AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812923814
Editions De Borée (13/09/2018)
2.31/5   8 notes
Résumé :
Après une union civile à Paris, Léo et Ana Paillet, embarquent de Bordeaux pour l’Amérique du Sud, rejoindre Ushuaïa célébrer le mariage religieux. Le voyage sur le paquebot Massilia est long et pendant ces trois semaines, la vie du bateau s’avère animée : intrigues, vols, rites du passage de l’Équateur, couples qui s’aiment ou se déchirent, coupée d’insolites escales. De la première classe fortunée, en passant par la deuxième, il n’y a qu’une différence de pont et ... >Voir plus
Que lire après Ana et le temps d'aimerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ana et Léo, mariés civilement et propriétaires d'une maison de haute couture embarquent à Bordeaux sur le paquebot Massilia. La destination de leur voyage : Ushuaïa, la terre d'enfance de la jeune femme, afin que Léo fasse connaissance avec sa famille et qu'ils y célèbrent leur mariage religieux.

Je n'ai pas lu le tome précédent " Les folles années d'Ana " qui racontent sa vie avant son mariage avec Léo mais nul besoin de le faire pour comprendre l'histoire.
Apparemment Ana vient d'un milieu modeste. C'est une très jolie femme, douée en couture, mais avec un gros manque de culture et foncièrement naïve.

Elle est sous la coupe de son époux et dépend de lui pour chaque chose, ne serait-ce que pour le choix d'une robe.

" – Quelle robe faut-il que je mette, sans commettre une faute de goût ?
– Il est de bon ton, Ana, de ne pas se vêtir de façon trop voyante la première soirée et la dernière. Une fois que l'on sait cela, on peut tout se permettre tout au long du voyage. Mets la noire, toute simple. Ajoute ton sautoir et ça suffira. " ( Citation )

Léo est ce genre d'homme possessif et dominant qui remet souvent Ana au pas car il la trouve un peu trop rebelle à son goût en comparaison de sa première femme décédée.

Ana pense se sentir libre de ses gestes, n'hésitant pas à dire tout haut ce qu'elle pense.
En réalité elle est dans une prison dorée dont Léo détient la clé. Il garde le contrôle sur elle avec la mentalité des hommes de cette époque pour qui la femme n'était qu'un bel objet qu'on exhibe aux yeux des autres pour attiser la jalousie et la convoitise.
Cependant lui-même est fou de jalousie et n'hésite pas à incendier sa femme après qu'elle ait dansé un langoureux tango avec un autre homme.

" En regagnant la cabine, il l'abreuve d'injustes reproches.
– Tu t'es donnée en spectacle, et je déteste cette danse lascive.
– Mais tu étais d'accord ! s'exclame-t-elle.
– C'est un véritable corps à corps et vraiment ce n'est pas une danse, mais une évocation sensuelle d'une rare indécence.
– Mais tu as bien vu que plusieurs maris ont accepté que leurs épouses dansent ?
– Je regrette de t'avoir cédé une fois de plus.
Ana, effarée, écoute son mari lui déverser des propos particulièrement désobligeants sur sa prétendue attitude déplacée. " ( Citation )

La croisière s'amuse ? Non, elle s'avère être d'un ennui mortel. Rien de plus à en dire que ce qu'annonce la quatrième de couverture qui résume presque totalement le livre.
Des vols de bijoux sur le bateau, des rencontres avec d'autres couples, des tentations, des jalousies, des scènes de ménage et des réconciliations sous les draps.

Marie-Claude Gay nous noie dans trop de descriptions sur les lieux, l'art, la culture et les célébrités qui ont traversé les années 20. Pour un peu la vie de la tragédienne Sarah Bernhardt n'aurait plus de secrets pour nous.
Toutes ces longues tirades ennuyeuses nuisent à une intrigue déjà peu passionnante, mal construite et sans originalité où les pseudo-rebondissements prévisibles mènent sans surprise vers une fin bâclée.
Léo emploie un parler pédant autant que pompant quand il donne des explications à Ana qui semblent tout droit sorties d'un guide touristique. Les dialogues entre protagonistes sont d'ailleurs peu naturels dans l'ensemble.
Avec un peu de chance seuls les férus d'histoire y trouveront leur bonheur.

