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La main de l'empereur tome 1 sur 2
EAN : 9781028101092
Bragelonne (16/11/2016)
4.15/5   90 notes
Résumé :
Dans la main d’un empereur, les mortels ne sont que des pions.

Rekk n’a pas eu une enfance facile. Fils bâtard d’un gladiateur et d’une femme mariée, élevé par des prostituées, il est sauvé par son habileté à l’épée.
Il se fait à son tour une place dans l’arène et en devient bientôt le champion. Mais Rekk doit poursuivre ailleurs un destin écrit en lettres de sang : l’Empereur en personne l’envoie rejoindre l’armée qui mène en son nom une gue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsqu'on est parvenu à donner naissance à un personnage dont la plupart des lecteurs s'accordent à saluer la complexité et le charisme, on est forcément tenté de le ressortir un jour ou l'autre du placard. C'est le choix qu'a fait ici Olivier Gay qui revient dans ce premier tome à l'un des personnages emblématiques de son diptyque « Les épées de glace » : Rekk, plus connu sous le nom de Boucher de l'Empire. Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de découvrir la précédente oeuvre de l'auteur, que cela ne vous refroidisse pas, car il n'est absolument pas nécessaire de déjà connaître l'univers et le personnage pour passer un bon moment. « La main de l'empereur » propose en effet de retracer le tout début de la légende du guerrier qui, au moment où l'on fait sa connaissance, n'est encore qu'un enfant pauvre des bas quartiers de la cité de Musheim. Élevé au milieu des prostituées et des gladiateurs, le petit garçon n'a très tôt qu'une seule idée en tête : suivre les pas du grand Shar-Tan et devenir à son tour un champion de l'arène. Seulement, si notre héros fait effectivement preuve d'une adresse hors du commun à l'épée, ce n'est pas pour le divertissement du peuple que seront requis ses talents, mais par l'empereur en personne qui décide d'en faire le fer-de-lance de sa lutte contre les koushites, tribus frontalières refusant depuis des années de rentrer dans le giron de l'empire. le plus gros atout du roman réside sans aucun doute dans son rythme haletant et son intrigue simple mais néanmoins efficace. On ne s'ennuie pas une seconde tant les rebondissements s'enchaînent à toute vitesse pendant près de quatre cent pages, prenant à bien des reprises le lecteur à contre pied.

Et c'est justement en ce sens que ce roman constitue une bonne surprise : chaque fois que l'on croit que l'auteur va tomber dans le mièvre ou dans le cliché, un retournement de situation inattendu vient nous détromper et orienter le récit dans une direction bien plus ambitieuse. Il faut d'ailleurs reconnaître qu'Olivier Gay possède un sacré sens du spectacle qui donne à la plupart de ses scènes un petit côté percutant qui n'est pas sans rappeler (dans une bien moindre mesure) ce que pouvait faire David Gemmell il y a quelques années. le style est quant à lui à l'image du récit : il va à l'essentiel et ne s'embarrasse pas de fioritures, même si quelques passages vraiment bien tournés se révèlent là encore particulièrement marquants. Pour ce qui est de l'univers, Olivier Gay opte pour quelque chose d'assez classique mais d'intelligemment exploité. Avec ses gladiateurs, sa politique d'expansion territoriale et son système politique, Musheim a par bien des aspects, des allures de Rome antique. Quant au pays de Koush, où se déroule la majeure partie de l'intrigue, on devine sans mal qu'il s'agit d'une partie de l'Afrique, avec ses tribus disparates, ses hommes à la peau noire, et surtout cette jungle hostile et oppressante contre laquelle les armées de l'empereur ne peuvent pas grand chose. A ce décor exotique s'ajoute également la cité de Vesyria, bourgade balbutiante menacée de part sa position géographique précaire mais pleine d'opportunités pour les plus débrouillards (ou les plus désespérés...) des habitants de l'empire. Là encore, l'auteur opte pour quelque chose de simple mais efficace en limitant le nombre des décors tout en leur donnant suffisamment de consistance pour faciliter l'immersion du lecteur.

