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EAN : 9782130619659
228 pages
Presses Universitaires de France (04/09/2013)
3.81/5   13 notes
Résumé :
Aux Capétiens succèdent les Valois en 1328, mais leur dynastie a du mal à s’imposer. Le royaume connaît de graves crises, économiques avec la réapparition des famines, démographiques après la Peste Noire de 1348 et ses résurgences, sociales avec de nombreuses révoltes.
Le conflit armé avec l’Angleterre, la guerre de Cent Ans, ajoute encore aux difficultés. Pourtant ces crises précipitent les transformations politiques : des impôts sont levés après avoir été ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce petit livre fait parti de la collection « une histoire personnelle de la France» des éditions Puf, où un historien, expliquent-ils, donne sa « lecture propre d'un pan de notre histoire ». Comme je l'ai dit dans ma critique du précédent tome je n'ai pas très bien compris cet intitulé car à la lecture de l'ouvrage on ne sent aucune subjectivité ni parti-pris, au contraire c'est un livre d'histoire parfaitement objectif et académique, et qui me fait pensé que j'ai découvert une collection que je trouve tout à fait remarquable.

Il faut dire que l'ouvrage est très court, 190 pages, donc le but est de découvrir une période de façon plutôt rapide et succincte. La collection court des Gaulois jusqu'à la Révolution. le temps des Valois fait donc suite au tome précédent que j'ai lu le temps des Capétiens et il est écrit par la même historienne et professeur émérite, Claude Gauvard. Et comme il faut suite au précédent il commence donc en 1328, à la chute des Capétiens direct et à l'avènement des Valois, et va jusqu'en 1515, non pas que les Valois s'éteignent à cette date (ce sera en 1589) mais parce qu'après cette date, nous dit-elle, on entre dans une ère différente.

L'historienne va donc nous raconter comment s'est déroulé la transition entre les Capétiens et les Valois, en débutant par une recontextualisation de l'époque qui débute avec deux grosses crises : économique et démographique. Et aussi une certaine forme de crise morale et seigneuriale. Mais ce qui marque surtout le début des Valois et de ce XIVe siècle c'est le dyptique : guerre et fiscalité. Des thèmes certes un peu techniques, mais tout cela nous sera expliqué de façon claire et précise par l'historienne. La façon dont a commencé la guerre de cent-ans à la fois pour des raisons dynastiques mais surtout pour des contestations de vassalités. On suivra les principales batailles, notamment les premières défaites qui ont accentué cette atmosphère de crise. Et puis la fiscalité, élément majeur sur lequel s'est fondé la guerre mais aussi la bureaucratie croissante de l'appareil royal permettant aux premiers Valois d'acquérir plus de stabilité.
Puis à force de victoires et de reconquête progressive, les Valois, contesté à leurs débuts, affirmeront et assiéront leur légitimité. Toutefois la guerre contre les Anglais ayant duré tout le siècle, ce temps sera marqué par des hauts et des bas alternatifs et le pays rechutera par des conflits civils notamment celui des Armagnacs et des Bourguignons, ou la révolte des grands princes, sans oublier bien-sûr Jeanne d'Arc. Claude Gauvard passera en revu tous ces aspects en les présentant et expliquant de façon claire et précise.
Puis on termina ce temps troublés par la lente reconstruction du royaume grâce notamment à des rois réformateurs et/ou conquérants comme Louis XI, Charles VIII et Louis XII.
Bref ce livre est une véritable présentation ainsi qu'un tour d'horizon de ces deux siècles, à la fois du côté royal que du côté du pays dans sa globalité.

