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3,56

sur 172 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le postulat de départ me parle beaucoup : peut-on se dire féministe si l'on aime se maquiller et faire du shopping ? Une féministe est-elle forcément pas épilée, aigrie et destinée à vouer une haine féroce aux hommes ? Comment se retrouver au milieu de tout cela ?

En préambule, je préciserai que la question du féminisme n'est pas la seule abordée par l'auteur. Elle nous parle également de racisme et de privilèges entre autres.

C'est un essai, ou plutôt une série de courts essais qui m'a beaucoup intéressé grâce à la structure même du livre : chaque essai est relativement court ce qui fait que vous pouvez en lire un le matin au réveil ou entre deux dossiers au boulot.

Ce format implique aussi que l'auteur pose des problèmes, donne son avis mais nous laisse aussi nous dépatouiller avec nos propres avis, une grande place est laissée au lecteur qui se retrouve à s'interroger à la fin de chaque article. ( les chroniques ayant été publiées à la base dans diverses revues ou blogs).

Un autre parti pris a été d'analyser des éléments de la pop culture à travers le prisme du féminisme ou du racisme(Hunger games, La couleur des sentiments, la série Girls...). Roxane Gay développe très bien les livres/séries/films dont elle parle mais pour ma part c'était un peu frustrant quand je n'avais pas la référence (et j'aime aussi beaucoup la couleur des sentiments mais bon ça c'est un autre débat). Disons qu'elle m'a fourni une nouvelle grille d'analyse culturelle.

C'est un ouvrage qui m'a donné à réfléchir et qui m'a fait rire (car oui Roxane Gay est très drôle parfois), qui m'a également ému et qui m'a conforté dans le fait que je suis aussi une mauvaise féministe mais que mieux vaut ça que de ne pas être une féministe du tout.

Lien : https://allylit.wordpress.co..
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Si les cinquante premières pages étaient intéressantes sans pour autant réussir à me captiver complètement (et y avait-il vraiment besoin de s'étendre autant sur ses parties de Scrabble ?), j'ai trouvé le reste du livre absolument passionnant. Au point qu'il a fallu que je me freine pour ne pas le finir d'une traite et le faire durer un peu. Je voulais surligner les 3/4 des passages tant c'était intéressant et pertinent.

Si vous êtes déjà un minimum renseigné·e·s sur ces sujets, vous ne devriez pas avoir de grosses révélations, mais ça reste passionnant comme je le disais, et permet sans doute de prolonger certaines pistes et réflexions qui auraient germé suivant nos parcours.

L'autrice cite et analyse beaucoup de livres, de films et de séries, mais même si l'on n'a pas lu ou vu ces oeuvres, il me semble qu'elle est suffisamment claire et qu'elle explicite bien ses arguments pour comprendre ce qui y est problématique, ou, dans de plus rares cas, positif.

Je n'étais pas forcément d'accord avec certains points plus "mineurs", notamment à propos des trigger warnings qu'elle juge inutiles, mais ça restait assez anecdotique et son point de vue est souvent compréhensible même si différent du nôtre.

Une très bonne lecture, en somme !
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Citée par Mona Chollet dans "Sorcières", la voici la voilà dans ma PAL : Roxane Gay! Avec son recueil "Bad feminist", l'autrice américaine revient sur le quotidien des femmes, des noirs, des gros, des victimes d'agressions sexuelles et même des joueurs de Scrabble. Et c'est tout l'intérêt du propos, elle est une mauvaise féministe car elle elle n'est pas essentialiste. Au contraire, elle magnifie l'individu dans ses contradictions et donc son humanité. Sans prosélytisme mais un militantisme certain, elle s'interroge et nous interroge sur la culture -avec des références qui échappent parfois aux Européens, mais là je chipote- , nos petites actions quotidiennes qui nous définissent finalement sociopolitiquement parlant.
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Je voulais depuis longtemps lire un essai de Roxane Gay et ce d'autant plus que son essai Hunger avait été une des recommandations du club de lecture féministe d'Emma Watson.

Bad Feminist est un livre qui a été salué par la critique aux Etats-Unis, un livre qui permet d'appréhender différemment la notion de féminisme, qui permet de voir que le féminisme n'empêche pas de se maquiller, de regarder des comédies romantiques. Roxane Gay démontre que le féminisme est une notion beaucoup plus large et universelle qu'une simple attitude.

Cet ensemble de chroniques est vraiment très intéressant à lire car c'est à la fois un portrait ingénieux de notre époque, une réflexion approfondie sur les femmes, sur les stéréotypes, sur la culture. C'est un essai qui nous permet de se poser les bonnes questions, de percevoir le monde sous un nouvel angle. Un essai qui fait aussi appel à la tolérance et à une faculté à l'introspection personnelle, à la remise en question mais aussi à la confiance en soi.

Beaucoup de sujets sont ainsi traités et alors que le genre de l'essai n'est pas forcément mon genre préféré, j'ai pris grand plaisir à suivre les réflexions, les analyses, les pensées de Roxane Gay. C'est une voix incontournable du féminisme, une voix importante et qui apporte sa propre pierre à l'édifice, à ce combat pour l'égalité entre tous.