Les personnages sont eux aussi plutôt réussis, à commencer par Rekk qui se révèle un protagoniste attachant en dépit (ou peut-être à cause) de la naïveté dont il fait souvent preuve. On peut ainsi regretter que le héros se laisse si aisément manipuler par ceux qui croisent son chemin, alors même que certains de leurs subterfuges ne sont pas franchement astucieux. le jeune homme n'a cela dit pas acquis le surnom de « Boucher » pour rien, et c'est cette violence sous-jacente contenue en permanence par le personnage qui en fait malgré tout quelqu'un d'assez imprévisible, voire même d'un peu inquiétant. Les personnages secondaires sont quant à eux bien campés et parviennent à plusieurs reprises à étonner le lecteur, qu'il s'agisse des soldats placés sous les ordres de Rekk, de certains de ses supérieurs, ou même de ses ennemis. L'auteur a également fait l'effort de mettre en scène plusieurs personnages féminins dégourdis et dont le profil varie légèrement de ce qu'on a l'habitude de voir (une contrebandière, une prostituée...). Il est toutefois dommage de constater que ces figures féminines, aussi intéressantes soient-elles, finissent toutes à un moment ou un autre par tomber sous le charme du héros (que cette affection soit d'ordre maternel ou sentimental), chose qui ne fait que les renvoyer à l'agaçante position de simple faire-valoir du personnage masculin. Parmi les autres reproches à signaler, il convient également de mentionner un léger manque de subtilité dans la manière de présenter certains rebondissements qui pourront alors paraître un peu trop « faciles » aux yeux d'une partie des lecteurs.

Si nous n'avons certainement pas à faire à l'un des « meilleurs romans de fantasy français de ces dernières années » comme stipulé sur la quatrième de couverture (je vous laisse deviner qui est l'éditeur...), ce premier tome n'en reste pas moins un bon roman, bien construit, bien écrit, et mettant en scène un personnage au parcours certes peu original mais qui parvient malgré tout à titiller notre curiosité. A tenter !
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Mes impressions, un confirmation très positive

Avant de lire l'histoire, j'avais forcément des attentes relativement élevées suites aux nombreuses bonnes critiques que l'on retrouvait sur Babelio, Livraddict et Booknode. Cette attente a été comblée par une écriture maîtrisée, un récit haletant et des péripéties sans temps mort. Une histoire de Fantasy épique qui réunit tous les ingrédients nécessaires pour passer un excellent moment de lecture.

Bon déjà, j'ai battu mon record personnel de lecture à savoir quatre jours pour terminer ce livre, choses suffisamment rare pour être soulignée (le précédent record remontait au Roi des Fauves d'Aurélie Wellenstein en cinq jours). J'ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre et si cette phrase peut paraître clichée, dans mon cas elle prend tout son sens. Profitant de deux jours de repos suivi d'un weekend chargé, je prenais le moindre moment de pause pour me jeter sur le livre et continuer l'histoire que me proposait l'auteur.

J'ai pu observer différents mélanges dans ce récit et c'était purement jouissif. On peut facilement s'imaginer que l'auteur s'est inspiré de la bataille de Teutobourg (cette bataille où les romains perdirent trois légions entières dans une embuscade forestière par une coalition des tribus germaniques, d'où la célèbre phrase « Varus, rend-moi mes légions ! »), du film « Centurion » (sortit en 2010 réalisé par Neil Marshall et avec M. Fassbender en tête d'affiche), du « Légende » de Gemmell et du « Les Héros » de Joe Abercrombie. C'est déjà vraiment pas mal sur le papier. Rajoutez à cela un soupçon de la série « Spartacus, le sang des gladiateurs » (créée par Steven S. DeKnight en 2010) et un zeste du film « Zoulous » (réalisé par Cyril R. Endfield et sorti en 1964, merci internet pour la date et le réal) et vous obtenez une histoire totalement WTF.

Des soldats romains contre des tribus zoulous dans une région où le réchauffement climatique est un doux euphémisme, un univers Fantasy solide et cohérent, le tout porté par une écriture de bonne qualité, WHAT ELSE ?

Je pourrais passer une bonne heure à vous parler du livre mais ma chronique est déjà bien assez longue comme ça, donc restons concis au possible.

En somme, le récit se découpe en trois parties –> l'Arène, la Jungle et la Danse. La première se concentre particulièrement sur l'enfance de Rekk, notre héros. La seconde sur son arrivée sur le front et la troisième partie sur la guerre qu'il mène face à l'ennemi et face à sa propre réputation.

