montre encore une fois sa maîtrise pour le genre fantastique et nous transporte au Ier siècle avec aisance. Les personnages sont attachants, les décors sont dépaysants, l'histoire est originale. Nous voulons croire en l'amour que porte Octavien pour Arria Marcella même si des siècles les séparent. Si vous cherchez un livre à dévorer, celui-ci est parfait pour vous.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          130
Théophile Gautier est bien connu pour être à la fois un grand romantique, poète, romancier, nouvelliste, ... et un maître de la nouvelle fantastique. Avec Arria Marcella, il nous entraîne en Italie avec trois jeunes gens Max, le plus sensuel, Fabio, le plus séducteur et Octavien, le plus romantique. Arrivés à Naples, ils visitent le musée de Studj où Octavien, le plus jeune des trois, reste pétrifié devant l'empreinte d'un corps de femme dans un morceau de cendre noire. Plus tard, ils empruntent le corricolo qui "avec ses grandes roues rouges, son strapontin constellé de clous de cuivre, son cheval maigre et plein de feu, harnaché comme une mule d'Espagne, courant au galop sur les larges dalles de lave," les conduit à Pompei. Ils visitent la ville antique, guidés par "un cicerone" qui les "prit" dès leur arrivée à l'osteria."Calamité qu'il est difficile de conjurer en Italie", souligne le narrateur. le soir, de retour à l'auberge, il dînent sur la terrasse qui s'ouvre sur la ville antique et goûtent au vin de Falerne en écoutant un jeune garçon leur jouer des cantilènes à la flûte. Au moment d'aller se coucher, Max et Fabio se retirent dans leur chambre mais Octavien croit voir des ombres bouger dans les ruines de Pompéi, il s'aventure dans les rues et voilà qu' "un prodige inconcevable le reportait, lui, Français du XIXe siècle, au temps de Titus, non en esprit, mais en réalité, ou faisait revenir à lui, du fond du passé, une ville détruite avec ses habitants disparus ; car un homme vêtu à l'antique venait de sortir d'une maison voisine"...
Ne comptez pas sur moi pour dénouer l'intrigue fantastique. En revanche l'intérêt documentaire et pittoresque ne peut me laisser insensible, je ne résiste pas à partager au moins un extrait.
On s'y croirait ! Rien que pour cette illusion, cette nouvelle du XIXe mérite bien d'être lue.
Lien : http://aller-plus-loin.over-..
Commenter  J’apprécie          120
Octavien, en voyage en Italie avec ses amis Fabio et Max, est fasciné au Musée archéologique de Naples par le corps d'une femme prise dans la lave pendant l'éruption du Vésuve en 79 de notre ère.
La nuit venue, il est réveillé par un sentiment étrange, et ses pas le portent dans une Pompéi ressuscitée, jusque dans la maison d'Arrius Diomèdes, visitée quelques heures auparavant. Là, il y rencontre Arria Marcella, la femme de la moulure, en chair et en os et dont il est tombé amoureux au Musée et qui lui déclare que c'est “Ton désir [qui] m'a ramené à la vie” . Mais il est mis en garde par le père de la jeune femme, un certain Arrius...

J'avais déjà lu une nouvelle fantastique de Théophile Gautier, La Morte amoureuse, que j'avais beaucoup aimée, mais je dois avouer que le charme a moins agi sur moi cette fois. L'écriture de l'auteur est pourtant toujours aussi belle. Gautier sait parfaitement retranscrire la beauté de la Campanie à l'aube, ou la splendeur des ruines antiques, ou bien encore faire revivre le quotidien de ces Romains de l'Antiquité avec une belle force d'évocation. Mais j'ai été moins convaincue par les personnages eux-mêmes avec lesquels on passe moins de temps (en tout cas, c'est la sensation que j'ai eue) et qui font passer moins d'émotions.

L'auteur nous dresse d'abord le portrait de ces trois jeunes gens dont il compare la façon d'aimer si différente : la sensualité pour Fabio, la recherche de l'exploit pour Max (qui apparaît du coup comme l'héritier de Dom Juan) et le romantisme pour Octavien qui est davantage amoureux de l'amour que d'une femme réelle. Notre jeune héros est surtout attiré par les figures historiques ou artistiques du passé, qu'il idéalise.

Comme dans La Morte amoureuse, la femme aimée est une femme fatale, séductrice n'hésitant pas à prendre les initiatives. Arrius, de son côté, m'a un peu fait penser à l'abbé Sérapion.

En outre, j'ai l'impression que Wilhelm Jensen s'est inspiré de cette nouvelle pour écrire Gradiva, fantaisie pompéienne, où un archéologue misanthrope tombe amoureux de la femme représentée sur un bas-relief...

Pour conclure, une nouvelle fantastique agréable, où la frontière entre le rêve et la réalité reste floue jusqu'à la fin, bien écrite mais qui m'a moins marquée que La Morte amoureuse. Certains passages sont, comme toujours avec Gautier, très visuels et poétiques...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
Commenter  J’apprécie          110
Arria Marcella est une nouvelle de Théophile Gautier qui appartient au genre fantastique et qui, de nos jours, n'est pas forcément facile à lire, d'où la nécessité d'un apparat assez important.
Nous sommes à Naples, trois amis effectuent ce que les jeunes gens de bonne famille font à cette époque, à savoir le voyage en Italie. Ils visitent tous les hauts lieux culturels, et là, c'est au musée de Naples qu'Octavien découvre une relique de Pompéi qui le fascine. La nuit venue, il s'aventure dans les ruines de la ville, passablement ivre, et commence alors une aventure qui le projette dans le Pompéi d'avant l'éruption du Vésuve.
Dans cette nouvelle, l'on retrouve des thèmes chers à Gautier, les relations avec l'au-delà, l'amour impossible puisqu'Octavien aime une femme morte depuis des siècles. le doute est bien présent aussi, lié au genre fantastique lui-même, puisque l'on ne sait pas la part du rêve, de l'hallucination voire même la part de réel dans cette aventure.
Ce n'est pas mon texte préféré de Gautier, ce n'est pas celui qui est le plus accessible, mais il est toujours bon de relire un classique.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (326) Voir plus




{* *}