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EAN : 9782130799948
128 pages
Presses Universitaires de France (13/06/2018)
3.2/5   5 notes
Résumé :
D’un traité du XVIIe siècle aux procédés aléatoires de composition, de la présence scénique de l’interprète à la « gargouillade » du ballet classique, de l'improvisation à la répétition, les mots de la danse sont nombreux. Geisha Fontaine en retient 100 qui rendent compte des multiples facettes de cet art de l’espace qui est aussi un art du temps.

Le mouvement, le corps, la création chorégraphique, les courants esthétiques sont abordés sous toutes leu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Alors, je ne suis pas contre une configuration qui sorte un peu de l'ordinaire pour un Que sais-je ?, bien au contraire, et la structure en abécédaire de celui-ci aurait pu permettre une approche originale aussi bien que pertinente de la thématique de la danse. de mon point de vue, c'est raté. C'est raté parce que malheureusement très décousu dans l'ensemble. Si on prend un ABCdaire Flammarion, on verra que les différentes entrées sont repérables comme rattachées à des grands thèmes, ce qui donne non seulement une bonne cohérence au livre, mais qui permet aussi une lecture selon les choix personnels du lecteur : on peut lire les entrées au hasard des pages, dans l'ordre alphabétique (ce qui est toujours le moins intéressant), selon un ordre de thématiques auquel on donnera sa préférence (par exemple, les entrées liées au contexte historique en premier, pour se familiariser avec le sujet, avant d'attaquer des entrées plus techniques). Ici, il n'y a eu aucun travail de ce genre, aucune réflexion amorcée sur la réception par le lecteur. Donc il est lâché au hasard, au milieu de mots qui vont dans tous les sens et dont on peine à comprendre comment ils ont été choisis. Quel a été le projet pensé par Geisha Fontaine avec Les 100 mots de la danse ? Je me le demande bien.

Que les thématiques abordées soient diversifiées, rien que de plus normal : pas question ici d'une histoire de la danse ou de parler uniquement technique. Seulement, voilà, un Que sais-je ? s'adresse à un assez grand public. le public très amateur de danse cherchera une documentation bien plus poussée qu'un petit livre de 120 pages. Donc, s'il y a de grandes chances que le lecteur-type des Que sais-je ? sache, tout de même, qui sont Ninjinski, Noureev, et Pina Bausch, voire Merce Cunningham, il y a peu de probabilités pour qu'il soit familier des noms de Rudolf Laban ou de Martha Graham - pour donner seulement deux exemples, bien que ceux-ci soient légion -, qui sont de grands noms de la danse, mais peu connus, peut-être même inconnus du grand public. Or, tous ces noms sont jetés par-ci par là, dans un contexte assez flou. de quoi dégoûter qui ne connaîtrait pas le monde de la danse et cherche à le découvrir par le truchement de ce livre.

Et j'aimerais bien savoir ce que peut nous apporter une entrée telle que "Barre". Merci bien, Geisha Fontaine, mais nous ne sommes pas totalement stupides (c'est un nous collectif, pas un nous royal, je le rappelle), et nous savons à peu près en quoi consiste une barre d 'entraînement pour les danseurs. Maintenant, ce n'est pas inintéressant de savoir à quelle époque la barre fut introduite dans la formation des danseurs, et pour quelle raison, mais comme l'auteure n'a écrit qu'une seule ligne là-dessus, je n'en vois finalement pas la portée. Pour le coup, on reste sur notre faim juste quand ça commence à titiller notre curiosité, et j'aurais donc tendance à penser que c'est le genre d'informations qu'on a envie d'aller chercher dans une histoire conséquente de la danse, pas dans un Que sais-je ? en abécédaire. D'autres entrées utilisent des termes techniques non explicités, certaines explicitent des termes techniques dont on se contrefiche (en tout cas moi), parce que, de toute façon, ça ne nous dit rien sur la danse et qu'on oubliera le mot tout aussitôt. Mais le pire, ce sont ces entrées trop fréquentes où Geisha Fontaine s'adonne à de la pseudo-philosophie. Alors soyons clairs, les phrases du style "Si le monde est un théâtre et la vie une danse, la mort est forcément tentée par la danse", "La diagonale peut être celle du fou, celle du corps ou celle du lieu", etc., etc. (j'en ai toute une liste dans le genre), je m'en passe carrément. C'est prétentieux et, pire, c'est complètement creux. Alors oui, Geisha Fontaine est chercheuse en danse, et elle a voulu aller du côté de l'essai, plutôt que du documentaire. Pourquoi pas, mais il aurait sans doute fallu limiter les entrées et creuser les mots et les textes. Et il aurait encore fallu que le lecteur puisse posséder des repères chronologiques sur l'histoire de la danse. Bref, le lecteur a besoin de bases solides, tout comme le danseur (ça y est, j'écris comme Geisha Fontaine).

C'est dommage. C'est dommage, parce que, étant donné l'inégalité de l'ensemble, forcément, on trouve des entrées qui font leur bien travail, que ce soit expliquer ce qu'est la danse moderne et quels en ont été les acteurs principaux (mais pour ça, il faut arriver à lettre M pour "Moderne", ça fait du chemin à parcourir), parler de la diversité des danses urbaines et de leurs origines, ou pour amorcer une réflexion sur le mouvement ou la vieillesse. Rassurez-vous, ce ne sont pas les seules entrées de qualité, mais force m'est de constater que ces dernières apparaissent en minorité.