Ce que j'ai aimé

Généralement, qu'est-ce qui fait un bon livre ? La couverture, l'écriture et l'histoire. Ces trois aspects sont d'une grande qualité avec « La Main de l'Empereur » et l'on peut parler de coup de coeur de ce premier trimestre 2018. Il a des défauts, bien sûr, mais rien de bien méchant.

La couverture de Magali Villeneuve ? Top !

L'écriture ? Fluide, maîtrisée, ça se lit rapidement et les descriptions permettent une immersion totale dans l'univers proposé par l'auteur (par exemple dans la jungle, la chaleur est omniprésente, et l'auteur arrive pratiquement à nous faire ressentir cette touffeur environnante). Top !

Le récit en lui-même ? le découpage en trois segments permet une lecture distincte de chaque période de la vie de Rekk, de son évolution après un moment particulier qui le rendra différent le segment d'après. Les détails sont importants et permettent une lecture fluide et compréhensible du worldbuilding instauré par l'auteur comme la hiérarchie de commandement des troupes impériales ou les différents clans koushites et leurs interactions. Top !

Chaque chapitre, parfois même chaque page, apporte son lot de nouveautés. L'on est obligé de suivre de manière concise pour savoir comment on en est arrivé là. Une forte émotion se dégage également, ce besoin urgent de connaître la suite, cette tension instillée avec précision par l'auteur comme lors de la première de Rekk dans l'arène par exemple. Il en va de même avec les personnages, chacun ayant son importance pour le bon déroulement et la bonne compréhension du récit. Ils sont une vraie force de par leur psychologie et de par leur diversité. Pas mal de surprises également concernant le rôle de chacun et les actions qu'ils entreprennent au fil des pages. Soulignons également la présence des femmes et de leurs rôles actifs car, dans ce qui semble être un livre rempli de testostérone, il est bon de pointer leur importance. Top !

Ah oui, et il y a beaucoup de BAGARRE !!! Des tripes ! du sang à profusion ! Aaaahhh !!! Hum, hum, pardonnez-moi. Top !

Ce que j'aurai aimé, ce qui m'a dérangé

L'Empereur tout d'abord. Je m'attendais à un rôle plus actif, plus de pages le concernant, avec des explications sur sa vie, son passé, son arrivée au pouvoir, ses détracteurs,… mais l'on reste relativement sobre dans sa description finalement. Et puis, je le trouve trop proche du commun des mortels. Un Empereur est généralement au-dessus des autres et le montre pour asseoir son autorité sur tous. Ici, il fonctionne de connivence avec Rekk comme un ami ou un comploteur, besogne que l'on pourrait déléguer à un personnage moins important dans la hiérarchie (exemple : Richelieu comme ministre principal du Roi de France).

La vie de la gladiature, trop peu mise en avant. L'on se base surtout sur l'une ou l'autre pérégrination de Rekk, de ses entraînements avec Shar-Tan et de sa gloire devenue trop brillante à Musheim lorsqu'il devient adulte. Et la vie sur place ? La vie avec les autres gladiateurs ? Bref, c'est quelque chose que j'aurai aimé connaître et j'estime que l'auteur brosse trop large entre deux périodes (surtout au début).

Des personnages qui n'apparaissent plus alors qu'ils ont passé des moments forts avec Rekk (Lépidus, Adamas, Malonius le fils du Duc de Camerlan, Kraken,…). Je sais que l'histoire se concentre principalement sur Rekk et que s'il ne croise pas l'un des personnages, on ne va pas les citer. On connaît aussi ce qui est arrivé à Malonius par exemple mais on ignore s'il participe à la défense du siège de la ville de Vesirya. L'une ou l'autre ligne les concernant n'auraient pas été de trop pour connaître leur sort.

Bon, clairement, je chipote et vous ne partagerez peut-être pas mes opinions sur les points négatifs, mais je le répète, aucun inconvénient cité n'entrave une lecture somme toute passionnante.