Ne vous fiez pas à la couverture du livre qui est très belle, le style de l'auteure est mauvais car excessivement narratif. Elle a oublié l'essentiel dans son récit : le souffle romanesque, des personnages attachants et l'émotion attendus par le lecteur qui font tout le succès d'un livre.
Bien que le Massilia n'ait pas coulé " Ana et le temps d'aimer " est un naufrage littéraire.

Commenter  J’apprécie          80
✍️ dans le cadre de la masse critique babelio ✍️

Escomptant un roman azuré de liberté et d'aplomb, quelle ne fut pas ma désagréable surprise à la découverte d'un ouvrage véhiculant des clichés désastreux dont on se passerait bien de nos jours. L'auteure échoue dans la présentation d'idéaux qui se veulent proches des opprimé-e-s mais qui s'assimilent bien davantage à de la bienséance que je ressens ici comme simulée et hypocrite. le style d'écriture est pauvre, filandreux et le scénario, chambardé et dépourvu de dynamisme, présente d'importantes lacunes, à travers lequel l'auteure procède à des sauts temporels incompréhensibles. Je suis révoltée par la place que prend la femme dans cette histoire qui sous des faux airs de féminisme, est en définitive servile et ne vit que pour le désir d'être aimée. Les questionnements qui la taraudent et la manière dont ils sont énoncés est crispante d’agacement, de sorte que j'ai davantage contracté un sentiment d'allergie envers l'héroïne plutôt que de compassion et de sororité. Je ne retiens qu'un seul point positif, le livre est très bien documenté historiquement, et est orné de nombreuses notes qui éclairent certain-e-s faits ou expressions. Une lecture qui laisse un goût d'amertume dans l'esprit.

Je remercie néanmoins babelio de m'avoir permis de participer à ma première masse critique, avec une joie incontestable ! .

Commenter  J’apprécie          73
Ana et son mari sont unis civilement. Ils partent, en bateau, à Ushuaïa, afin qu'Ana revoit les siens. Son époux lui a réservé une surprise : un mariage religieux parmi les siens. Nous sommes en 1922, en plein coeur des années folles.


Je vous invite à ne pas lire la quatrième de couverture, qui, à mon goût, en dit beaucoup trop sur cet opus. Par chance, je ne l'avais pas lue, puisque je savais avec certitude que je voulais lire la suite du roman Les folles années d'Ana, qui avait été un de mes gros coups de coeur 2017. Je ne vous dis pas, non plus, le nom du mari d'Ana, car si vous souhaitez lire le premier tome, cela gâcherait votre surprise.


J'étais très heureuse de retrouver Ana. Elle a bien changé, elle a beaucoup mûri. Lors de la traversée en bateau, alors que sa vie a trouvé une stabilité, elle n'oublie pas son vécu et s'exprime sur les injustices. Elle n'hésite pas à dire ce qu'elle pense de l'esclavage. L'émancipation de la femme est aussi un sujet qui lui tient à coeur. Elle prend conscience que les inégalités entre l'homme et la femme ne sont pas que dans la société. Elles sont aussi ancrées dans le couple. Un homme se permet des comportements que l'on n'accepte pas de la part d'une femme. Ce qui est troublant, c'est que nous sommes en 1922 et je ne peux l'empêcher de faire le parallèle avec notre époque. Un siècle plus tard, certaines mentalités n'ont pas tellement évolué.


Pendant ce périple maritime, Ana vit des péripéties pendant lesquelles elle montre quelle femme elle est. Elle révèle qu'elle est une femme de caractère, avec le coeur sur la main. Elle fait des rencontres qui bouleverseront sa vie par la suite.


Lors de son retour en France, notre héroïne subit des épreuves. Je me suis aperçue que c'était dans l'adversité que je m'attachais le plus à Ana...


