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Perrine de La Roche (Éditeur scientifique)
EAN : 9782081207004
114 pages
Flammarion (15/11/2007)
3.54/5   41 notes
Résumé :
Peut-on être prêtre et amoureux ? Peut-on aimer la nuit et prêcher le jour ? Question bien embarrassante...

Ajoutez-y une pincée de fantôme. Secouez. Et vous voici dans une mystérieuse histoire d'amour ! Mais rassurez-vous, il ne s'agit que d'un rêve... et d'ailleurs, Clarimonde, la belle courtisane, est morte depuis si longtemps...

Mais au fait, que vient-elle faire dans ce présent ? Pourquoi trouble-t-elle encore les vivants ? Prenez ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
LE PIED DE MOMIE
Une courte nouvelle qui confirme le goût de Théophile Gautier pour l'Orient. Écrite avant le Roman de la momie, elle est le récit à la première personne de l'achat chez un brocanteur d'un authentique pied de momie pour servir de presse papier. Mais avoir chez soi le pied d'une princesse égyptienne n'est pas anodin.
La fin est attendue, et l'histoire vaut surtout par les petites touches d'humour qu'on y trouve.
Une lecture agréable mais peut-être pas inoubliable.

OMPHALE
Quand une belle dame descend de sa tapisserie pour les beaux yeux d'un jeune homme.

LA CAFETIÈRE
Où un jeune homme s'éprend d'une merveilleuse jeune fille…. ou d'une cafetière de porcelaine.

LA MORTE AMOUREUSE
La morte amoureuse est le récit par un vieux prêtre apparemment au-dessus de tout soupçon de sa possession par une vampire. Rêve ou réalité ? « J'ai été pendant plus de trois ans le jouet d'une illusion singulière et diabolique. Moi, pauvre prêtre de campagne, j'ai mené en rêve toutes les nuits (Dieu veuille que ce soit un rêve !) une vie de damné, une vie de mondain et de Sardanapale. »

Dans ces quatre nouvelles fantastiques Théophile Gautier joue parfaitement de l'ambiguïté propre à ce genre et le lecteur qui joue le jeu se demande ce qui est vrai.

Challenge 19ème siècle
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La morte amoureuse
Un homme qui deviendra prête. Un homme qui deviendra amoureux. Un homme qui se questionne ; comment être un serviteur de Dieu et être en même temps amoureux d'une femme ? Et pas n'importe laquelle, de femme ; la belle, la chimérique, la morte Clarimonde, qui s'abreuve de sang, pour être immortelle. L'histoire se déroule dans la belle Venise mystérieuse, mystique. Le lecteur est plongé dans le romantisme, dans une atmosphère brumeuse. Une belle nouvelle fantastique, que j'ai beaucoup appréciée.
Une nuit de Cléopâtre
Maintenant c'est l'Égypte chaude, ensoleillé, traversé du Nil, long fleuve qui coule, pays magique, l'époque du règne de Cléopâtre, si belle, si envoutante. Une Cléopâtre qui s'ennuie à mourir, sur le trajet qui la mènera à son Palais d'été. Pour se divertir, elle offrira à un jeune homme une nuit des plus interdites. J'ai moins aimé que la première nouvelle du court bouquin. Même si la plume de Gautier reste pleine d'images.
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Une petite anthologie de nouvelles vraiment courtes (la plus longue n'excédant pas 40 pages).

Pourtant, elles ne manquent pas d'éveiller la curiosité morbide du lecteur, avide de découvrir avec quel sortilège la tragédie finira par maudire le protagoniste.

La femme, "mise à l'honneur" dans chaque nouvelle, est présentée tour à tour sous les traits d'une tentatrice proche de Satan, d'une aristocrate opposée aux conventions, d'une adultère autoproclamée.

Pour le plus grand malheur des personnages masculins - quant à eux ecclésiastiques, chérubins, nobles de province - ces rencontres hors normes les conduiront à la confusion identitaire, au délire, au deuil impossible.

La fin funeste de Clarimonde n'est pas sans rappeler celle de Carmilla (Le Fanu) ou de la Dame aux Camélias (Dumas fils).

Cette lecture était réjouissante, elle m'a un peu rappelé le recueil le Horla bien qu'une part moins importante ait été dévolue à la narration et aux fioritures facultatives.