Points neutres, interrogations
Quid d'une carte du Monde ? Elle n'est pas nécessaire mais comme pour les livres de Gabriel Katz qui inscrit ses récits dans un univers inventé et bien précis, peut-être que certains souhaiteront se repérer vu que l'on change pas mal de lieux au cours de l'histoire. Moi, j'aime bien les cartes, et je serai curieux de voir à quel point la jungle koushite est imposante.

La non présence de magie ou de monstres quelconques. Un choix assumé de l'auteur et qui confirme cette tendance actuelle à écrire de la Fantasy sans trace de magie, de race tolkinienne ou de monstres mythologiques. Devrait-il y en avoir ? Pour ma part je suis pro-bestioles imaginaires, pro-magie (mais pas trop) et je pense que cela n'aurait pas fait tâche dans ce récit mais il se complète très bien sans toutes ces fantaisies.

Conclusion

Quand vous tenez entre les mains une histoire où l'on peut s'imaginer des Romains menés par un ancien gladiateur combattre des Zoulous dans la jungle, le cerveau frétille face à une telle originalité. En plus il y a des manigances politiques, des histoires de vengeances, des histoires de fesses… Non c'est vraiment très divertissant et chaque chapitre est important pour la suite. Bien entendu, le livre possède certains défauts mais ils ne pèsent vraiment pas lourd dans la balance. L'on tient entre les mains un vrai bon livre de Fantasy pour adulte. Ici pas de magie, pas de bébêtes, mais du sang, des combats, le choc de cultures, des personnages complets et convaincants, un généreux mixe entre « Légende » de Gemmell et « Les Héros » de Joe Abercrombie à la française. Merci Rekk le Magnifique, Rekk le Boucher, Rekk le Danseur Rouge pour tes aventures et merci à Olivier Gay pour nous avoir pondu une si belle histoire. Vivement le tome 2.

Pour la chronique complète, c'est par ici -->
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
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Première immersion dans une oeuvre d'Olivier Gay à destination d'un public adulte. J'étais vraiment curieuse de voir si la plume, que j'ai connue légère, agréable et pleine d'humour, était la même dans ses autres romans. La réponse est « non » cependant, j'ai beaucoup aimé cette lecture. On est face à un premier opus sombre, bien écrit, avec quelques dialogues humoristiques (mais rien à voir avec « La magie de Paris ») et une atmosphère sanglante. Pour ceux qui, comme moi, aiment les histoires mettant en scène des gladiateurs ou qui apprécient les combats épiques, vous allez être servis ! En effet, tout commence avec le valeureux Shar-Tan, un gladiateur de renommée, qui va faire la rencontre d'Irina, une noble. Ensemble, ils vont avoir une aventure interdite et, suite à cela, donneront naissance à un bâtard du nom de Rekk. Cet enfant va vivre dans l'ignorance de ses deux parents. Élevé par Krylla, une prostituée, il va tout de même s'orienter vers une carrière de gladiateur, sans savoir que l'un de ses mentors n'est autre que son père… Hélas, les complots sont nombreux et la vérité finit par éclater, entraînant alors un sillon de sang… Je ne vous cacherais pas que de nombreux personnages vont périr dans cette aventure ! Ainsi, je vous conseillerais bien de ne pas trop vous attacher, mais c'est peine perdue : tôt ou tard, on éprouve de la sympathie pour la majorité des personnages… Si bien que leur mort, souvent violente, sont réellement poignantes ! Pour ma part, j'ai été émue à plusieurs reprises et ne m'attendais pas à voir disparaître certains ! L'auteur a donc su me surprendre plus d'une fois, ce que j'ai beaucoup apprécié.

L'oeuvre est comme divisée en deux parties. La première permet au lecteur de découvrir l'entourage de Rekk, ainsi que son adolescence et ses premiers combats dans l'arène. Ensuite, on est propulsés en pays ennemi où la guerre fait rage. Les morts sont nombreux, les escarmouches régulières et l'armée de l'Empereur devra faire preuve de stratégie si elle espère survivre aux Kroushites, un peuple essentiellement constitué de terribles guerriers. A vrai dire, je ne saurais vous dire quelle ambiance j'ai préféré ! Simples duels ou longues batailles, Olivier Gay a systématiquement su bien retranscrire les combats. Tout m'a plu ! Il faut dire que, derrière les combats et la mort, se dissimulent de nombreux complots… Plusieurs personnages oeuvrent dans l'ombre et semblent se nourrir de bien sombres projets ! Appréciant les histoires avec des enjeux politiques, des manipulations et des combines pour avoir le Pouvoir, je me suis régalée ! Même si on devine certains retournements de situation, ce premier tome est terriblement haletant…

