Personne, aujourd'hui n'ignore plus ce qu'est la physiologie dite supranormale. Elle se manifeste, chez des sujets spécialement doués et entraînés, appelés médiums, par des effets dynamiques et matériels, inexplicables par le jeu régulier de leurs organes, et dépassant leur champ d'action.
Les phénomènes les plus importants et les plus complexes de la physiologie dite supranormale sont les phénomènes dits de matérialisations et de dématérialisation.
Conformément à notre méthode, ce sont les seuls que nous nous efforcerons tout d'abord de comprendre et d'expliquer pour, ensuite, adapter la solution du problème' aux faits moins importants du même ordre, tels que les mouvements d'objets sans contact.
Dans une étude parue dans les Annales des sciences psychiques, j'avais préconisé la méthode synthétique, pour l'étude philosophique des phénomènes de subconscience. Je m'étais efforcé de montrer que, seule, l'étude des phénomènes les plus complexes permettrait de comprendre l'ensemble de la question tandis que l'étude, si approfondie fut-elle, des phénomènes élémentaires, serait toujours incapable d'apporter le moindre éclaircissement. Je concluais que, au point de vue philosophique bien entendu, seules étaient vraiment capitales l'étude et la compréhension des phénomènes supérieurs.
L'instinct est mystérieux dans son essence ; il ne relève d'aucune des règles psychologiques connues, tout comme le subconscient humain.
L'instinct enfin, se rattache au subconscient humain par la psychologie dite supranormale, dont il est impossible de ne pas tenir compte aujourd'hui.
On observe, dans l'instinct dit accidentel, une transition très nette et très frappante entre le subconscient instinctif proprement dit et le subconscient supranormal.
L'instinct essentiel est identique pour tous les individus d'une même espèce et semble aussi difficilement variable que l'espèce elle-même. Il constitue, pour cette espèce, une caractéristique psychique aussi tranchée que sa caractéristique physique.