Pour qui donc a été écrit ce livre ? À qui correspond-t-il ? Pas aux grands amateurs, qui connaissent trop bien le sujet de la danse pour y apprendre quelque chose. Pas aux novices complets, qui vont être perdus dès les première pages dans des références, non pas trop érudites, mais qu'ils ne possèdent pas. Pas pour moi, qui suis pourtant entre les deux : je ne suis pas une passionnée de danse, mais juste une personne curieuse qui est, à l'occasion, allée voir des expos sur la danse, a lu un livre ou deux grand public, a regardé des documentaires, et qui suis spectatrice de temps à autre (mais ce n'est pas courant). Et pourtant, je n'ai pas trouvé mon compte ici. Manque de cohésion et manque de rigueur sont à mon avis les maître-mots de ce livre qui finit par passer plus ou moins à côté de son sujet.



Masse Critique Non-fiction
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Un livre petit format très instructif sur le monde de la danse. Ecrit par Geisha Fontaine, danseuse, chorégraphe docteure en philosophie de l'art et chercheure, l'ouvrage est rédigé en forme d'abécédaire. Un mot, une définition. Bref et bien écrit. Pour nuancer ma critique, je soulignerai que le côté dictionnaire a quand même un côté rebutant et un peu fourre-tout. Certains choix de mots, certains oublis sont discutables mais au final pourquoi pas ? Å conseiller aux ballerines, amoureux des entrechats et autres artistes de tout poil qui rechercheraient un regard insolite sur l'univers de la danse.
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livre recu par la tour

Ce livre ne me plait pas.
Je pensais tomber sur un livre qui nous donnerai vraiment des infos sur les mots autour de la danse.
ce qui est la cas !!! Exemple de mots: grotesque, hip-hop, improvisation, jazz, chorégraphie.

Mais ce livre fait plutôt de la définition. L'impression de lire le dictionnaire et sans rien y comprendre réellement.
Je le trouve compliqué, et je pense qu'il convient à des passionné de chez passionné et ardu de danse

Et non pas pour le simple amateur comme moi
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Un livre personnel qui permet d'apprendre plein de choses. Sa lecture m'a donné envie de danser.
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Beaucoup de sensibilité et de nombreuses informations.
Un vrai "que sais-je?".
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La danse moderne se répartit en deux courants distincts, qui se sont parfois influencés, les courants américain et allemand. Apparus au début du XXe siècle, ils ont en commun le fait de consommer la rupture avec la danse classique. Trois Américaines avaient ouvert la voie : Loïe Fuller et ses danses serpentines, Isadora Duncan et la danse libre, Ruth Saint Denis et ses solos exotiques.
En Allemagne, en écho à la culture du corps qui se développe alors, de nouvelles formes de danse apparaissent dès les années 1910. De très nombreuses écoles de danse s'ouvrent et favorisent la constitution de groupes de jeunes professionnels. La forme du solo est très répandue, mais des danses de groupe sont également créées. On oscille entre affirmation de soi et goût du collectif. On parle alors de "danse moderne", de "nouvelle danse", de "danse-art", ou de "danse d'expression" (Ausdruckstanz).
Rudolf Laban s’attache à ce qu'il nomme la "pensée motrice" de la danse, qui se constitue sans les mots et met en jeu "l'intelligence du corps" ; il analyse les éléments fondamentaux du mouvement. Mary Wigman associe un état de transe à la recherche de la qualité des sensations. Elle est très attentive à l'intériorité du danseur comme support de la danse.

Entrée : Moderne (danse)
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La danse hip-hop est connue. Or il existe bien d'autres danses urbaines qui ne sont pas seulement nées aux États-Unis. Le pantsula ? C'est à Johannesburg où, en 1992, "on danse contre la mort" pour ne pas se laisser abattre par le fait de croiser quotidiennement des cadavres sur la route. Le passinho ? C'est dans les favelas de Rio de Janeiro, où les "petits pas" de la danse deviennent une "arme". Le dancehall ? C'est une danse de la Jamaïque qui pratique l'humour. Le krump ? C'est la Californie dans les années 1990. Une danse qui opte pour une apparente violence. Elle tend à "débusquer des monstres et à dire l'inarticulé des paroles rentrées dans la gorge de ceux qui ne peuvent même plus crier", selon le chorégraphe Heddy Maalem.

Entrée : Urbaines (danses)
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En danse contemporaine, il semble plus aisé de vieillir et de danser encore. La virtuosité ne résidant pas forcément dans la réalisation de prouesses physiques, l'âge joue un moins grand rôle. Force est cependant de constater que ce sont souvent les chorégraphes qui dansent alors qu'ils sont âgés et que cela se vérifie moins pour les danseurs.
En ce qui concerne les relations entre âge et interprétation, la démarche adoptée par Pina Bausch pour Kontakthof est exemplaire. Elle crée cette pièce chorégraphique en 1978 pour les danseurs de sa compagnie, qui ont, peu ou prou, la trentaine. Elle la reprend en 2000 avec des "seniors", c'est : Kontakthof pour dames et messieurs de 65 ans et plus. En 2008 est créée une version plus juvénile : Kontakthof pour adolescents de plus de 14 ans. On saisit alors que la chorégraphie élaborée par Pina Bausch est si forte que l'écart d'âge entre les différents interprètes donne une nouvelle puissance à l’œuvre. Les "jeunes" sont magnifiques et émouvants. Les "vieux" sont magnifiques et émouvants. Vieillir, un potentiel artistique ?

Entrée : Vieillir
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Selon Philippe Soupault, la danse "est l'art du mouvement, ces mots étant pris dans leur sens propre". Le mouvement est bien le dénominateur commun de toutes les formes de danse. Tout mouvement est-il de la danse ? Bien sûr que non. Mais l'art chorégraphique n'a cessé de repousser les limites du mouvement dansé. La danse est preneuse du mouvement virtuose comme du geste quotidien, des grands sauts comme d'un tombé au sol, de l'arabesque comme de la flexion d'un index.

Entrée : Mouvement
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Lire aussi est un art vivant.
Robert Filliou
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