La narration papillonne d'un personnage à un autre, ce qui ajoute un rythme supplémentaire à l'ouvrage. Grâce à cette vue d'ensemble, on peut aussi bien entrevoir les pensées du héros, ceux des personnages qui l'entourent ou encore certains Koushites. Je me suis attachée à plusieurs protagonistes : D'ria, une enfant ennemie, l'impétueux M'Bao qui se bat contre les Impériaux, la fougueuse contrebandière Dareen, le puissant Shar-Tan et, bien sûr, Rekk. À la fois fort, généreux, franc, vif et intelligent, Rekk est un personnage principal intéressant. Il cache de nombreux défauts comme le fait d'être sûr de lui, d'être parfois imbus de lui-même et le fait de se jeter dans la bataille sans parfois réfléchir. Tout en nuances, le jeune homme saura conquérir son lectorat… de leur côté, les combattants du peuple rival valent également le détour, car ils ne sont pas forcément manichéens.

Ce premier tome est donc une belle réussite ! J'ai très envie de découvrir la suite lorsqu'elle sortira en poche… En attendant, je compte bien prêter cet opus à mon conjoint qui, avide des batailles dignes de David Gemmell, sera certainement conquis à son tour ! Adeptes de batailles, de personnages bien construits et de complots en tous genres, n'hésitez pas, plongez dans la mêlée !… Mais gare aux moustiques ou aux flèches !… Les lieux hostiles peuplés de soldats ennemis et d'animaux pénibles ou dangereux sauront vous marquer d'une façon ou d'une autre… Merci aux éditions Bragelonne d'avoir accepté que je découvre ce titre !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Rekk est un personnage surprenant par la profondeur de sa noirceur et en même temps cette naïveté lumineuse.
C'est tout le contraste de son regard si sombre et de son sourire si éblouissant.
Il encaisse, il encaisse encore et le lecteur se demande si à chaque fois on ne frôle pas le point de rupture. Surtout que nous nous doutons que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être sur divers points. Certaines morts semblent trop pleines de coïncidence pour ne pas avoir été préméditées. Et c'est là que l'on subit, tout comme Rekk le sombre, le machiavélisme de l'auteur.
Rekk lui le subit par son rôle de héros. Et nous lecteurs, par cette envie de comprendre oú Olivier Gay nous mène par ces actions et décisions.
J'avais découvert sa plume dans son dernier jeunesse "faux frère, vrai secret" avec joie et humour. Ici je découvre une plume plus sombre mais tout aussi intéressante. Elle est fluide, sensible aussi mais surtout pleine de contradictions. Tantôt dans l'action, tantôt dans le sentiment elle sait à chaque fois se poser pour nous tenir sous sa coupe.
C'est un bel opus de Fantasy que je découvre la et savoir que je retrouverai Rekk dans les épées de glace prochainement me laisse un sentiment d'impatience.
Bon en même temps lol cela me spoile aussi le fait qu'il ne lui arrivera rien de "trop" fâcheux dans cette série. Mais vu les débuts ce n'est pas pour autant qu'il va vivre sereinement.
L'empereur Bel 1er est lui aussi un personnage qui m'a marqué. Il est jeune et déjà empli de pouvoirs. On se demande parfois si sa vivacité d'esprit et sa rouerie sont innées ou bien façonnées par son destin. Il est particulièrement intéressant comme personnage pour ce qu'il montre et surtout ce qu'il cache.
D'autres personnages vont prendre petit à peut une place prépondérante dans le récit et parfois la vie de Rekk.
Bishia, Dareen, M'Bao sont autant de personnages charismatiques que j'ai adoré côtoyer tout au long de ce premier tome et que j'attends pour certains de retrouver dans la suite.
Scènes de batailles sanglantes, de combat dans la jungle, d'émotions aussi il y a de tout dans ce roman et la plume d'Olivier Gay a su nous plonger dans son univers sans trop faire d'effort tellement tout se déroule comme un fil d'Ariane. On les suit sans s'en rendre compte et on aime Ca.
En clair et en bref ce premier tome est une tuerie, à tous niveaux vous vous en rendrez compte mais ...
Il y a un mais qui ne surprendra pas celles et ceux qui suivent la page, c'est cette fin !!!!
C'est quoi cette fin là? Ces dernières lignes qui viennent nous plonger dans le désarroi alors que nous allions refermer le sourire aux lèvres la dernière page. Ces dernières lignes qui chamboulent tout un état d'esprit, qui mettent la rage au coeur et la boule au ventre???
Oui, hein c'est quoi cette fin à la fin!!!!
Je ne portais pas dans mon coeur certain personnage déjà avant mais là ma liste se rallonge et ma rancoeur s'envenime. Quelle cruauté Olivier Gay pour ton pauvre lecteur qui va devoir attendre le tome 2 pour retrouver son héros, Rekk le magnifique, mais aussi Rekk le naïf.
Il n'aura au final que peu changé au fil des pages, nous comblant de sa bravoure, de ses états d'âme et de son humanité. Mais sa colère sous-jacente est comme un cobra prêt à mordre, aux aguets et j'espère vraiment qu'il ouvrira les yeux rapidement.
Sur ce je vais m'arrêter là sinon ma frustration va me faire en dire trop.
Sachez donc que c'est, outre un écrin magnifique avec l'illustration de la talentueuse Magali Villeneuve, une pépite à découvrir, mélange de Gladiateur et de Alexandre le Grand. Un péplum écrit dans le sang et la guerre, un roman magique qui vous emportera dans les contrées lointaines de Kouch.
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Autant le dire tout de suite : La Main de l'Empereur est un super bouquin. J'ai passé un excellent moment et la seule chose que je reproche au roman, c'est le fait que sa suite ne soit pas encore sortie. Suivant les conseils de l'auteur himself (donnés lors du Mois de Olivier Gay sur Book en Stock), j'ai mis en pause Les Épées de Glace après avoir terminé la première partie pour me consacrer à La Main de l'Empereur. Eh bien je ne suis pas déçue d'avoir lu les livres dans cet ordre, voyez-vous. J'ai beaucoup aimé découvrir Rekk, la légende, l'homme fait, dans les Épées de Glace, avant de voir l'adolescent et le jeune adulte qu'il était dans La Main de l'Empereur.

