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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas vraiment accroché à cette nouvelle de Théophile Gautier. Je me suis beaucoup ennuyé et c'est à cause d'Octavien, le personnage principal qui visite Pompéi en compagnie de deux amis, Fabio et Max. Vu par les yeux de l'un d'eux, le récit de la visite aurait probablement été plus gai, plus désinvolte voire plus ironique.

Octavien a un esprit rêveur et introverti, un véritable romantique. Son imagination est plus digne d'intérêt que la réalité pour lui. La façon dont il voit Pompéi ne met pas en avant la beauté de ce site antique et son admiration, mais la réduit plutôt à de la nourriture pour son imagination, qui se mélange à son état d'esprit taciturne et triste. Je suppose que le style de l'auteur peut être qualifié de beau mais il ne m'a pas enivré. Il a même plutôt eu tendance à dégrader mes propres très agréables souvenirs de cette ville.

La deuxième partie m'a plus accroché. L'impossible se produit et renvoie le jeune homme un peu avant l'éruption, et l'on profite alors de la vie pompéienne, ses commerces, son théâtre et, bien sûr, de ce miracle d'amour qui rapproche deux être séparés par des millénaires. Rêve ou sorcellerie, on n'en saura rien ; c'est le propre du fantastique. Cela n'a d'ailleurs pas vraiment d'importance.

Malgré cette partie plus « vivante », le genre de plume poétique employée n'est pas vraiment pour moi. Dommage. Je me demande, du coup, si je dois attendre la même chose d'autres récits de Théophile Gautier comme Capitaine Fracasse ou le roman de la Momie.
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Octavien, en voyage en Italie avec ses amis Fabio et Max, est fasciné au Musée archéologique de Naples par le corps d'une femme prise dans la lave pendant l'éruption du Vésuve en 79 de notre ère.
La nuit venue, il est réveillé par un sentiment étrange, et ses pas le portent dans une Pompéi ressuscitée, jusque dans la maison d'Arrius Diomèdes, visitée quelques heures auparavant. Là, il y rencontre Arria Marcella, la femme de la moulure, en chair et en os et dont il est tombé amoureux au Musée et qui lui déclare que c'est “Ton désir [qui] m'a ramené à la vie” . Mais il est mis en garde par le père de la jeune femme, un certain Arrius...

J'avais déjà lu une nouvelle fantastique de Théophile Gautier, La Morte amoureuse, que j'avais beaucoup aimée, mais je dois avouer que le charme a moins agi sur moi cette fois. L'écriture de l'auteur est pourtant toujours aussi belle. Gautier sait parfaitement retranscrire la beauté de la Campanie à l'aube, ou la splendeur des ruines antiques, ou bien encore faire revivre le quotidien de ces Romains de l'Antiquité avec une belle force d'évocation. Mais j'ai été moins convaincue par les personnages eux-mêmes avec lesquels on passe moins de temps (en tout cas, c'est la sensation que j'ai eue) et qui font passer moins d'émotions.

L'auteur nous dresse d'abord le portrait de ces trois jeunes gens dont il compare la façon d'aimer si différente : la sensualité pour Fabio, la recherche de l'exploit pour Max (qui apparaît du coup comme l'héritier de Dom Juan) et le romantisme pour Octavien qui est davantage amoureux de l'amour que d'une femme réelle. Notre jeune héros est surtout attiré par les figures historiques ou artistiques du passé, qu'il idéalise.

Comme dans La Morte amoureuse, la femme aimée est une femme fatale, séductrice n'hésitant pas à prendre les initiatives. Arrius, de son côté, m'a un peu fait penser à l'abbé Sérapion.

En outre, j'ai l'impression que Wilhelm Jensen s'est inspiré de cette nouvelle pour écrire Gradiva, fantaisie pompéienne, où un archéologue misanthrope tombe amoureux de la femme représentée sur un bas-relief...

Pour conclure, une nouvelle fantastique agréable, où la frontière entre le rêve et la réalité reste floue jusqu'à la fin, bien écrite mais qui m'a moins marquée que La Morte amoureuse. Certains passages sont, comme toujours avec Gautier, très visuels et poétiques...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Cette nouvelle nous amène en Italie dans les ruines de Pompéi que trois jeunes hommes, français, vont découvrir pour la première fois. L'un d'eux, Octavien, va y faire une expérience très particulière, qui le marquera à jamais. Il s'agit d'une variation sur le thème de l'amour au delà de la mort, et au delà des siècles. Pas inintéressant mais un peu lourdingue, parfois.
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Moi qui, comme Théophile Gautier par son personnage interposé, me suis à de maintes occasions, trouvée dans des sites archéologiques, en Turquie, en Grèce, au Maroc, en Tunisie, je me souviens avoir cherché également à m'isoler, m'asseoir sur une pierre et tenter de m'imprégner des lieux. Penser aux êtres qui vaquaient à leurs occupations dans ces rues, dans ces maisons. Eux aussi avaient vu ces lieux ... Il y avait peut-être encore des âmes qui habitaient ces lieux !
La magie des vieilles pierres, "objets inanimés avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ..."
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Trois amis passionnés d'antiquité et d'archéologie se rendent à Pompéi. Deux d'entre eux bons vivants profitent également des plaisirs immédiats, contemporains, font bonne chère et bonne chair.
Octavio lui rêve, il ne peut s'accommoder du quotidien, de son époque positiviste. Il admire un sein moulé dans les ruines de Pompéi. La nuit, pendant que ses amis font bombance, il se rend dans les ruines et vit une histoire d'amour avec la belle Arria Marcella. Hélas, il faut bien revenir au réel qui le dégoûte.
Un mélange de fantastique, de pittoresque, une abolition du temps.
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