En définitive, un essai important et très intéressant que je recommande !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique

J'avais entendu parlé de ce livre et j'ai donc été ravie de le recevoir.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, le ton de l'auteur, ses opinions.
Le seul bémol étant les références très US, qui peuvent ne pas toujours parler pour un lecteur européen.
Une lecture facile qui permet de réfléchir sur le féminisme, les femmes, les hommes et notre société.
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"Bad feminist" est un recueil de chroniques de la journaliste américaine Roxane Gay.
Si certaines où elle parle de sa vie de prof d'université ou de joueuse d'échecs m'ont laissée un peu froide, sa plume devient passionnante quand elle parle de racisme ou de culture du viol. de Grey Anatomy aux attentats d'Utoya, de la grossophie ordinaire aux émeutes raciales, elle apporte une réflexion, un pas de côté, sur des sujets ou des faits de société connus de tous. Elle plaide pour la compassion envers tous, la déculpabilisation des femmes et l'inclusion des minorités. Au fond, je crois qu'elle essaie de nous prendre par la main pour nous emmener vers une société plus juste, tout en devisant joyeusement du dernier Star wars. C'est une forme de militantisme que j'aime beaucoup !
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Professeure d'anglais, critique, auteure, éditrice, Roxanne Gay est l'auteure du très bon roman - que je n'ai d'ailleurs pas lu - "Treize jours". le livre "Bad feminist" regroupe les chroniques de Roxanne Gay, parues dans "The Guardian" et sur le site "The Rumpus".

Dans ce recueil de propos, l'auteure aborde une foultitude de sujets de société comme la culture - principalement la culture pop dont elle est une grande adpete, la race, le sexe, les stéréotypes, l'amitié, le féminisme, et j'en passe. Elle parle de normalité, d'acceptabilité sociale, dans une société où l'Image est reine. A travers ces lignes, et ses opinions, le lecteur va découvrir une femme vraie, engagée - à sa façon, c'est-à-dire même imparfaitement - et bien dans son époque, car elle sait en voir les bons comme les mauvais aspects.

"Bad feminist" explique au fil de ses papiers sur des sujets très variés, que l'idée parfaite que l'on se fait de la féministe pure et dure, provocatrice avec sa culotte sur la tête et les seins nus, n'est pas l'image que les femmes veulent renvoyer - et renvoient. On peut être une véritable "bimbo", assumer sa part de féminité jusqu'au bout des ongles, avec mini-jupe et compagnie, et se revendiquer féministe. L'habit ne fait pas le moine. Et fait qui en clouera plus d'un sur place: un homme peut être féministe. Eh oui! (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Un essai qui propose mise au point qui me semble absolument nécessaire. Je n'avais pas du tout envie de le lire car les critiques m'en dissuadaient.

Je n'avais pas du tout, mais alors pas du tout envie de lire un livre qui "prône un féminisme humain, décomplexé et libérateur" pour reprendre la formule consacrée. Par contre, j'avais vraiment envie d'approfondir mes réflexions personnelles sur le féminisme, sur les questions de genre, de race, et c'est exactement ce que propose ce livre.

Effectivement les critiques ont repris les premières et dernières phrases très consensuelles, appelant à la compassion, à l'humanité, la tolérance etc. Mais finalement cet ensemble de réflexions personnelles que nous offre l'auteure va bien plus loin.

A partir de son vécu, de notre vécu collectif et de beaucoup de culture populaire, l'auteure nous pousse à sortir de nos réflexions toutes faites et consensuelles. Elle nous pousse à assumer les étiquettes qu'on nous attache qu'on le veuille ou non. Elle nous rappelle l'importance d'assumer cette étiquette de féministe qu'on l'aime ou non et malgré les mauvaises images qui peuvent y être associées. Envers et contre tous cette étiquette de féministe est nécessaire pour toutes, pour disposer librement de notre Corps, de nos vies et envies.

Au delà de cette question du féminisme, l'auteure nous confie ses réflexions sur la race, les préjugés sociaux, notre vision du danger, notre rapport à notre corps, aux apparences des autres, conditionnés par notre culture commune, mais sans condamner ou juger les actes d'autrui. Elle s'attache également à détailler les apports de la culture populaire et comment celle ci dessert un bon nombre de causes.

Effectivement et finalement, mais cette partie est minoritaire dans l'ouvrage, l'auteure nous confie comme elle s'assume, assume ses étiquettes ses contradictions et surtout s'efforce à chaque instant de prendre consciences de se préjugés pour s'en affranchir et s'efforce également de faire preuve de compassion pour tout le monde.

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'aide énormément à pousser plus loin mes réflexions personnelles sur beaucoup de sujets. Cela m'aide construire la personne que je souhaite être, avec toutes ses qualités et ses défauts, en tout cas qui se doit de s'attacher l'étiquette et la côte male taillée de féministe quitte à en être un piètre représentant.

Ce qui me déçoit énormément dans ces chroniques c'est leur désespérante actualité, malgré les critiques dythirambiques que des journaux populaires en ont fait. Il semble que le livre à loupé son objectif car certains sujets (tous ?) n'ont pas du tout évolué voire ont régressé.
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A l'opposé d'une lutte trop longtemps confisquée par une élite blanche hétéro occidentale donneuse de leçon, il y a le besoin de se sentir représenté.e quand d'autres facteurs de discrimination par rapport à la norme entrent en jeu, tout en n'oubliant pas qu'on jouit toujours de privilèges par rapport à d'autres individus et qu'en prendre conscience, c'est le premier pas à faire. Et à partir de là, faire de son mieux. C'est tout le propos du livre. « Je préfère être une mauvaise féministe que ne pas être féministe du tout. » écrit Roxane Gay.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Quel dommage que la structure du livre desserve cette réflexion personnelle, fine et piquante du parcours difficile des femmes dans la société actuelle. Une vue bien souvent très différente et peut-être plus réaliste que ceux tenus dans de nombreux écrits féministes. Entre essai sociologique émaillé de nombreuses références variées et témoignage autobiographique en flash sur des moments clés de sa vie. Les références de culture pop et d'articles étant le plus souvent anglosaxonnes et non accessibles, difficile de se faire sa propre opinion quant aux analyses proposées, certaines étant posées de manière très péremptoires.
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