La suite sur mon blog.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
Commenter  J’apprécie          92
J'ai choisi ce livre dans le cadre de la masse critique. J'ai été attirée par la couverture et le résumé. Je remercie les éditions de Borée pour son envoi.
Ce livre présenté comme un roman, n'est un roman que dans le dernier tiers du livre. C'est la suite des "Folles années d'Ana" que je n'ai pas lu. L'auteure fait souvent des allusions à cette première partie.
Les 200 premières pages, il ne se passe pratiquement rien. C'est une chronique sur la vie dans un milieu aisé des années 20.
Ana, l'héroïne très naïve, fait un voyage en bateau jusqu'en Terre de Feu d'où elle est originaire. Les 38 premières pages sont un guide sur l'estuaire de la Gironde. Ensuite, nous avons la vie sur le bateau, des dialogues creux, peu naturels, surjoués. Léo, le mari d'Ana emploie un ton professoral.
Les 100 dernières pages, le roman s'installe, mais c'est très convenu conformiste, plein de clichés, sans grande intrigue.
J'ai trouvé ce livre ennuyeux. le style est facile à lire, bien écrit mais d'une façon scolaire avec des expressions vieillottes. L'auteur a la volonté de nous instruire mais infantilise le lecteur.
Commenter  J’apprécie          35
Ana et le temps d'aimer

Une belle couverture qui habille une belle histoire. L'écriture est riche et fluide, le style très agréable, dans la continuité des romans de Marie- Claude Gay qui a une longue expérience. Cette romancière se plaît à nous faire voyager : on est sur le bateau. On subit la fureur des éléments. Sous sa plume alerte on découvre des pays avec leur culture, mais aussi des personnages qui ont marqué leur temps. La grande Histoire alimente la petite, celle notamment d'Ana. On s'attache à cette héroïne, on tremble pour elle, on a envie que tout lui réussisse.
En somme, ce roman nous transporte et nous ravit. J'ai adoré !


Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ana bout.
– Il faudrait que la France en prenne de la graine ! s’écrie-t-elle. Il n’y a pas de quoi rire : pas le droit de vote, pas de possibilité d’avoir de l’argent sans en quémander au mari et j’en passe. Nous supportons sans rechigner toutes ces vexations que ces messieurs nous imposent. Ils nous prennent vraiment pour des demeurées. C’est révoltant.
Commenter  J’apprécie          10
Il aime sa femme, mais rien ne lui interdit de désirer un autre corps, juste pour découvrir un autre plaisir. L’infidélité masculine est un sujet que les femmes réprouvent mais la tentation est omniprésente.
Commenter  J’apprécie          20
Découragée, Ana ramène une mèche sur son front. Doit-elle crever l’abcès ou continuer de se taire ? Léo se rend-il compte que ce n’est pas facile pour elle de vivre un quotidien dans l’appartement où la morte a vécu, qu’elle a sans doute décoré, avec ses penderies encore encombrées de ses vêtements ?
Commenter  J’apprécie          10
Léo grimace. Petite Mésange lui obéissait au doigt et à l’œil mais Ana lui résiste trop souvent à son gré. Elle a gagné en autorité et, lorsqu’elle n’est pas d’accord, elle se dresse sur ses ergots et le couturier n’a pas souvent le dernier mot.
Commenter  J’apprécie          10
Accusée de crime, elle s’enfuit. En prison à Saint-Lazare, le destin va trancher pour elle et, des bas-fonds au monde du luxe, Ana va s’accomplir. Époque clé où, après une guerre longue et meurtrière, les Français ont envie de se divertir. La femme s’émancipe, la période culturelle est intense et l’on rencontre Jean Cocteau, Sacha Guitry, Gabrielle Chanel, Yvonne Printemps et tant d’autres artistes qui font le bonheur de la vie parisienne agitée et non exempte d’amour.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : croisièreVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Lisons avec Audrey Hepburn

Sabrina est un film réalisé par Billy Wilder en 1954. d'après la pièce de théâtre Sabrina Fair de Samuel A. Taylor, avec dans les rôles principaux Audrey Hepburn et:

Cary Grant et Danny Kaye
Humphrey Bogart et William Holden
James Stewart et Gregory Peck

12 questions
93 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}