Encore une fois ce fut une lecture passionnante. Comme je l'ai dit pour le tome précédent l'ouvrage est encore une fois extrêmement subdivisé ; il y a énormément de chapitres et sous chapitres (pour chaque thématique !) et cela donne une grande clarté au propos et une pédagogie à la lecture. Je précise à nouveau que c'est un ouvrage de niveau « intermédiaire », c'est à dire que ce n'est pas de la vulgarisation mais ce n'est pas non plus universitaire, c'est pile entre les deux. Donc j'ai trouvé ça très intéressant de la part de cette édition d'allier un bonne érudition à de la concision. Par conséquent je trouve que ce livre est un super moyen de découvrir la France des Valois de façon courte, complète, précise mais aussi didactique, le tout sans rogner sur la qualité !
Une seconde lecture très plaisante de l'historienne émérite Claude Gauvard qui va sans doute très bientôt faire parti de mes historiennes favorites.
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C'est le troisième petit livre paru dans la collection « Une histoire personnelle de la France », et le second de l'historienne Claude Gauvard après « le temps des Capétiens ». Celui-ci couvre la période allant de 1328 (avènement de Philippe VI qui succède au dernier capétien en ligne directe) – se souvenir des « Rois Maudits » de Maurice Druon – jusqu'à l'accession au trône de François Ier en 1515. Une période bien confuse de guerres incessantes, de peste noire, de profondes mutations et de héros devenus mythiques comme Bertrand du Guesclin et Jeanne d'Arc.
Le regain de croissance qui suit une profonde récession (mauvaises récoltes, disettes, troubles militaires, effondrement du prix des céréales, dévaluation de la monnaie enrichissant ceux qui sont endettés) va durer jusqu'en 1348, avec la Peste qui arrive de Crimée par Gènes et Marseille. Elle reviendra ensuite chaque décennie … La guerre, d'autre part, est le moyen qu'ont les seigneurs de compenser par des conquêtes leur baisse de revenus (rançons, pillages, soldes). On ne fait pas la guerre pour tuer, mais pour prendre des otages … La construction d'ouvrages défensifs mobilise hommes et capital. L'accroissement de la fiscalité fait face à la bureaucratisation de l'Etat et permet le financement des conflits. Nous sommes au temps de la Guerre de Cent ans ….
C'est aussi le temps des révoltes : revendications égalitaires, antinobiliaires et antifiscales, dotées de leaders qui sont d'honorables gens de métiers (Etienne Marcel en 1358). Les institutions administratives résistent mieux que les individus … Car si la population a sensiblement diminué, le nombre des officiers royaux reste stable et on se plaint déjà de sur-encadrement.
Entre 1364 et 1400, les Valois reconquièrent le territoire. Charles V opère une véritable transformation du royaume, jusqu'à la folie de Charles VI et la guerre civile provoquée par les Grands du royaume : c'est la lutte entre les Armagnacs et les Bourguignons. Les possessions de Louis d'Orléans gênent celles du Duc de Bourgogne (pour faire la jonction avec la Flandre). Jean sans Peur, fils de Philippe le Hardi, fait assassiner son cousin Louis d'Orléans en 1407. Il sera à son tour assassiné en 1419 sur ordre de Charles VII sur le pont de Montereau. La guerre civile s'achève en 1440 par le traité d'Arras.
Charles VII mâte la Praguerie, s'impose à l'Eglise par la Pragmatique Sanction, établit une armée permanente avec une cavalerie d'environ 12000 hommes. La bataille de Castillon en 1453 signe la perte définitive de la Guyenne pour l'Angleterre.
Louis XI, loin des images controversées, est un roi autoritaire mais habile, excellent gestionnaire et soldat courageux, à la fois rebelle et très pieux, sans charisme mais utilisant à fond les ressources du renseignement.
Comme on le constate, certaines constantes avec l'époque contemporaine émergent. L'important est la construction progressive de l'Etat qui est surtout le fait d'officiers royaux. Existe-t-il pour autant un sentiment national ? Dans cette société fortement hiérarchisée, chacun doit rester à sa place : cela tue dans l'oeuf tout développement du sentiment national. En revanche, les rouages institutionnels du royaume se mettent en place.

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Je ne vois pas bien ce que cette histoire a de personnelle, mais elle est intéressante. Elle s'adresse tout de même, je pense aux initiés : non pas que le propos soit abscons, mais on a affaire davantage à une socio-histoire de la France qu'à un récit des événements qui s'y sont déroulés. Si les repères historiques ne manquent pas, ils auraient tout de même pu être plus nombreux, plus systématiques, non seulement pour nourrir encore la réflexion cette fois très intéressante des auteurs mais aussi parce que le format des livres de la collection, ainsi que leurs titres, laissent à penser que l'on peut trouver là des manuels d'initiation : je ne crois pas qu'ils puissent servir à "entrer" dans la matière si l'on y connaît rien.
Ceci étant dit, ces ouvrages sont tous intéressants, nourrissants même. Une collection que je suis heureux de posséder et d'avoir lue et à laquelle je reviendrai sans doute. Un des avantages les plus certains de ces ouvrages (notamment les 3 premiers qui concernent la construction de l'entité France) est de montrer à quel point un roman national (à la Jules Michelet, Jacques Bainville ou encore récemment Jean)-Christian Petitfils) sont bien des interprétations discutables comme l'est l'idée d'un sens de l'histoire. Non la France n'a pas de destin ; ceux qui le prétendent sont des idéologues.
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Le royaume de France au temps de la guerre de Cent Ans connaît-il les désordres, les violences gratuites et le chaos que suggère l'historiographie traditionnelle ?
Lien : https://books.google.fr/book..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Peut-on alors parler de crise des XIVe et XVe siècles ? Oui, sans doute, si l'on songe au laminage des populations emportés par la maladie et la misère. Non, dans la mesure où cette crise a été le ferment du développement des institutions qui ont façonnés le royaume de France.
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L'histoire de Jeanne d'Arc est donc bien une histoire complexe, qui relève de croyances propres à son époque — sorcelleries, prophéties, hérésies — que l'on a cherché et que l'on cherche encore à analyser, voire à instrumentaliser selon les normes de notre temps, qu'il s'agissent d'historiens ou des politiciens. Or, pour l'historien d'aujourd'hui, qui réfléchit et qui travaille à partie de sources, et pour lequel le Moyen Âge n'est plus un temps obscur, Jeanne s'avère être un personnage fascinant, fille de son temps, dont nous ne sommes pas tenus de connaitre tous les secrets.
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Vidéo de Claude Gauvard
À l'occasion de la 26ème édition des "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Claude Gauvard vous présente son ouvrage "Passionnément Moyen Age : plaidoyer pour le petit peuple" aux éditions Tallandier.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2909711/claude-gauvard-passionnement-moyen-age-plaidoyer-pour-le-petit-peuple
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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