Les textes, bien que très courts, suscitent une immersion immédiate invitant à tourner chaque page de façon quasi erratique.
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Dans un dernier avis, je vous parlais de ma récente obsession pour la plume de Théophile Gautier. Cette dernière n'a pas cessé, je suis toujours obnubilée par ses histoires. J'ai été transportée grâce à ce petit recueil de quatre nouvelles, les plus connues écrites par Gautier, dans des univers diverses et je ne voulais pas les quitter. Je voulais partir avec ces quatres femmes dans leurs tableaux, tapisseries, être transportée en Egypte Ancienne et me réveiller en pensant que tout cela n'était qu'un songe. J'ai été envoûtée par sa manière de rendre la femme sublime, grâce à un oeil amoureux. J'ai l'intime conviction d'avoir été charmée par ces créatures autant que les protagonistes principaux.
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Un jeune homme, au moment de faire ses voeux pour devenir prêtre, est ébloui par la vue d'une femme. Il ne renonce cependant pas à la religion et prend sa cure en s'éloignant d'elle. Elle revient cependant chaque nuit et il ne peut se résoudre à l'abandonner. Il vit alors double vie : curé le jour et amant riche et orgueilleux la nuit. On l'avait pourtant prévenu que cette femme était à la fois diable et vampire. Saura-t-il se sortir de ce mauvais pas ?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
A mesure que je la regardais, je sentais s'ouvrir dans moi des portes qui jusqu'alors avaient été fermées ; des soupiraux obstrués se débouchaient dans tous les sens et laissaient entrevoir des perspectives inconnues ; la vie m'apparaissait sous un aspect tout autre ; je venais de naître à un nouvel ordre d'idées. Une angoisse effroyable me tenaillait le coeur ; chaque minute qui s'écoulait me semblait une seconde et un siècle. La cérémonie avançait cependant, et j'étais emporté bien loin du monde dont mes désirs naissants assiégeaient furieusement l'entrée. Je dis oui cependant, lorsque je voulais dire non, lorsque tout en moi se révoltait et protestait contre la violence que ma langue faisait à mon âme : une force occulte m'arrachait malgré moi les mots du gosier. C'est là peut−être ce qui fait que tant de jeunes filles marchent à l'autel avec la ferme résolution de refuser d'une manière éclatante l'époux qu'on leur impose, et que pas une seule n'exécute son projet. C'est là sans doute ce qui fait que tant de pauvres novices prennent le voile, quoique bien décidées à le déchirer en pièces au moment de prononcer leurs vœux. On n'ose causer un tel scandale devant tout le monde ni tromper l'attente de tant de personnes ; toutes ces volontés, tous ces regards semblent peser sur vous comme une chape de plomb : et puis les mesures sont si bien prises, tout est si bien réglé à l'avance, d'une façon si évidemment irrévocable, que la pensée cède au poids de la chose et s'affaisse complètement.

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Quand je songe à ces multitudes emmaillotées de bandelettes, à ces myriades de spectres desséchés qui remplissent les puits funèbres et qui sont là depuis deux mille ans, face à face, dans leur silence que rien ne vient troubler, pas même le bruit que fait en rampant le ver du sépulcre, et qu'on trouvera intacts après deux autres mille ans, avec leurs chats, leurs crocodiles, leurs ibis, tout ce qui a vécu en même temps qu'eux, il me prend des terreurs, et je me sens courir des frissons sur la peau. Que se disent-ils, puisqu'ils ont encore des lèvres, et que leur âme, si la fantaisie lui prenait de revenir, trouverait leur corps dans l'état où elle l'a quitté ?
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Oui, j'ai aimé comme personne au monde n'a aimé, d'un amour insensé et furieux, si violent que je suis étonné qu'il n'ait pas fait éclater mon coeur.
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Cléopâtre s'ennuie. Il lui manque l'amour. Un jour, elle apprend que quelqu'un est amoureux d'elle. Elle ne sait rien de lui, ni où il se cache. Le retrouvera-t-elle ?
On a en même temps une description des paysages égyptiens mais plutôt négative, ne donnant pas envie de s'y rendre... Désert sans verdure et monstres géants...
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Et je sentais la vie monter en moi comme un lac intérieur qui s'enfle et qui déborde ; mon sang battait avec force dans mes artères ; ma jeunesse, si longtemps comprimée, éclatait tout d'un coup comme l'aloès qui met cent ans à fleurir et qui éclôt avec un coup de tonnerre.
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Videos de Théophile Gautier (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Théophile Gautier
En 1834, Balzac imagine et commande une canne somptueuse à l'orfèvre parisien le Cointe. La « pomme » en or, finement ciselée des armoiries des Balzac d'Entraigues, qui n'ont aucun lien avec l'écrivain, est ornée d'une constellation de turquoises, offertes par sa bien-aimée Mme Hanska. Cette canne est excessive en tout, et très vite, elle fait sensation parmi journalistes et caricaturistes. C'est la signature excentrique de l'écrivain, la preuve visible et provocante de son énergie et de sa liberté, imposant sa prestance au milieu de la société des écrivains. Pour Charlotte Constant et Delphine de Girardin, amies De Balzac, la canne est investie d'un pouvoir magique…
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
Crédits de la vidéo :
Direction éditoriale Armelle Pasco, cheffe du service des Éditions multimédias, BnF
Direction scientifique Jean-Didier Wagneur
Scénario, recherche iconographique et suivi de production Sophie Guindon, chargée d'édition multimédia, BnF
Réalisation Vagabondir
Enregistrement, musique et sound design Mathias Bourre et Andrea Perugini, Opixido
Voix Geert van Herwijnen
Crédits iconographiques Collections de la BnF
© Bibliothèque nationale de France
Images extérieures :
Projet d'éventail : l'apothéose De Balzac Grandville, dessinateur, entre 1835 et 1836 Maison de Balzac, BAL 1990.1 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
La canne De Balzac Orfèvre le Cointe, 1834 Maison de Balzac, BAL 186 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Sortie des ouvrières de la maison Paquin, rue de la Paix Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1662 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
La pâtisserie Gloppe, avenue des Champs-Elysées Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1733 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
Balzac à la canne Illustration pour Courtine, Balzac à table, Paris, Robert Laffont, 1976 Maison de Balzac, B2290 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac, croquis d'après nature Théophile Gautier, 1830 Maison de Balzac, BAL 333 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Portrait-charge de Balzac Jean Pierre Dantan, sculpteur, 1835 Maison de Balzac, BAL 972 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Honoré de Balzac Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 252 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac en canne Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 253 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Comtesse Charlotte von Hardenberg Johann Heinrich Schroeder (Boris Wilnitsky) Droits réservés
Delphine Gay (Portrait de Delphine de Girardin) Louis Hersent, 1824 Musée de l'Histoire de France © Palais de Versailles, RF 481
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Le narrateur de la nouvelle est :

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