On se retrouve donc avec un livre bien écrit, bien rythmé, avec des personnages vraiment bien dépeints, une intrigue passionnante et une fin terrible. Après avoir dévoré la saga le Noir est ma Couleur et savouré le Sang sur la Lame, j'ai une fois de plus été conquise par la qualité de la plume d'Olivier Gay. C'est beau, c'est fluide, avec une touche de modernité qui donne un joli rythme à l'histoire. Et quelle histoire ! Celle de Rekk donc, que vous avez peut-être déjà rencontré dans les Épées de Glace, ou que vous découvrirez dans La Main de l'Empereur. Ce pauvre garçon n'a pas une vie facile, alors qu'il grandit entre le bordel où vit sa mère et la caserne de gladiateurs dans laquelle il s'entraine. D'autant que les tragédies vont s'enchaîner et le pousser vers un destin qu'il n'avait pas envisagé. du sable de l'arène à la moiteur de la jungle koushite, le pauvre Rekk sera plus d'une fois utilisé contre son gré par les puissants, mais s'en sortira toujours la tête haute.

J'ai envie de faire simple et de vous dire que pour quelqu'un qui aime la fantasy, c'est un roman à lire de toute urgence. Oh, quand je dis fantasy, n'allez pas vous imaginer quoi que ce soit : l'univers créé par Olivier ne semble contenir aucune forme de magie. Il est porté par ses personnages crédibles et par une intrigue palpitante qui vous emportera dès les premières lignes. le pire, c'est que je vois souvent arriver les retournements de situation, et ici, rien. Je me suis faite avoir sur toute la ligne. Je suis maintenant dans le déni et je zyeute avidement mon exemplaire des Épées de Glace, certaine d'enchaîner dessus.

