C'est une poésie qui respire comme un invisible coeur.
Quand on lit la biographie de l'auteur, on est envahi par un sentiment de tristesse. Et puis, il y a sa poésie.
Juan Gelman témoigne de la souffrance, de la mort mais aussi de l'amour qui traverse les ténèbres et nous transporte vers la lumière mystique. C'est un mouvement perpétuel d'une âme nue vers la résurrection.
"qui brûle tout autour de toi
comme une grandeur de tendresse
l'amour n'y est ni impatient/
ni ne meurt/ ni ne reçoit/ ni"
Les mots s'échappent de l'obscurité.
L'auteur utilise une syntaxe que je découvre pour la première fois. Il joue avec les mots pour en créer de nouveaux. Pas de majuscule, peu de ponctuation.
C'est déroutant et pourtant cela amène une certaine fluidité dans le texte.