Que vous dire de plus ? Je suis du genre à ne pas rentrer dans les détails de l'intrigue lorsque je chronique, parce que j'aime tout découvrir (moi-même, je ne lis jamais les quatrièmes de couverture, si vous voulez tout savoir) alors je n'ai pas bien envie de vous raconter quoi que ce soit d'autre… Mais je peux vous dire que ce roman vous fera grogner, que vous retiendrez votre souffle, que vous aurez envie de secouer l'auteur en criant « Pourquoiiii ? » et que quand vous serez calmés, il vous remettra un coup derrière la tête en ricanant. Mais que vous allez adorer ça, parce que c'est bien fait, parce que ça sert une intrigue passionnante. Promis.

Dans un souci d'honnêteté je dois avouer que cette chronique a été écrite alors que j'étais bien, bien malade. Si elle semble tout droit sortie d'un esprit brumeux, c'est parce que c'est le cas. Je dirais donc juste : ce roman est très bien. Lisez-le. Avant ou après les Épées de Glace, peu importe, mais le fait est que vous voudrez lire l'autre en en ayant lu un, alors soyez préparés. J'ai trouvé l'histoire captivante, les personnages merveilleusement bien croqués, tout en nuances et terriblement attachants, et le style entrainant et original. Bim, coup de coeur. Et maintenant, on attend la suite en pleurnichant.
Lien : http://allison-line.blogspot..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
05 décembre 2016
Entre les champions d’arènes de Gabriel Katz et les mousquetaires de Pierre Pevel, il restait bien une place pour le Boucher de la jungle koushite à la table de la fantasy d’action à la française.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
-Je l'ai vu tomber. Il essayait de sauver un de ses soldats. Il est mort en héros.
-En héros, ouais, et quant il chiait, ça sentait la lavande. Il s'est fait trouer par un Koushite qu'il n'avait pas vu. S'il avait tenu la ligne avec ses hommes, ils se seraient pas morts pour rien.
-Soldat, je vous remercierai de garder vos commentaires et vos grossièretés pour vous !
-On est vaincu en moins de deux heures, y a des morts qui s'empilent partout, on va probablement crever dans les minutes qui viennent, et ça vous emmerde que j'utilise le mot « chier » ? Z-avez des priorités étranges, mon capitaine.
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Au début, Mandonius s'était battu. Il s'était toujours considéré comme une fine lame, certainement pas aussi habile qu'un soldat de métier, mais suffisamment pour se défendre contre des sauvages sans entraînement.
Depuis, il avait changé d'avis. Pour deux raisons.
La première, c'était que ces "sauvages" se débrouillaient mieux qu'il l'avait pensé. Ils compensaient leur manque de technique par leur force, leur souplesse- l'un d'eux avait bondi par-dessus sa lame !"- et leur agressivité. Un moribond l'avait même mordu à travers son pourpoint !
La seconde, et la plus importante, c'était que Mandonius se tenait à côté de Rekk.
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- Plutôt que la morsure d’un serpent qu’une lance koushite. S’ils ne nous tuent pas directement… Ils ont des tortures élaborées, vous savez.
- Je croyais que les serpents ne mordaient pas, ici, intervint Mandonius.
- Certains le font, mon capitaine. Certains le font. Et si personne n’aspire le venin, vous tombez raide mort. Raide.
- J’en ai entendu parler, observa calmement Adamas. Je vous préviens, ne vous faites pas mordre au sexe, parce que je ne vous aiderai pas.
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- Ce n'est pas en abattant tout le monde qu'on gagne leur loyauté sur le long terme, soupira Honorus.
Il fronça les sourcils. Quelque chose le dérangeait dans cette phrase. S'il voulait devenir un grand orateur, il devait pouvoir trouver le mot juste en toutes circonstances. Puis il oublia cette pensée pour se concentrer sur le plus pressé. Il avait toujours du mal à empêcher son esprit de vagabonder. C'était pour ça que tout le monde le considérait comme un peu simple d'esprit, alors qu'il avait juste besoin de plus de concentration que les autres.
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Le capitaine se remit en position. Il avait réussi à protéger sa cape de soie sauvage des rigueurs de la traversée de la jungle et voilà que son ennemi l'avait éclaboussée de sang. Un peu comme s'il avait décidé de se venger au-delà de la mort.
Ce que Mandonius n'aimait pas, dans la guerre, c'était son côté salissant.
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